31 juillet 2021

18ème dimanche ordinaire – Année B >>>

Première lecture : Ex 16, 2-4. 12-15
Psaume : 77
Refrain : Le Seigneur donne le pain du ciel !
Deuxième lecture : Ep 4, 20-24
Evangile : Jn 6, 24-35
PU : Donne-nous Seigneur, le pain du ciel. /Accueille au creux de tes mains la prière de tes enfants.


Définition "Le pain de la vie…" 

Est-ce que nous sommes ici seulement parce que c'est dimanche ? Chacun de nous peut donner différentes réponses à sa présence ici.  Mais chose certaine, nous ne sommes pas ici parce que nous sommes meilleurs que les autres. Nous sommes ici pour nous élever un peu plus dans la pratique de la louange de Dieu. Pour goûter un peu plus à la bonté de Dieu à notre endroit. Pour humer à nouveau le parfum de sa miséricorde. Chaque eucharistie s'ouvre sur une demande: prends pitié de nous, Seigneur.

Dans son texte-programme qu'est La joie de l'Évangile (#47), le pape François dit tout haut ce que nous pensons sans le dire : l'eucharistie même si elle constitue la plénitude de la vie sacramentelle n'est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles

En affirmant cela, le pape reprend à son compte ce que les Pères de l'Église exprimaient dès le début de la foi chrétienne : Je dois toujours, dit saint Ambroise, le recevoir pour que toujours il remette mes péchés. Moi qui pèche toujours, je dois avoir toujours un remède. Un autre Clément d'Alexandrie posait cette question: quand serons-nous assez dignes pour recevoir le Christ. Les imparfaits sont les destinataires privilégiés de l'eucharistie.

Nous sommes ici pour goûter au sacrement de la miséricorde de Dieu. Ce matin, Jésus oriente nos regards sur une nourriture qui se garde, non périssable, qui ne s'épuise jamais : celle de la miséricorde de Dieu. La miséricorde est le signe qui authentifie que l'œuvre de Jésus vient de son Père. Ce pain de miséricorde est un trésor inestimable qui ouvre toutes larges les portes sur une vie renouvelée, une vie recréée par la mort de Jésus.

On n'en est pas rendu-là parce le fossé entre ce que nos sens perçoivent de ce pain et ce qu'il est, entre ce que nous en goûtons et ce qu'il goûte et ce qu'il en a coûté à Jésus, est infranchissable. Oui, il est grand ce mystère de la foi [...] parce qu'il vient du ciel. Le curé d'Ars disait : lorsque Dieu voulut nous nourrir, il promena son regard sur la création et ne trouva rien qui fut digne de nous. Alors [...], il se donna lui-même.

Nous sommes ici pour goûter à ce pain du ciel.  Ce pain qui nous fait beaux à l'intérieur et beaux à l'extérieur quand à notre tour nous devenons des continuateurs de la miséricorde de Dieu. Il y a des moments où nous sommes appelés de façon encore plus pressante, à fixer notre regard sur [ce pain de] la miséricorde, afin de devenir nous aussi signes efficaces de l’agir du Père (Pape François, Visage de la miséricorde, # 3).

Ma question: avons-nous le goût d'être bons ? Non en théorie, non en principe. Dans notre quotidien de tous les jours, sommes-nous bons ? Est-ce que notre comportement fait goûter aux autres la miséricorde que ce pain du ciel nous procure ?  Être bon, plein de compassion, de miséricorde, ce n'est pas un signe de faiblesse. C'est un signe que nous sommes des évangiles vivants. Je paraphrase Isaïe (49, 6), c'est trop peu que tu sois chrétien, je veux que par toi, ma parole parvienne jusqu'aux extrémités de la  terre.

Je vous le dis, je vous l'affirme au nom du Seigneur [...], laissez vous guider, [nourrir],  par un esprit de renouvelé. Adoptez le comportement de l'humain à l'image de Dieu. Je termine par cet appel de François: pour votre bien, je vous invite à changer de vie. Combien je désire que les années à venir soient comme imprégnées de miséricorde [qui se laisse voir dans ce pain du ciel] pour aller à la rencontre de chacun en lui offrant la bonté et la tendresse de Dieu!

E Le coin des enfants : prière pour dire remercier le Seigneur. 

Apprends-moi, Seigneur, à dire merci…

Merci pour le pain, le vent, la terre et l'eau.
Merci pour la musique et pour le silence.

Merci pour le miracle de chaque nouveau jour.

Merci pour les gestes et les mots de tendresse.
Merci pour les rires et les sourires.
Merci pour tout ce qui m'aide à vivre.
Merci à tous ceux que j'aime et qui m'aiment.

Et que ces mille mercis se transforment en une immense action de grâces
Quand je me tourne vers Toi, la source de toute grâce et le rocher de ma vie.

Merci pour ton amour sans limite.
Merci pour la paix qui vient de Toi.
Merci pour le pain de l'Eucharistie.
Merci pour la liberté que Tu nous donnes.

Dieu bon et miséricordieux, que ton nom soit béni à jamais.         Jean-Pierre Dubois-Dumée 

â Une parole à méditer pour cette semaine.

Jésus n’est pas dupe de sa popularité et de son succès. D’ailleurs il le fait savoir on ne peut plus  clairement : Vous me cherchez non pas parce que vous avez vu des signes mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés (Jean 6, 26).

En multipliant les pains, Jésus a bien montré qu’il n’était pas indifférent aux besoins de cette foule. Cette foule qui court après Jésus a quelque chose de touchant. Foule sentimentale ? Foule affamée ? Elle ne cesse de le chercher, de le traquer, comme si les mots, faits et gestes de Jésus lui étaient devenus de l’ordre du vital. Sans doute, ces hommes et ces femmes qui poursuivent Jésus ont-ils compris, au lendemain de la multiplication des pains, que Jésus pouvait les nourrir à bon compte. Cette foule a encore en bouche le goût du pain et de la satiété. Tout comme nous voyons dans de nombreux passages de l’Évangile que Jésus n’est pas insensible à la souffrance des malades. Jésus a à cœur de répondre à ces demandes. Quels que soient les motifs de notre recherche, Jésus ne nous repousse pas. Lorsqu’on a trouvé Jésus, il faut encore approfondir cette recherche. C’est pour cela que nous venons le dimanche à la messe, pour manifester de la bonté de Dieu, des signes pour nous inviter à aller plus loin, ne pas en rester à l’éphémère mais aller dans le sens de l’éternité, pour cela aussi, faut-il que nous laissions Dieu saisir nos vies, les transformer en défaisant l’homme ancien pour adopter le comportement de l’homme nouveau. Nous invités à croire en ce Dieu proche, il nous comble de sa vie pour que nous la partagions et qu’elle nourrisse en nous « l’homme nouveau ».

â Une parole pour ce dimanche.

’’L’œuvre de Dieu’’, ‘’le travail’’ que Dieu nous demande : croire en son amour et nous laisser aimer par lui. Alors, devenons le corps du Christ et laissons-nous habiter par cette bonne nouvelle toujours neuve, infiniment féconde : ‘’Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim. Celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif’’.

PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

â Profitons des vacances pour méditer sur : Le pain venu du ciel.

Dans la Bible, le néant est le qualificatif des idoles. L’homme qui les adore leur devient semblable, sa vie aboutit à un vide, à rien. Aujourd’hui, comme au temps de Paul, bien des hommes se laissent guider par le néant, qu’il soit adoration de l’argent, de la science, de la puissance, de l’immoralité ou de l’homme devenant centre et norme de toutes choses. Le comportement du chrétien doit être celui d’un homme renouvelé par Jésus Christ, le témoignage d’une vie à la recherche de la justice, de la vérité et de la sainteté, si du moins c’est bien Jésus Christ qu’on lui a annoncé et enseigné !

â Profitons des vacances pour méditer sur : Le pain dont nous avons faim.

SUR CHAQUE TABLE DRESSÉE, il y a toujours du pain. Le pain accompagne, au moins dans nos pays occidentaux, chacun de nos repas. Il n'y a pas de geste plus familier que celui de rompre le pain, de partager le pain, de le manger. Si le pain rassasie au point de nous être parfois suffisant, il nous faut sans cesse et toujours redécouvrir non seulement le goût du partage et le geste du pain rompu, mais aussi l'importance de l'amitié qui curieusement contribuent eux aussi à nous rassasier et à combler la faim de ceux qui sont rassemblés à la même table.

Jésus vient de multiplier les pains. La foule le suit. Elle n’a pas su voir dans le miracle autre chose qu’une nourriture partagée, Jésus lui fait découvrir qu’il s’agit d’un signe (évangile). Ce signe rappelle la manne dans le désert (première lecture) et désigne Jésus comme le nouveau Moïse, le prophète promis. Aux foules qui le cherchent pour profiter de son pouvoir et vivre grâce, à lui dans l’abondance, Jésus explique clairement qu’il est lui-même la vraie manne, la vraie nourriture du peuple nouveau.

Jésus cherche à faire comprendre à la foule qui le suit que c'est d'un autre pain qu'elle doit avoir faim. II est un pain qui peut combler une faim d'amour, d'espérance, de vie. A ceux qui ont faim de vivre et soif d'aimer, il donne sa parole d'amour. Seul Jésus peut combler et rassasier. C'est ce pain là qu'il nous faut chercher, c'est de ce pain qu'il nous faut avoir faim

â Profitons des vacances pour méditer sur : Le pain de vie.

Dans le chapitre 6 de l’évangile selon Saint Jean que nous lisons ces dimanches, Jésus se présente comme le « pain de vie ». Ce mot fait référence au « fruit de la terre et du travail des hommes » : le pain est la nourriture de base de l’humanité dans bien des cultures. C’est en lien avec cet aliment que Jésus se présente comme la « vraie nourriture ». S’il est difficile pour bien des raisons d’utiliser du véritable pain azyme pour l’eucharistie, les hosties brunes et épaisses, de bonnes dimensions pour la plus grande d’entre elles qui va être rompue, sont une belle manière de ne pas oublier la forte charge symbolique voulue par Jésus lorsqu’il se donne à manger comme « le pain venu du ciel ».

â Mann hou ? Qu’est-ce que c’est ? Devant un produit emballé, vous lisez  l’étiquette en disant : ″Voyons ! Qu’est-ce que c’est″ ? Même à propos de ce qu’on a sous les yeux,  on dit ″Man hou ?″ non parce qu’on doute, mais parce qu’on ne connaît pas son sens ni la richesse de son contenu. Imagine-t-on qu’on déballe un cadeau surprise en disant ″Je sais ce que c’est ?″ on se prépare à accueillir une nouveauté. N’est-ce-pas par une telle ouverture du cœur que commence la foi ?

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