02 novembre 2019

31 dimanche ordinaire

Première lecture: Sg 11,22-12,2
Psaume : 144 
Refrain: Mon Dieu, mon Roi, je bénirai ton nom toujours et à jamais !    
Deuxième lecture : 2 Tm 1, 11-2 ,2
Evangile: Luc 19, 1-10
PU: Pour les hommes et pour les femmes, pour les enfants de la terre, ton Eglise qui t’acclame vient te confier sa prière.


« Hospitalité...»

Définition: … de l’hospitalité

Jésus arrive à Jéricho. Il est pressé de toute part par cette foule de curieux. Mais pour lui, un seul homme semble compter. Au milieu de tous ces gens, il ne voit que Zachée, celui-là même que personne ne veut voir. Mais rien ne peut arrêter Jésus. Il est venu chercher et sauver ceux qui vont à leur perte. Même celui qui est tombé très bas peut toujours accueillir le Salut de Dieu. C'est une bonne nouvelle pour les pécheurs que nous sommes. Dieu nous considère tous comme son bien le plus précieux et il ne veut pas nous perdre.

Le message du Christ s'adresse aussi à chacun de nous. Comme pour Zachée, Jésus ne cesse de nous dire : "Aujourd'hui, il me faut demeurer chez toi." Il continue à frapper à notre porte, non pour nous faire des reproches mais pour nous sauver. Avec lui, c'est le Salut de Dieu qui entre dans nos vies. Quand on a rencontré le Christ, plus rien ne peut être comme avant. Zachée qui était si avide d'argent se met à penser aux pauvres et à ceux qu'il a volés. Son regard sur les autres a changé. C’est un regard d’amour, un regard fraternel. Les autres, il craint maintenant de leur avoir fait du tort car il comprend qu’ils sont ses frères. Alors, n'hésitons à accueillir le Seigneur chez nous. Nous pouvons être sauvés et commencer une nouvelle vie, une vie illuminée par ce pardon de Dieu.

Cet évangile nous laisse un message de joie. C'est la joie de Zachée quand il rencontre Jésus et qu'il le reçoit chez lui. C'est la joie d'être deviné et reconnu ; c'est la joie du repas entre amis qui a précédé le pardon. Et c'est surtout la joie de Dieu qui retrouve un fils perdu. Un des mots importants de cet évangile c'est "Aujourd'hui". Le mot "Salut" est toujours lié à "aujourd'hui". Rappelons-nous la nuit de Noël : "Aujourd'hui, vous est né un Sauveur !" Si nous voulons écouter la parole de Dieu, il nous faut entendre cet aujourd'hui. Ce n'est pas hier ou demain. C'est ici et maintenant que Jésus nous appelle et nous sauve. 
Un dernier point : Il y a aussi le regard de la foule sur Zachée et c’est un regard de réprobation, de condamnation. Jésus est désavoué car il est allé loger chez un pécheur. La foule n’accepte pas un tel visage de Dieu. Nous aussi, nous pouvons parfois être comme cette foule. C'est ce qui se passe toujours et encore aujourd'hui. On estime qu'il vaut mieux éviter de fréquenter les "infréquentables". On les enfonce, on ne leur laisse aucune chance. 

Tout cela est contraire à l'évangile de ce dimanche. Le vrai Dieu, celui qui Jésus est venu nous révéler, c’est précisément le Dieu de tous les exclus, qu’ils soient riches ou pauvres, jeunes ou adultes. Son regard rejoint tous ceux qui sont enfermés dans leur péché et leur mauvaise réputation. Que notre regard sur les autres soit comme celui de Jésus, un regard fraternel, un regard plein de bonté qui voit en chacun un frère ou une sœur appelés à la sainteté. 

En sortant de l’Eucharistie, nous sommes renvoyés à tous ces gens qui cherchent à voir qui est Jésus. Certains le rencontrent grâce à des témoins d’aujourd’hui, un prêtre, une catéchiste, une personne qui se dévoue pour les autres ; d’autres ont été marqués par un événement fort, un pèlerinage, une équipe d’aumônerie. Pour d’autres, c’est une préparation au mariage ou au baptême ou encore le catéchisme de leurs enfants. Le Seigneur est là au cœur de nos vies et il veut demeurer chez nous. Il nous renvoie auprès de tous ceux qui nous entourent pour les aider à découvrir le salut qui vient de Dieu.



PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

â Pour la semaine qui vient…  Tous les hommes

Heureuse affirmations de l’Ecriture et de notre foi : l’amour du Seigneur pour tous les hommes. C’est une donnée biblique constante, unanime : « la bonté du Seigneur est pour tous »  (Psaume 144), il n’exclut personne du salut. Ainsi en est-il de Zachée, dans l’Evangile, et peut-être de beaucoup d’autres que nous serions tentés de juger… Or, le Seigneur est le seul juge, et Jésus le seul Sauveur
Au cours de cette semaine, prenons le temps de méditer cette dimension universelle de l’amour divin : nous chrétiens, ne sommes donc pas meilleurs que les autres ; nous n’avons aucun privilège non plus, qui justifierait de nous tenir à part de l’humanité… Si Dieu nous fait don de la foi et du salut, c’est pour notre vie mais c’est également pour l’annoncer à nos frères, sans distinction. A nous de voir comment mettre en œuvre cette mission qui nous est confiée : en famille, dans notre milieu de travail  peut-être, ou tout simplement par notre mode d’être qui s’avère conforme ou non à la Parole du Christ… Toute prise de position à tendance raciste est évidemment en opposition avec l’amour universel de Dieu, mais aussi le refus d’accueillir l’étranger … Tant d’exemples qui engagent notre témoignage 

â Jésus Sauveur
En professant l’amour universel de Dieu, l’Eglise présente également le Christ comme le seul Sauveur, l’unique médiateur entre Dieu et les hommes (de toutes nations, races, religions). Donnons-nous les moyens de nous informer sur cet aspect de notre foi, qui peut sembler déroutant.

â La miséricorde de Dieu est la source du pardon :
Traditionnellement, nous faisons de l’expression du repentir et de l’aveu une condition du pardon, comme si  la miséricorde de Dieu pouvait dépendre d’une prestation humaine.
C’est Dieu, et non pas une telle démarche rituelle qui est source de grâce et de réconciliation.
Il ne peut pas ne pas nous témoigner sans relâche sa miséricorde. L’inconstance n’est pas de son côté, mais du nôtre.






La miséricorde de Dieu  

est source de pardon.



 Le coin des enfants : 

*Qu'est-ce qu'un collecteur d'impôts? Au temps de Jésus, les romains occupaient la Palestine. Les juifs étaient obligés de leur payer un impôt. Certains juifs (les collecteurs d'impôts) étaient employés par les romains pour rassembler, réclamer l'argent dû.

*Zachée?
Au début, il est riche, matériellement parlant, mais il est seul, exclu. Au fond de lui, il aspire à autre chose. La rencontre avec Jésus (qui ne juge pas mais qui aime) va le changer, le transformer... Il va s'ouvrir à la générosité et devenir ainsi descendant d'Abraham (il était comme un bouton fermé, sa corolle s'est ouverte, et aujourd'hui il porte des graines : En devenant don, il rejoint Dieu ; il fait partie du même courant de Vie, de la même circulation... Le salut entre dans son âme...


Cette histoire peut nous faire penser à l’échange que nous avons avec Jésus lors de nos communions:
Quand je me lève et marche pour aller communier. Jésus souhaite venir dans notre «maison» et c’est ce qu’il fait lors de la communion, comment l’accueillons-nous? 


- Après sa rencontre avec Jésus, la vie de Zachée est transformée. Est-ce que la communion fait changer quelque chose en moi?

Exemple : L'important, c'est de construire des ponts entre les hommes...

L'important, c'est de poser un regard d'amour sur les êtres qui nous entourent...

L'important, c'est de s'ouvrir à la générosité...

L'important, c'est de savoir que Dieu aime tous les humains ; son Royaume est pour tous...
L'important, c'est AIMER!