26 octobre 2019

30 dimanche ordinaire


Première lecture: Si 35, 15b-17.20-22a
Psaume : 33 
Refrain: Un pauvre crie : le Seigneur entend
Ou Un pauvre a crié : Dieu l’écoute et le sauve.    
Deuxième lecture : 2 Tm 4, 6-8. 16-18
Evangile: Luc 18, 9-14
PU: 


« HUMILITÉ...»


Définition: … de la prière

En ce mois d’octobre, le pape nous rappelle le rôle missionnaire de l’Église. Nous, chrétiens baptisés et confirmés, nous sommes tous envoyés en mission. Notre pensée et notre prière vont vers ces prêtres, religieux et laïcs qui ont quitté leur famille et leur pays pour porter l’Évangile sur d’autres continents, souvent au péril de leur vie. Et nous n’oublions pas ceux qui viennent chez nous pour nous évangéliser. Notre mission à tous, c’est d’annoncer la miséricorde.

La première lecture nous invite à rectifier l’image que nous nous faisons de Dieu. Elle vient nous rappeler que « le Seigneur ne fait pas de différence entre les hommes. » Il entend la prière et la plainte du pauvre, de l’opprimé, de la veuve et de l’orphelin. Nous pensons à toutes les victimes des guerres au Moyen Orient et ailleurs. Nous ne pouvons pas rester indifférents face à tant de souffrances. Plus tard, Jésus proclamera que l’Évangile, c’est la bonne nouvelle annoncée aux pauvres. Et il précisera qu’il se reconnaît à travers celui qui a faim, celui qui est sans vêtement, celui qui est étranger ou prisonnier. À travers eux, c’est lui que nous accueillons ou que nous refusons.

Au moment où il écrit sa lettre, l’apôtre Paul se trouve lui aussi en situation de détresse. Il est en prison et il sait que bientôt, il va être exécuté. Toute sa vie a été un combat mais il est resté fidèle jusqu’au bout. Il attend maintenant la récompense promise au « serviteur fidèle », rencontrer le Seigneur et être avec lui dans son Royaume. C’est là son espérance et sa force. Sa prière est entièrement tournée vers Dieu.

L’Évangile est précisément là aujourd’hui pour mettre en valeur la prière du pauvre. Jésus nous raconte une parabole pour faire passer un message de la plus haute importance. Il nous présente un pharisien et un publicain. Tous deux montent au temple pour prier. Ils pratiquent la même religion mais ils ne sont pas ensemble. Le pharisien présente à Dieu un bilan impressionnant : il n’a commis aucune faute, il jeûne, il fait l’aumône. Tout ce dont il est fier est sans doute vrai. D’ailleurs, ce n’est pas cela que Jésus lui reproche.

Le problème de cet homme c’est son orgueil. Il est convaincu d’être juste mais il n’a que mépris pour les autres. Il ne se contente pas de se donner des coups d’encensoir. II fait en même temps l’examen de conscience du publicain. Il n’a pas compris que pour être exaucé, il nous faut être plein de bonté et de compréhension pour les autres, même s’ils sont pécheurs. C’est ce que nous a rappelé ce mois missionnaire : Dieu veut le salut de tous les hommes.

Bien à distance, nous avons le publicain. C’est un homme méprisé et même détesté de tous. Il a pactisé avec l’occupant romain. De plus, il a rançonné la population. Il s’avoue pécheur et se reconnaît coupable. Il est au fond du gouffre. La seule chose qu’il peut faire c’est d’implorer le pardon de Dieu à son égard : « Mon Dieu, prend pitié du pécheur que je suis. »

En nous racontant cette parabole le Christ vient nous annoncer une bonne nouvelle : il nous dit que Dieu est Amour. Et cet amour va jusqu’au pardon. Tout cela nous est offert gratuitement et sans mérite de notre part. Celui qui se croit supérieur aux autres n’a rien compris. Comment pouvons-nous nous adresser à Dieu si nous n’avons que du mépris pour ceux qui sont autour de nous ? Si nous réalisons quelque chose de bien, ce n’est pas dû à nos mérites mais à l’action du Seigneur en nous. Il attend de nous que nous venions à lui les mains vides pour les remplir de son amour. N’oublions pas qu’il a donné sa vie et versé son sang pour nous et pour la multitude, y compris pour les publicains. Il est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Il compte sur nous pour les aimer et les porter dans notre prière.



PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

â Pour la semaine qui vient…  Compter sur le Seigneur
C’est encore de Saint Paul (2ème lecture) que nous vient, en ce dimanche, ce beau cri du cœur : même si tous les hommes m’abandonnent, le Seigneur, lui ne m’abandonne jamais. Si tous nous lâchent, le Seigneur, lui, est toujours là !  N’en faisons-nous pas l’expérience, dans les circonstances difficiles de la vie ? Ne savons-nous pas que, lorsque surviennent des difficultés, la famille s’éloigne, les amis disparaissent, et l’on se retrouve seul ? Pour traverser les épreuves, le doute, et tout ce que la vie nous apporte parfois de difficile, nous pouvons compter sur le Seigneur : «  il est proche » et attentif, assure le psalmiste ;  il veut notre vie, notre bonheur, et nous procure à chaque instant la force de surmonter les heures de tristesse et de solitude … Au cours de cette semaine, essayons d’abord de nous remémorer les circonstances, où étant dans la peine et l’isolement, nous avons expérimenté cette fidélité et de secours du Seigneur. Nous lui en disons merci. Peut-être pourrons-nous aussi aller partager notre foi avec une personne en souffrance : par exemple, rendre visite à une personne malade, lui permettre de dire son inquiétude, sa solitude, puis prier avec elle le Notre Père ou le Psaume 33.

â Prier avec le Psaume 33
Pour conforter notre confiance dans le Seigneur, laissons-nous porter par la confiance des croyants qui nous ont précédés…  Reprenons les mots du Psaume 33, chaque matin, lentement, pour nous en imprégner et laisser Dieu nous façonner par son amour.

â Echappées poétiques
Je voudrais parfois entrer dans une maison au hasard, m’asseoir dans la cuisine et demander aux habitants de quoi ils ont peur, ce qu’ils espèrent et qu’ils comprennent quelque chose à notre présence commune sur terre.
Je suis toujours étonné de voir le peu de liberté que chacun s’autorise, cette manière de coller sa respiration à la vitre des conventions, et la buée que cela donne, l’empêchement de vivre, d’aimer.



La prière
La prière, c'est d'abord un cœur à cœur,
Un dialogue de confiance, d'affection, d'amour...
Je confie au Père mes désirs les plus profonds,
Et il me donne ce qui me rendra heureux, selon son cœur...
C'est à dire Pour Un Vrai Bonheur!
Merci Jésus de m'avoir aidé à découvrir cela !

Ils sont dans les bras de Dieu: 



E Le coin des enfants : Prière
Dans ma vie
*Peut-être nous est-il arrivé de penser: "Moi, je suis parfait. Je n'ai rien à changer en moi!"
On se sent aimable, bon, généreux, juste,... On se sent plein de qualités, sans aucun défaut.
Soyons lucide! Personne n'est parfait! Peut-être pouvons-nous chercher sur une journée, nos petites failles... Nous avons tous des manques, nous avons tous quelque chose à changer en nous. Pour le découvrir, il faut prendre du temps avec nous mêmes, faire silence.

*Avant de regarder les autres, il faut se regarder soi-même. C'est drôle, lorsque nous regardons autour de nous, nous voyons facilement les défauts des autres. Nous sommes un peu comme le pharisien qui dit: "je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain". 
*Oser demander! Nous avons des manques. Si nous avons envie de changer, il faut oser demander comme le publicain qui se tourne vers Dieu en disant: "Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !" Il faut se présenter devant Dieu comme nous sommes (avec nos faiblesses) et non pas en homme parfait. Il faut lui dire notre envie de changer. Dieu donne à celui qui lui demande.
*Être humble: Je ne sais pas tout; je n'arrive pas à faire tout seul; je ne suis pas au-dessus des autres. Être humble pour pouvoir accueillir la grâce de Dieu, pour pouvoir changer vraiment. "Qui s’abaisse sera élevé.»".
*Prier, ce n'est pas étaler toutes nos qualités devant Dieu: Prier, c'est plutôt être transparent; se laisser regarder par Dieu tels que nous sommes. "C'est ton cœur que je cherche, nous dit Dieu".