05 octobre 2019

27 dimanche ordinaire


Première lecture: Ha 1, 2-3 ; 2, 2-4
Psaume : 94
Refrain: Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur.   
Deuxième lecture : 2Tm 1, 6-8. 13-14
Evangile: Luc 17, 5-10
PU: Oh, oh, Seigneur, en ce jour, écoute nos prières.


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«Il suffit d’un grain de Foi...»

● Chaque jour, nous assistons à des tragédies, à des événements où l’injustice cause tant de souffrances. Qui d’entre nous devant une situation qui le dépasse complètement ne s’est pas pris à souhaiter que Dieu l’exauce immédiatement ?  Combien de temps encore ? Hélas, c'est encore la question douloureuse de milliards d'hommes et de femmes à travers le monde. Ça n'en finira donc jamais, cette violence insensée qui provoque conflits meurtriers et guerres dévastatrices ? Ça n'en finira donc jamais le combat pour la liberté, l'égalité et la fraternité qui semblent des utopies face au règne insolent de l'argent et des mauvais riches? Dieu semble absent de nos vies et de nos réalités quotidiennes. Où est Dieu dans ça? Que fait-il? Pourquoi n’intervient-il pas ? Ces questions sont souvent le lot des croyants et les réponses ne sont pas évidentes. Alors le croyant proteste devant Dieu, comme le prophète Habacuc : « Tu n'entends pas crier ?  Tu  ne  délivres pas ? » Son peuple était déporté dans un autre pays, l’Irak actuel.  Les siens subissaient la violence et les humiliations.  Habacuc a prié Dieu pour que tout cela cesse sans plus tarder.  Il a eu assez de foi pour croire que le Seigneur lui répondrait. 

 Nous devons écouter Dieu, et écouter c’est bien plus qu’entendre.  Ce que nous choisissons d’écouter, nous finissons par y obéir.  C’est pour cela que Paul invite Timothée à ne pas écouter ses peurs, pour ne pas être paralysé par elles. Nous avons en nous toutes les possibilités pour construire un monde humain, pour humaniser ce qui menace de nous entraîner vers notre propre destruction. Il n'est pas question d'attendre tout de Dieu. Dieu n'interviendra pas pour bouleverser le désordre de l'humanité. Il faut se mettre à l’action et croire que cela pourra changer le monde. Il faut croire en qui est Jésus. C’est pour cela peut-être que les apôtres dans l’évangile d’aujourd’hui demandent à Jésus d’augmenter leur foi, mais ils lui demandent d’autres miracles pour convaincre.  Jésus répond que la foi, il en faut très peu pour faire de grandes choses. La foi produit des choses impensables, aussi surprenantes que de déplacer avec toutes ses racines un sycomore, un arbre considéré indéracinable. Certaines tâches, qui apparaissent, à vue humaine, comme impossibles ou très aléatoires, sont perçues en même temps comme urgentes pour le Royaume de Dieu. Certains déracinements qui, dans un premier temps, semblent défier la sagesse et la prudence s'avèrent des coups d'audace que Dieu attendait.

 Il ne faut pas s’attendre à ce que Dieu intervienne tout le temps dans nos vies sans que nous-mêmes collaborions. Pourquoi donc dans notre vie spirituelle demanderions-nous à Dieu de se mettre à notre service sans nous acquitter nous aussi de notre service envers lui?  Vis-à-vis de Dieu qui nous a tout donné, nous n'avons pas de droits à faire valoir. À la façon dont nous rendons service aux autres et par l’amour que nous manifestons, nous pouvons contribuer à ce que bien des gens s’ouvrent à Dieu et le découvrent.

 Nous nous sentons parfois démunis, aussi dépaysés, aussi mal à sa place qu'un vieux sycomore planté dans la houle. Et pourtant, Dieu aidant, les fruits viendront. La foi, il s’agit d’en avoir un tout petit peu pour réaliser ce que personne n’aurait cru possible.  Il suffit d’un peu de foi, car la foi ne se dose pas, elle se vit et demande à être cultivée.

â Pour la semaine qui vient…  Prier simplement 

Plutôt que de reprocher à Dieu, à la manière d’Habacuc (1ère lecture), son inertie face au mal, l’Evangile nous invite à redécouvrir la simplicité de la prière. Prier, c’est entrer en relation avec Dieu qui est Notre Père, c’est nous en remettre à lui dans une totale confiance. Au lieu de calculer ce que nous avons à demander, ce que nous voulons absolument obtenir, il s’agit de s’abandonner à l’amour bienveillant de Dieu notre Père, comme un petit enfant s’abandonne à la tendresse de sa mère…Prier, c’est donc tout simple ; inutile de chercher des mots, même : c’est la foi qui importe, ce « don » que Dieu dépose en nous pour notre vie, pour notre bonheur. C’est celle prière-là qui sera efficace : Jésus lui-même nous le dit, nous rappelant une fois de plus que l’essentiel n’est pas dans le « faire» (dire beaucoup de mots …) mais dans « l’être » (être en confiance, s’en remettre au Père avec foi).

Cette prière-là déracinera les arbres, déplacera les montagnes … et obtiendra sans doute mieux que ce que nous aurions nous-mêmes demandé. Commençons donc par répéter, simplement, ces mots des apôtres : « Seigneur, augmente en nous la foi ! »

 â Un « exercice » par jour

Avec l’Esprit qui nous est donné depuis notre baptême, nous pouvons en confiance nous, présenter devant le Père, même si nous ne savons pas prier… Prenons systématiquement, chaque jour, un moment pour vivre en sa présence, lui dire juste quelques mots et compter, avec foi, sur l’efficacité de cette prière.

 â Echappées poétiques

La vie ne serait rien sans la contemplation

C’est le propre des contemplatifs que de ne négliger personne.

L’âme qui se rapproche de son centre y redécouvre le petit peuple de ceux qui l’entourent : le royaume du saint est le royaume de l’ordinaire.

Un jour arrive où plus personne ne vous est étranger. Ce jour-là signe votre entrée dans la vie réelle.

 â PRIERE : Psaume 130


Seigneur, je n’ai pas le cœur fier ni le regard ambitieux;
je ne poursuis ni grands desseins ni merveilles qui me dépassent.
Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse;
mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère.
Attends et espère le Seigneur, Israël, maintenant et à jamais.



Elle est dans les bras de Dieu : V Claudine BOUVIER



Le coin des enfants :


L'évangile d'aujourd'hui est une parabole. C'est une petite histoire qui parle d'une réalité de la vie quotidienne (ici la graine de moutarde) et qui va nous dire des choses importantes sur notre vie et sur Dieu. Jésus aime parler en paraboles. Il veut faire entrer Dieu dans l'intimité de nos vies.


*Jésus raconte cette parabole pour faire comprendre aux disciples que la foi, la confiance en Dieu, la vie avec Dieu est extraordinaire! Elle nous permet de faire des choses qu'on croyait impossible, elle nous permet de nous dépasser. La Foi est quelque chose de Merveilleux! C'est quelque chose qui transforme la vie! Cette foi dort en nous, nous pouvons la réveiller et réaliser autour de nous des choses vraiment étonnantes. Jésus nous invite à réveiller notre foi et à semer cette petite graine autour de nous.


Nous aimerions tous faire des choses extraordinaires! Nous serions alors reconnus comme des êtres merveilleux! Nous serions connus, aimés, admirés. Nous serions importants aux yeux des autres! Nous serions au-dessus d'eux!


En écoutant la première partie de l'évangile, nous pouvons penser qu'en ayant la foi et en la semant, nous nous mettons à faire des choses extraordinaires qui nous placent au-dessus des autres. En écoutant la seconde partie de l'évangile, on se rend compte que Jésus nous met en garde!
Nous avons été créés LIBRES! Nous pouvons vivre notre vie pour nous. Pour notre bonheur personnel, notre gloire,... Nous pouvons aussi voir, entendre, sentir les appels, la détresse, les besoins autour de nous. Nous pouvons avoir envie d'agir pour le monde qui nous entoure, pour qu'il soit meilleur. C'est là que la foi devient importante.