Définition : La vigne
En
ce 5ème dimanche de Pâques, la liturgie nous parle de l'Eglise et de sa
naissance. Saul, le persécuteur, est devenu Paul, le grand témoin de la foi. Il
lui faudra beaucoup de temps pour se faire accepter car sa présence rappelait
trop de mauvais souvenirs. Grâce à son témoignage et surtout grâce à l'action
de l'Esprit Saint, la bonne nouvelle a pu être annoncée au monde païen. Rien
n'arrête les progrès de l’Église. Voilà un message d'espérance pour nous
chrétiens d'aujourd'hui. L'Esprit Saint ne cesse d'agir pour que notre témoignage
donne du fruit.
Le
problème c'est notre péché et celui du monde. Trop souvent, nous croyons qu'au
point où nous en sommes, rien n'est possible. Mais, nous dit saint Jean
"si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre
cœur". Si nous fixons notre regard sur Dieu, nous avons la certitude
d'être aimés, même si nous sommes de grands pécheurs. Forts de cette certitude
joyeuse, nous pourrons à notre tour regarder les autres avec amour.
L'Evangile
de saint Jean insiste sur la nécessité d'être reliés au Christ comme
le sarment est relié à la vigne. Jésus se présente à nous comme "la vraie
vigne". Il insiste sur le lien vital qui doit exister entre lui et son
disciple. Nous savons qu'un sarment ne peut vivre s'il est coupé du cep de
vigne. De même, un disciple qui ne demeure pas en Jésus ne peut rien faire. Il
n'a aucune utilité. Mais s'il est bien relié à son Seigneur, il donnera
beaucoup de fruits.
Il
y a un mot qui revient sept fois en quelques lignes, c'est le verbe
"demeurer", au sens de "vivre avec". Demeurez en moi,
vivez avec moi. Il s'agit pour nous d'être vraiment attaché au Christ par la
foi. Croire en lui, c'est une conversion de toute une vie, c'est une communion
permanente.
Le deuxième chemin pour demeurer dans le Christ, c'est celui de la prière et des sacrements. Pour demeurer en sa présence, il faut lui parler et l'écouter. C'est la prière fidèle, régulière et fréquente, pas seulement une "petite prière" de temps en temps. On s'entretient avec Jésus pour lui confier quelqu'un ou pour lui dire merci ou encore pour lui demander d'éclairer notre vie. Dans la prière, on se soutient les uns les autres; on prie les uns pour les autres, les uns avec les autres.
La prière nous aide donc à rester en communion avec le Christ. Cette communion se réalise aussi par les sacrements, en particulier l'Eucharistie. Nos évêques nous l'ont souvent rappelé : elle est source et sommet de toute vie chrétienne et de toute évangélisation. Elle nous donne d'être unis au Christ, de faire corps avec lui. Nous y recevons son amour pour en vivre dans notre vie de tous les jours. Troisième chemin, celui de la vie quotidienne : Pour demeurer dans le Christ, il n'est pas question de quitter notre vie de tous les jours ni de fuir ce bas monde. Ce qui nous est demandé c'est de nous y enraciner et de porter du fruit. Ce qui fait la valeur d’une vie, ce n’est pas les belles paroles mais l’amour mutuel, les gestes de partage, d’accueil et de solidarité.
E
Le coin des enfants : Définition :
la vigne.
L'image
du cep de vigne et des sarments: Être unis à Jésus. La sève d'Amour du Père
coule en Jésus. La sève d'Amour de Jésus coule vers nous. Nous avons à notre
tour à faire couler cette sève autour de nous en aimant nos frères. L'union à
Jésus nous aide à porter des fruits d'amour autour de nous!
L'évangéliste
Jean aime reprendre l'image de la vigne pour parler de Jésus.
Le vigneron, c'est Dieu le Père. La vigne, c'est Jésus. Le Père aime Jésus. Il
prend soin de lui. En lui, il met tout son Amour. Jésus est Le Fils
bien-aimé. Il accueille la vie du Père, il reçoit son Esprit Saint! Jésus
et Son Père sont dans une même vie, dans une même circulation d'amour...
La vigne, c'est aussi Jésus qui reçoit l'Amour du Père et qui le transmet aux
hommes.
Nous sommes comme les sarments de vigne: si nous restons en communion avec
Jésus, si nous nous attachons à lui, si nous lui faisons confiance, nous
ne faisons plus qu'UN avec lui, alors sa vie coule en nous et nous pouvons
porter du fruit. En restant en communion avec Jésus, nous pouvons vraiment nous
épanouir et devenir fils et filles d'un même Père.
Le projet du Père, sa Gloire, son Bonheur, c'est que chacun de nous porte du
fruit! En étant reliés à Jésus, nous sommes reliés à Dieu par la
circulation de l'Esprit Saint.
"Demeurez
unis à moi!" est répétée de nombreuses fois. Pour l'évangéliste Jean,
c'est une phrase très importante. Mais comment, aujourd'hui, peut-on
demeurer unis à Jésus?
Pour rester unis à Jésus, il est important de le connaître et pour
cela il faut passer du temps avec lui (prière, relation intérieure, évangiles).
Il faut aussi avoir envie de suivre son chemin. Nous sommes toujours
libres d'accepter ou de refuser ce qu'il nous propose. Il faut enfin lui faire
confiance et se laisser faire: laisser sa vie circuler en nous (prière,
sacrements).
L'Eucharistie: L'évangéliste Jean place ce texte de la vigne et des
sarments au cours du dernier repas de Jésus, le soir du Jeudi Saint. Jésus va
mourir, il va quitter ses amis et pourtant, il leur demande de rester
profondément unis à lui. Il désire toujours vivre en eux, avec eux. Jésus sera
toujours là pour nous aider à aller très loin dans le don de nous-mêmes
PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE
â Profitons du confinement pour méditer
sur : attachés au Christ.
Le chrétien est attaché au Christ. Mais de quel attachement ? Beaucoup
se disent chrétiens par le fait simplement d’avoir été baptisés, d’appartenir à
une famille de ″tradition chrétienne ou bien de pratiquer″ occasionnellement ou
bien encore en vivant un humanisme teinté de tolérance… Enquêtes et sondages
ont fait nombre sur le sujet. Mais, plus fondamentalement, les textes de ce
dimanche nous disent de manière essentielle ce qu’est la foi chrétienne ;
rencontrer Jésus le Christ, s’attacher à lui et demeurer en lui, afin de porter
des fruits en vue du Royaume. Jésus est cette vigne du salut dont le
Père est le vigneron.
Comment le Salut, offert par Jésus, va-t-il être annoncé aujourd’hui au monde ? Sinon par les sarments d’aujourd’hui : des disciples fermement attachés au Christ par la vie baptismale, vie découlant de la sienne, nourrie de sa parole, irriguée de la sève des sacrements, et témoignant d’une charité en actes et en vérité.
â Profitons du confinement pour méditer sur :
la confiance que Dieu nous accorde.
La parole que l’Église nous transmet ce dimanche nous invite à cueillir
les fruits de la confiance en Jésus ressuscité. Si soucieux aujourd’hui de
développement personnel, ne devrions-nous pas porter d’avantage notre regard
sur ce qui, dans l’expérience de la foi, permet de faire voler en éclats nombre
de nos peurs ?
L’exemple que donne Paul (première lecture) est significatif : son changement est si radical que les disciples ne peuvent se mettre au diapason d’une telle conversion ; ils restent incrédules et pétris de peur face à leur ancien bourreau. Or, Paul n’a pas seulement changé de camp, il est devenu une autre. Il fait l’expérience que Dieu est plus grand que notre cœur, que seule une confiance en Dieu peut nous faire dépasser car Dieu a plus confiance en nous que nous-mêmes. Confiance dans notre capacité à nous laisser dépouiller, émonder, pour être davantage unis à Dieu. L’œuvre de Dieu, c’est le don que les hommes font d’eux-mêmes ; ils en découvrent à chaque eucharistie la source et l’horizon.
â Profitons du confinement pour méditer sur : Donner du fruit
Dans l’évangile de Jean, l’allégorie de la vigne fait écho aux poèmes prophétiques qui comparent Israël à une vigne plantée et choyée par Dieu. Ici la vigne désigne Jésus, ce qui revient à considérer son Père comme le vigneron. Les sarments, c’est-à-dire les disciples, ne sauraient porter du fruit que rattachés au cep. Les rameaux stériles et secs ne sont bons qu’à être jetés au feu. Voilà qui rappelle de nombreuses paroles de Jésus invitant le disciple à se renoncer pour le suivre et à perdre sa vie pour la gagner. Quant aux sarments porteurs de raisins, le secret de leur fécondité n’est autre que la sève. Celle-ci évoque le ressourcement constant assuré par la grâce, la foi et la prière.
â L’amour chrétien : Aimer seulement en paroles et en discours, c’est un mensonge. Aimer en actes, c’est la vérité et c’est avoir le cœur en paix devant Dieu dont le Fils nous a recommandé de nous aimer les uns les autres. Un tel amour est, en nous, un fruit de l’Esprit (deuxième lecture).
Ne pas se refroidir en amour :
Notre Seigneur est la tête de l’Église, et l’Église est son corps ; et la santé de ce corps, c’est l’unité des membres et le lien de l’amour. Quiconque se refroidit en amour est malade dans le corps du Christ.
C’est parfois difficile
L’acte d’amour le plus difficile à poser est sans doute le pardon. Mais pardonner, c’est aimer en vérité… Si nous vivons une situation bloquée, où le pardon est nécessaire, n’est pas l’occasion de le donner, cette semaine ? Ne serait-ce pas un beau fruit de la vie du Christ en nous ?
Prière pour tous
les jours :
et
Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse, est béni.
Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous, dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.
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