01 mai 2021

5ème dimanche de Pâques – Année B >>>

Première lecture : Ac 9, 26-31
Psaume : 21
Refrain : Tu seras ma louange, Seigneur, dans la grande assemblée.
Deuxième lecture : 1 Jn 3, 18-24
Evangile : Jn 15, 1-8


Définition : La vigne

En ce 5ème dimanche de Pâques, la liturgie nous parle de l'Eglise et de sa naissance. Saul, le persécuteur, est devenu Paul, le grand témoin de la foi. Il lui faudra beaucoup de temps pour se faire accepter car sa présence rappelait trop de mauvais souvenirs. Grâce à son témoignage et surtout grâce à l'action de l'Esprit Saint, la bonne nouvelle a pu être annoncée au monde païen. Rien n'arrête les progrès de l’Église. Voilà un message d'espérance pour nous chrétiens d'aujourd'hui. L'Esprit Saint ne cesse d'agir pour que notre témoignage donne du fruit.

Le problème c'est notre péché et celui du monde. Trop souvent, nous croyons qu'au point où nous en sommes, rien n'est possible. Mais, nous dit saint Jean "si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur". Si nous fixons notre regard sur Dieu, nous avons la certitude d'être aimés, même si nous sommes de grands pécheurs. Forts de cette certitude joyeuse, nous pourrons à notre tour regarder les autres avec amour.

L'Evangile de saint Jean insiste sur la nécessité d'être reliés au Christ comme le sarment est relié à la vigne. Jésus se présente à nous comme "la vraie vigne". Il insiste sur le lien vital qui doit exister entre lui et son disciple. Nous savons qu'un sarment ne peut vivre s'il est coupé du cep de vigne. De même, un disciple qui ne demeure pas en Jésus ne peut rien faire. Il n'a aucune utilité. Mais s'il est bien relié à son Seigneur, il donnera beaucoup de fruits. 

Il y a un mot qui revient sept fois en quelques lignes, c'est le verbe "demeurer", au sens de "vivre avec". Demeurez en moi, vivez avec moi. Il s'agit pour nous d'être vraiment attaché au Christ par la foi. Croire en lui, c'est une conversion de toute une vie, c'est une communion permanente.

Alors se pose l'inévitable question : Demeurer en Jésus, oui mais comment ? Comment pouvons-nous être sûrs de le rencontrer ? Cela ne se passe pas comme avec notre voisin de quartier ou de village. On ne rencontre pas Jésus en direct mais par des intermédiaires. Il nous faut trois chemins pour cela : Celui de la Parole de Dieu, celui de la prière et des sacrements et celui de la vie quotidienne. Le chemin de la Parole de Dieu : Pour demeurer dans le Christ, il nous faut demeurer dans sa Parole. Il faut se donner du temps pour l'accueillir. Cette Parole de Dieu nous est donnée par la Bible, l’Évangile, une revue, un livre religieux, une radio chrétienne ou une émission religieuse de la télévision. Et bien sûr, nous n'oublions pas celle qui est proclamée au cours de la messe du dimanche. Nous devons nous interroger ? Est-ce que nous nous donnons du temps pour accueillir cette Parole ? On ne dira jamais assez l'importance du catéchisme pour les enfants, d'une aumônerie ou d'une équipe de réflexion pour les jeunes. Et pour nous, adultes, c'est aussi important de prendre le temps d'une réflexion, seuls ou avec d'autres, sur cette Parole de Dieu.
Le deuxième chemin pour demeurer dans le Christ, c'est celui de la prière et des sacrements. Pour demeurer en sa présence, il faut lui parler et l'écouter. C'est la prière fidèle, régulière et fréquente, pas seulement une "petite prière" de temps en temps. On s'entretient avec Jésus pour lui confier quelqu'un ou pour lui dire merci ou encore pour lui demander d'éclairer notre vie. Dans la prière, on se soutient les uns les autres; on prie les uns pour les autres, les uns avec les autres.

La prière nous aide donc à rester en communion avec le Christ. Cette communion se réalise aussi par les sacrements, en particulier l'Eucharistie. Nos évêques nous l'ont souvent rappelé : elle est source et sommet de toute vie chrétienne et de toute évangélisation. Elle nous donne d'être unis au Christ, de faire corps avec lui. Nous y recevons son amour pour en vivre dans notre vie de tous les jours. Troisième chemin, celui de la vie quotidienne : Pour demeurer dans le Christ, il n'est pas question de quitter notre vie de tous les jours ni de fuir ce bas monde. Ce qui nous est demandé c'est de nous y enraciner et de porter du fruit. Ce qui fait la valeur d’une vie, ce n’est pas les belles paroles mais l’amour mutuel, les gestes de partage, d’accueil et de solidarité. 

E Le coin des enfants : Définition : la vigne.

L'image du cep de vigne et des sarments: Être unis à Jésus. La sève d'Amour du Père coule en Jésus. La sève d'Amour de Jésus coule vers nous. Nous avons à notre tour à faire couler cette sève autour de nous en aimant nos frères. L'union à Jésus nous aide à porter des fruits d'amour autour de nous!

L'évangéliste Jean aime reprendre l'image de la vigne pour parler de Jésus. 
Le vigneron, c'est Dieu le Père. La vigne, c'est Jésus. Le Père aime Jésus. Il prend soin de lui. En lui, il met tout son Amour. Jésus est Le Fils bien-aimé. Il accueille la vie du Père, il reçoit son Esprit Saint!  Jésus et Son Père sont dans une même vie, dans une même circulation d'amour...
La vigne, c'est aussi Jésus qui reçoit l'Amour du Père et qui le transmet aux hommes. 
Nous sommes comme les sarments de vigne: si nous restons en communion avec Jésus, si nous nous attachons à lui, si nous lui faisons confiance, nous ne faisons plus qu'UN avec lui, alors sa vie coule en nous et nous pouvons porter du fruit. En restant en communion avec Jésus, nous pouvons vraiment nous épanouir et devenir fils et filles d'un même Père. 
Le projet du Père, sa Gloire, son Bonheur, c'est que chacun de nous porte du fruit!  En étant reliés à Jésus, nous sommes reliés à Dieu par la circulation de l'Esprit Saint.

"Demeurez unis à moi!" est répétée de nombreuses fois. Pour l'évangéliste Jean, c'est une phrase très importante. Mais comment, aujourd'hui, peut-on demeurer unis à Jésus? 
Pour rester unis à Jésus, il est important de le connaître et pour cela il faut passer du temps avec lui (prière, relation intérieure, évangiles). Il faut aussi avoir envie de suivre son chemin. Nous sommes toujours libres d'accepter ou de refuser ce qu'il nous propose. Il faut enfin lui faire confiance et se laisser faire: laisser sa vie circuler en nous (prière, sacrements).
L'Eucharistie: L'évangéliste Jean place ce texte de la vigne et des sarments au cours du dernier repas de Jésus, le soir du Jeudi Saint. Jésus va mourir, il va quitter ses amis et pourtant, il leur demande de rester profondément unis à lui. Il désire toujours vivre en eux, avec eux. Jésus sera toujours là pour nous aider à aller très loin dans le don de nous-mêmes

PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

â Profitons du confinement pour méditer sur : attachés au Christ.

Le chrétien est attaché au Christ. Mais de quel attachement ? Beaucoup se disent chrétiens par le fait simplement d’avoir été baptisés, d’appartenir à une famille de ″tradition chrétienne ou bien de pratiquer″ occasionnellement ou bien encore en vivant un humanisme teinté de tolérance… Enquêtes et sondages ont fait nombre sur le sujet. Mais, plus fondamentalement, les textes de ce dimanche nous disent de manière essentielle ce qu’est la foi chrétienne ; rencontrer Jésus le Christ, s’attacher à lui et demeurer en lui, afin de porter des fruits en vue du Royaume. Jésus est cette vigne du salut dont le Père est le vigneron.

Comment le Salut, offert par Jésus, va-t-il être annoncé aujourd’hui au monde ? Sinon par les sarments d’aujourd’hui : des disciples fermement attachés au Christ par la vie baptismale, vie découlant de la sienne, nourrie de sa parole, irriguée de la sève des sacrements, et témoignant d’une charité en actes et en vérité.     

â Profitons du confinement pour méditer sur : la confiance que Dieu nous accorde.

La parole que l’Église nous transmet ce dimanche nous invite à cueillir les fruits de la confiance en Jésus ressuscité. Si soucieux aujourd’hui de développement personnel, ne devrions-nous pas porter d’avantage notre regard sur ce qui, dans l’expérience de la foi, permet de faire voler en éclats nombre de nos peurs ?

L’exemple que donne Paul (première lecture) est significatif : son changement est si radical que les disciples ne peuvent se mettre au diapason d’une telle conversion ; ils restent incrédules et pétris de peur face à leur ancien bourreau. Or, Paul n’a pas seulement changé de camp, il est devenu une autre. Il fait l’expérience que Dieu est plus grand que notre cœur, que seule une confiance en Dieu peut nous faire dépasser car Dieu a plus confiance en nous que nous-mêmes. Confiance dans notre capacité à nous laisser dépouiller, émonder, pour être davantage unis à Dieu. L’œuvre de Dieu, c’est le don que les hommes font d’eux-mêmes ; ils en découvrent à chaque eucharistie la source et l’horizon.

â Profitons du confinement pour méditer sur : Donner du fruit

Dans l’évangile de Jean, l’allégorie de la vigne fait écho aux poèmes prophétiques qui comparent Israël à une vigne plantée et choyée par Dieu. Ici la vigne désigne Jésus, ce qui revient à considérer son Père comme le vigneron. Les sarments, c’est-à-dire les disciples, ne sauraient porter du fruit que rattachés au cep. Les rameaux stériles et secs ne sont bons qu’à être jetés au feu. Voilà qui rappelle de nombreuses paroles de Jésus invitant le disciple à se renoncer pour le suivre et à perdre sa vie pour la gagner. Quant aux sarments porteurs de raisins, le secret de leur fécondité n’est autre que la sève. Celle-ci évoque le ressourcement constant assuré par la grâce, la foi et la prière.

â L’amour chrétien : Aimer seulement en paroles et en discours, c’est un mensonge. Aimer en actes, c’est la vérité et c’est avoir le cœur en paix devant Dieu dont le Fils nous  a recommandé de nous aimer les uns les autres. Un tel amour est, en nous, un fruit de l’Esprit (deuxième lecture).


Ne pas se refroidir en amour :

Notre Seigneur est la tête de l’Église, et l’Église est son corps ; et la santé de ce corps, c’est l’unité des membres et le lien de l’amour. Quiconque se refroidit en amour est malade dans le corps du Christ.

C’est parfois difficile

L’acte d’amour le plus difficile à poser est sans doute le pardon. Mais pardonner, c’est aimer en vérité… Si nous vivons une situation bloquée, où le pardon est nécessaire, n’est pas l’occasion de le donner, cette semaine ? Ne serait-ce pas un beau fruit de la vie du Christ en nous ?

Prière pour tous les jours :

Je vous salue, Joseph, Vous que la grâce divine a comblé.
Le sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux.
Vous êtes béni entre tous les hommes,

et Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse, est béni.

Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu,  priez pour nous, dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.

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