07 mai 2021

6ème dimanche de Pâques – Année B >>>

Première lecture : Ac 10, 25.34-35.44-48
Psaume : 97
Refrain : Le Seigneur a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations.
Deuxième lecture : 1 Jn 4, 7-10
Evangile : Jn 15, 9-17

Définition : L’amour…

En ce 6ème dimanche, Jésus, au moment où il va se séparer de ses disciples leur laisse en quelque sorte son testament, comme un résumé de tout ce qu’il leur a transmis en paroles ou en actes. Sa vie parmi nous se résume par le mot « amour » que nous retrouvons 19 fois aujourd’hui dans les lectures.

C’est précisément dans la deuxième lecture que St Jean nous révèle la véritable identité de Jésus par cette simple phrase : « Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est Amour. »
« Dieu est Amour », ce fut le titre de la première encyclique du pape Benoît XVI qui reconnaît que « le mot amour est devenu aujourd’hui un des mots les plus utilisés et aussi un des plus galvaudés, un mot auquel nous donnons des sens totalement différents.»
Si le témoignage d’un couple heureux, parce que chacun des conjoints cherche avant tout le bonheur de l’autre peut nous donner une idée du véritable amour, c’est du côté de Dieu qu’il nous faut regarder si nous voulons connaître l’amour véritable parce que Dieu en est lui-même la source.
C’est par toute sa vie, ses paroles et ses actes, que Jésus est venu nous dire sur terre l’amour de son Père, mais c’est surtout en nous donnant sa vie sur la croix qu’il nous manifeste son amour et nous dit que le véritable amour est don. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » nous dit Jésus.

St Jean précise dans sa lettre que « ce n’est pas nous qui avons aimé le premier, c’est lui qui nous a aimés.» Cela signifie que l’amour de Dieu sera toujours là pour nous aimer et, quelque soit le mal que nous puissions faire, Dieu ne peut que continuer à nous proposer son amour.

En nous donnant l’Esprit Saint à notre baptême, Jésus nous donne de partager la vie d’amour avec son Père et nous donne ainsi de partager sa filiation. Non seulement nous devenons frères et sœurs de Jésus, mais nous faisons un seul Corps avec tous les baptisés : l’Eglise, le Corps du Christ dont chacun des membres est solidaire pour la vitalité de l’ensemble et pour la vérité de son témoignage dans le monde en vue de produire les fruits de l’amour que sont la paix et la justice.
Jésus fait de l’amour un commandement nouveau : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »

Cet amour dont parle Jésus ne consiste pas à nous limiter à de bons rapports de voisinage, mais à aimer l’autre comme soi-même, c’est-à-dire à lui vouloir son bien.

Cet amour est exigent, mais puisque Jésus en est lui-même la source, on peut comprendre qu’il attende de nous que nous le vivions au mieux pour le faire connaître car Jésus ne nous a-t-il pas dit que « c’est à l’amour que nous aurons les uns pour les autres qu’on nous reconnaitra pour ses disciples.
Bien que Jésus fasse de l’amour un commandement nouveau, il laisse tout homme libre de refuser de se laisser animer par l’amour du Christ qui l’habite et de devenir ainsi le sarment sec qui se détache de la Vigne.

Puisque nous sommes dans le mois de Marie, demandons-lui de rester fidèles à l’amour que Dieu a mis dans nos cœurs de sortes que l’Esprit Saint puisse continuellement attester à notre esprit que nous sommes les fils et filles bien-aimés de Dieu notre Père


E Le coin des enfants : Définition : L’amour…

Jésus aime son Père. Il passe beaucoup de temps avec lui; il Lui parle, il Le prie, il accueille son Don. Jésus veut faire La Volonté du Père. Jésus aime les hommes. Il veut les entraîner sur le chemin tout Bonheur de Dieu. Il passe beaucoup de temps à écouter, soulager, encourager, relever, pardonner, guérir,... Il donne sa vie jusqu'au bout pour cela.

L'amour n'est pas tout fait. Il se fait. Il n'est pas robe ou costume prêt-à-porter, mais il est pièce d'étoffe à tailler, à monter et à coudre.

Il n'est pas un appartement, livré clef en main, mais il est maison à concevoir, à bâtir, à entretenir, et souvent à réparer.

Il n'est pas sommet vaincu, mais il est départ de la vallée, escalades passionnantes, chutes dangereuses dans le froid de la nuit ou la chaleur du soleil éclatant.

Il n'est pas un solide ancrage au port du bonheur, mais levée d'ancre et voyage en pleine mer, dans la brise ou la tempête.

Il n'est pas un "oui" triomphant, énorme point final qu'on écrit en musique, au milieu des sourires et des bravos, mais il est multitude de "oui" qui pointillent la vie, parmi une multitude de "non" qu'on efface en marchant.

Sœur Emmanuelle: Aimer, c’est apprendre à écouter la différence de l’autre.

Nous serons toujours différents, mais quand tu sais écouter l’autre différent de toi, tu fais entrer en toi une vision qui n’est pas tienne. L’autre, tu ne le changes pas, mais ta vision, oui, tu peux la changer.
Qu’est-ce-que l’autre sent, attend, et que je peux lui donner? L’amour, c’est ce complément d’être que je donne mais tel que l’autre le désire, et non pas tel que je l’imagine. L’amour, c’est ce complément d’être que, réciproquement, l’autre me donne, mais à sa façon.

Sœur Emmanuelle - « Vivre, à quoi ça sert »


PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

â Profitons du confinement pour méditer sur : choisis par Dieu.

Au premier abord, le cours de notre vie semble dépendre des choix que nous posons. Mais, ce dimanche, l’évangile nous rappelle qu’en amont notre vie prends sa source et sens dans le choix que Dieu a fait de nous aimer : ″Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés″ : (deuxième lecture). Et l’Évangéliste le confirme en citant le Christ lui-même : ″Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis″ (évangile). Pourquoi cette insistance ?

La première conséquence du choix de Dieu est de voir en notre prochain et en nous-mêmes un être aimé de Dieu au-delà de ce que nous percevons de ses mérites et de ses défauts. Notre confiance ne repose pas notre appréciation, mais sur l’appel que Dieu nous lance pour les faire croître. Dieu ne fait pas de différence entre les hommes ; mais qu’elle que soit leur race, il accueille les hommes qui l’adorent et font ce qui est juste. Adorer Dieu et faire ce qui est juste, c’est tout un : ″Celui qui n’aime pas ne connaît pas Dieu.″

Magnifique affirmation qui fait de l’amour même la condition pour connaître Dieu. L’amour conjugal, familial, l’amitié, le dévouement et la joie qui en découle (évangile), forment seulement un climat favorable à la découverte de Dieu.  En vivant l’une ou l’autre de ces facettes de l’amour, non seulement nous connaissons Dieu, mais nous le manifestons tel qu’il est vraiment. L’Eucharistie n’est pas une réunion hebdomadaire d’un petit club de privilégiés, mais les prémices du peuple immense que le Christ veut rassembler et conduire à son Père. Témoins de l’amour de Dieu, nous devenons serviteurs de nos frères dans l’amour. L’amour ne demeure qu’en grandissant.

â Profitons du confinement pour méditer sur : la puissance de l’amour.

Le chrétien porte ce beau titre d’ami de Jésus Christ. Nous sommes ses amis parce qu’il a donné sa vie pour nous, parce qu’il nous a introduits dans le secret du projet de Dieu sur le monde, parce qu’il nous a choisis. Cette amitié ne doit rien à nos mérites ; elle est le fait du grand amour du Christ pour les hommes. Pourtant on ne saurait se prévaloir de cette amitié sans vivre les exigences, c’est-à-dire sans demeurer fidèles aux commandements du Père, et sans accomplir la mission pour laquelle le Christ envoie dans le monde. Alors, de se savoir ami du Christ peut-être pour un homme le comble de la joie. Comment répondre à tant d’amitié sans passer du temps, dans la prière, avec le Christ notre ami qui veut nous combler de sa joie.

â Profitons du confinement pour méditer sur : l’universalité de l’amour.

Jean nous appelle à aimer car, Dieu étant la source de l’amour, aimer nous fait entrer dans la connaissance. Aimer est une des principales conditions de l’évangélisation. On n’évangélise que ceux qu’on aime. L’amour à une dimension universelle, et parce que le Christ a sauvé le monde dans un acte d’amour, la proposition et la réception de l’Évangile sont possibles partout dans le monde et dans toutes les cultures. L’épisode de la conversion du centurion romain à Césarée (première lecture) en est l’illustration. Par son Esprit, Dieu est à l’œuvre, il ouvre les cœurs à sa Parole et par là même à son salut.

Rendons grâce avec le psaume, prière du peuple de la première Alliance devenue, avec le Christ, louange de l’Église : ″Le Seigneur a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations… La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu″ (psaume). 

â . L’amour chrétien :

Il y a des mots qui, a force d’être utilisés, n’ont plus de forme, ni de couleur, ni de saveur. Le mot ″aimer″ est de ceux-là. Pour beaucoup de gens, le chrétien a un côté, niais, gentillet, et une obligation de s’engager auprès de ses frères. (Bénévolat).

L’amour chrétien possède deux dimensions : Amour de Dieu, amour du prochain comme soi-même. Dieu aime, Dieu en nous et à travers chacun de nous. La tradition chrétienne précise que : Dieu est amour à travers chacun de nous. La gratuité de cet amour, aimer mon prochain, ce n’est rien d’autre que de laisser Dieu  aimer en moi, à travers moi, et même malgré moi. Le laisser agir là, dans le cœur de ma vie, à sa propre guise, c’est aimer en même temps Dieu, mon prochain et moi-même.

â Dieu aime.

Jésus est venu annoncer aux hommes que Dieu les aime comme un père. Mais les hommes le clouent sur une croix. Jésus aurait pu fuir cette mort, mais s’il accepte de mourir, c’est pour que tout le monde comprenne que Dieu n’est qu’amour.

AIMER C'EST PARDONNER

AIMER C'EST ACCUEILLIR

AIMER C'EST DÉNONCER L'INJUSTICE

AIMER C'EST SERVIR

AIMER S'EST SE DONNER

AIMER C'EST ÊTRE PLUS FORT QUE LA MORT


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