24 avril 2021

4ème dimanche de Pâques – Année B >>>

Première lecture : Ac 4, 8-12
Psaume : 117
Refrain : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle.
Deuxième lecture : 1 Jn 3, 1-12
Evangile : Jn 10, 11-18


Définition : Le bon pasteur 

 Ce dimanche du Bon Pasteur est appelé traditionnellement le dimanche des vocations. L'Eglise en a absolument besoin et pourtant, elles se font rares dans nos communautés chrétiennes. Depuis que le monde existe, l'homme a toujours besoin de maîtres à penser, des sages, des philosophes, pour leur indiquer le chemin vers le bonheur. D'autres, plus terre à terre, ont placé leur épanouissement humain dans le partage des biens matériels ou le confort d'une société égalitaire. Aucune doctrine humaine ne peut satisfaire l'homme entièrement.

Mais parmi tous ces courants, apparaît, il y a 20 siècles, un programme de vie qui mène au bonheur et qui est dû à Dieu qui s'est incarné en l'homme Jésus. Ce dernier s'est présenté lui-même comme un Pasteur d'hommes, un guide, une lumière, la porte qui ouvre sur le monde de Dieu. C'est lui qui précède tous les hommes vers de nouveaux pâturages de l'éternité comme le suggère la parabole du Berger et tout le monde est libre de le suivre.

Quand Jésus parle de brebis et de berger, il le fait dans le contexte d'une parabole qu'il ne faut pas prendre à la lettre. Jésus ne nous invite certainement pas à le suivre docilement comme « un troupeau de moutons » mais bien au contraire dans un esprit de liberté des enfants de Dieu. Toutes les images qu'il emploie sont des images de liberté : la porte qui s'ouvre pour aller et venir, entrer et sortir. Ce qu'il nous demande simplement, c'est de regarder tous les hommes comme des frères. Alors, sous serons sur un chemin de liberté. Et il nous dit de regarder Dieu comme notre Père qui veut notre bonheur.

Dieu ne nous aime pas «en bloc», mais il connaît chacun de nous par notre nom et il aime chacun de nous personnellement. Si les brebis suivent leur Pasteur, c'est parce qu'elles lui font confiance. Bien sûr, bien d'autres courants, bien d'autres hommes et femmes peuvent participer et participent à faire évoluer l'humanité sur la bonne voie, mais pour nous chrétiens, Celui qui montre le chemin vers le bonheur, c'est le Christ. Lui seul sait d'où vient l'homme et où il va, lui seul peut inspirer le cœur de tout homme qui l'accueille.

Le drame, c'est qu'aujourd'hui le Christ a voulu assumer son rôle de Pasteur et de guide par l'intermédiaire d'autres, de son Eglise. Aujourd'hui, c'est à toute l'Eglise qu'il appartient de montrer aux hommes la route à suivre. Et cela peut être un drame. D'abord parce que beaucoup de gens qui critiquent ou rejettent l'Eglise, ne se rendent pas compte qu'ils rejettent en même temps le Christ ressuscité, l'aspect invisible de l'Eglise. Ils rejettent le bébé avec le bain, l'invisible avec le visible. Aussi, parce que parmi ses pasteurs, certains «déraillent» parfois, c'est l'Eglise qui parfois lâche la main du Christ. C'est pour cela que nous devons prier pour avoir de saints prêtres. Mais rappelons-nous aussi que le Christ n'a pas confié son «pastorat» aux seuls papes, évêques et prêtres, mais bien à toute l'Eglise.

Sans doute que quand nous lisons cet évangile, nous nous plaçons spontanément du côté des brebis. Mais n'oublions pas que par notre baptême nous participons au sacerdoce du Christ et nous sommes tous devenus prêtres, prophètes et rois de par notre sacerdoce des fidèles : Prêtre car nous sommes appelés à prier pour nous et pour les autres comme le Christ intercède pour nous.  Prophète car nous sommes appelés à annoncer la Bonne nouvelle.  Rois car nous sommes appelés à prendre soin de nos frères et sœurs. Ainsi nous sommes bien à la fois brebis et berger, disciples et apôtres. Nous sommes disciples quand nous nous mettons à l'école du Christ, quand nous cherchons à comprendre son message. Nous sommes apôtres quand nous essayons de partager avec le monde quelque chose de ce que nous avons découvert de Dieu. Prions pour que nous soyons tous, chacun à son niveau, témoin du Pasteur unique, le Christ ressuscité.

E Le coin des enfants : Définition : Berger.

Jésus nous dit qu'il est comme un berger. Le berger prend soin des brebis, il leur donne à manger, il les soigne, il coupe leur laine,... Le berger connaît ses brebis...Le berger montre la route aux brebis. Il sait les conduire vers l'eau qui désaltère et vers les verts pâturages.
Comme le berger est toujours avec ses brebis, les brebis le connaissent et reconnaissent sa voix.
Elles lui font confiance. Jésus est le berger parce qu'il nous aime et qu'il veut nous guider, nous montrer un beau chemin...) les brebis dont parle Jésus? C’est Chacun de nous... Nous sommes tous une petite brebis de Jésus, et tous ensemble nous formons un troupeau (tous les hommes) et Jésus aime chacun.

Parfois, dans le troupeau, une brebis s'égare. Le berger part à sa rencontre. Il l'appelle. La brebis reconnaît la voix du berger. Elle peut revenir vers lui ou l'appeler à son secours.

Aujourd'hui, je prends du temps pour prier et pour connaître Jésus. Je prends du temps pour être avec lui! Si un jour je m'égare, je reconnaîtrai la voix de Jésus lorsqu'il m'appellera. Alors, je pourrai lui demander de m'aider à marcher à sa rencontre en essayant de faire comme lui: prier, pardonner...
C'est parce qu'on a pris du temps pour Jésus qu'on le reconnaît quand il nous appelle.

Nous nous éloignons de Jésus à chaque fois qu'on ne veut pas l'écouter, lorsqu'on veut faire les choses tout seul, sans aide...... Mais nous pouvons toujours revenir vers lui. Lorsque je crois que je suis tout seul, le soir dans mon lit par exemple, où lorsque je me dispute avec des amis,..., et bien, Jésus part à ma recherche et m'appelle pour que je revienne tout contre son cœur.

Le berger ne laisse jamais ses brebis quand elles ont besoin de lui... Jésus est toujours près de nous, même si on s'éloigne loin de lui, il sait toujours nous retrouver, il suffit que l'on se tourne vers lui et il est là.

Jésus est content lorsqu'on fait appel à lui. Cela lui fait plaisir de nous retrouver car il est très triste lorsqu'une de ses petites brebis se perd en s'éloignant de lui. 


PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

â Profitons du confinement pour méditer sur : donner sa vie.

Les représentations du ″bon pasteur″ ont souvent été marquées par une mièvrerie propre à édulcorer, sinon à trahir le sens du texte évangélique. Or, la liturgie nous propose aujourd’hui une méditation sur la manière dont Jésus  a affronté sa mort. L’expression ″donner sa vie″ revient cinq fois dans ces quelques lignes. C’est pour ses brebis que le vrai berger expose sa vie, car il les connaît et elles le connaissent. Mais Jésus a encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos ; celles-là aussi, il faut qu’il les rassemble. Chaque baptisé, chaque serviteur de l’Église doit se demander si elle est bien sa préoccupation. C’est vrai, en tout cas, pour Pierre qui, rempli de l’Esprit Saint, déclare devant les autorités juives : ″Jésus est devenu la pierre d’angle ; en dehors de lui, il n’y a pas de salut.″.

â Profitons du confinement pour méditer sur : le Pasteur Éternel.

Les paroles et les gestes de Jésus, rapportés dans les évangiles, sont éclairés par la lumière de Pâques. Quant Jésus dit : ″Moi je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis″, cette parole s’accomplit dans la Passion et la Résurrection (évangile).  Jésus fait le lien un peu plus loin : ″je donne ma vie pour la recevoir de nouveau.″ Alors que le mercenaire est payé pour ses services, Jésus, lui, se donne entièrement par amour pour le peuple qui lui est confié ; c’est un peuple qui ″compte pour lui″, un peuple ″qui lui appartient″ et dont il connaît chacun de ses membres. Jésus s’offre, à l’image du berger donnant sa vie, mais Jésus est venu pour guider, conduire. Jésus parle de sa mission qui sera pleinement accomplie lorsque dans les derniers temps il n’y aura qu’un seul troupeau et un seul pasteur. Le troupeau que conduit Jésus, c’est la famille des ″enfants de Dieu″. Entrons dans la célébration de l’Eucharistie, sacrement qui forme et rassemble le seul troupeau du seul Pasteur : le Christ. ″Que le troupeau parvienne, malgré sa faiblesse, là où son Pasteur est entré victorieux″.

â Profitons du confinement pour méditer sur : la vocation.

Ce dimanche est traditionnellement appelé ″dimanche des vocations″. Depuis quelques années l’Église insiste davantage qu’auparavant sur toutes les vocations possibles, chaque baptisé ayant la sienne et non plus seulement celles de religieux (ses), de prêtre, ou de diacre. Aimer chacun et tous, d’une manière unique et singulière, la signature du Bon Pasteur. Dans cette parabole, Jésus nous apprend surtout la qualité du lien qui l’unit à chacun de nous. Nous sommes à lui, d’un lien spécial, singulier où lui et nous sommes impliqués. Là chacun y est avec sa présence propre et unique... C’est cela la bonne nouvelle. Que chacun puisse être impliqué à ce niveau unique et singulier de son être dans la relation avec le Seigneur. Marcher dans la foi, c’est tenter de vivre à ce niveau d’unicité. Notre identité est dans cette capacité unique à répondre à Celui qui touche notre cœur. Sachons la respecter en nous, en l’autre... Réalisons que ce lien unique s’établit par le don de lui-même que réalise le Seigneur, la transformation qu’il vit sur la Parole de son Père lui donne accès à notre cœur... Cela est unique. C’est dans cette perspective que s’établit la relation entre chacun de nous et ceux qui deviennent prêtres du Seigneur. Ils signifient cette présence unique, ils ne peuvent s’y substituer. Comme tous les autres chrétiens, ils vivent de cette relation unique. Comme le disait Saint Augustin : « pour vous je suis prêtre, avec vous je suis chrétien » ... Sachons pleinement et justement les respecter.

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