03 avril 2021

Pâques – Année B >>>

Première lecture : Ac 10, 34a.37-43
Psaume : 117
Refrain : Voici le jour que le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !
Deuxième lecture : Co 3, 1-4
Evangile : Jn 20,1-9


Définition « Résurrection du Seigneur – Veillée pascale 

 « Qu’éclate dans le Ciel la joie des anges, qu’éclate de partout la joie du monde. Qu’éclate dans l’Église la joie des fils de Dieu ! »

C’est Pâques, un mot qui signifie « passage ». Le Christ, en surgissant du tombeau, est passé de la mort à la vie. Ces paroles de l’office de la Vigile pascale nous invitent, aujourd’hui, à découvrir que Pâques est la plus grande fête de l’année. Et non seulement pour les chrétiens, mais pour tous les hommes !

Alléluia ! Ah, ça fait bien… Alléluia, Christ est ressuscité ! Frères et sœurs, nous avons beau connaître la fin de l’histoire depuis deux mille ans, il n’empêche : cette nuit, ce jour qui va se lever, cette lumière retrouvée nous émerveillent chaque année… Ce que nous célébrons ensemble aujourd’hui est le cœur, le centre, le sommet de notre foi chrétienne. Les textes que nous venons d’entendre et d’accueillir sont entièrement tournés vers la vie : vie qui se déploie par le désir créateur du Seigneur, dans le livre de la Genèse ; vie qui rayonne dans les fruits portés par la Parole de Dieu, dans le Livre d’Isaïe ; vie qui culmine dans la joie d’être sauvé, dans les psaumes ; vie qui jaillit du baptême et qui nous appelle au Salut, dans la lettre de St Paul aux Romains ; vie qui, dans l’Evangile de ce jour, nous appelle au témoignage et à la confiance, depuis la résurrection de Jésus-Christ !

Notre raison d’être sur cette terre est de vivre, de vivre pleinement : notre foi, l’espérance qui nous réchauffe, et l’amour que nous essayons de donner et de recevoir, sont les bagages essentiels qui nous permettent d’être, à la suite du Christ, des enfants, des jeunes, des femmes et des hommes vivants ! Si Dieu a ressuscité son Fils d’entre les morts, c’est pour que nous soyons, nous aussi, éternellement vivants de sa vie… Les femmes, les apôtres, tous les témoins de la résurrection

Les femmes, les apôtres, tous les témoins de la résurrection ont pourtant eu des doutes, des questions, comme nous parfois. Comme nous, ils ont eu du mal à croire l’incroyable ; comme nous, ils se sont pourtant retroussés les manches, et ils sont partis annoncer la Bonne Nouvelle, qui s’est répandue comme une traînée de poudre ! C’est bien cela, notre mission d’aujourd’hui : annoncer le Dieu d’amour, vivre le message transmis par Jésus-Christ, nous laisser transformer en profondeur par l’action de l’Esprit-Saint. Alors notre joie sera tellement forte, tellement grande, que nos frères les hommes seront eux aussi rattrapés par ce bonheur contagieux ! Cette semaine, soyons vraiment missionnaires : en famille, au boulot, avec nos amis, nos voisins, osons dire ce qui nous fait vivre. N’ayons pas peur de l’annonce audacieuse du Ressuscité. Jésus compte sur nous aujourd’hui, comme jadis il compta sur ses apôtres. Que nos « Alléluia » soient habités, chantés, priés. Qu’ils disent au monde entier que le Christ est vivant, et que cette vie est offerte à tous ceux et celles qui désirent l’accueillir ! Réjouissons-nous, jubilons : nous n’avons pas le droit de nous taire ! Alléluia !


E Le coin des enfants : Définition : de la Résurrection.

Marie de Magdala, Marie mère de Jacques, et Salomé achetèrent des huiles parfumées : Les trois femmes sont celles qui regardaient Jésus de loin lors de la crucifixion. Elles étaient là, dans le silence, la tristesse; aujourd'hui ces femmes agissent: elles achètent des huiles parfumées pour embaumer le corps de Jésus, pour lui rendre hommage, pour lui dire tout leur amour.

Ce que l'on peut donc décrire, c'est l'après: Après la Résurrection, certaines choses se font plus facilement, certaines barrières semblent tomber...

Par exemple, les femmes dépassent leur douleur pour aller embaumer le corps; elles ne pleurent pas, ne se plaignent pas, elles sont comme aidées Les barrières tombent: Les femmes se demandaient comment rouler la pierre? Lorsqu'elles arrivent au tombeau, celle-ci est roulée. Le chemin qui semblait difficile, s'est aplani devant elles. Elles sont comme précédées.
Après la Résurrection, une certitude envahit celles et ceux qui ont aimé Jésus (comme si un vent de vie était entré en leur cœur): Il ne faut pas chercher Jésus au tombeau (domaine de la mort) mais sur les routes de Galilée (domaine de la vie)! Il est toujours vivant, présent pour ceux qui l'aiment.
Chez les évangélistes, les femmes sont sûres d'avoir entendu un jeune homme leur dire:" Il est revenu de la mort à la vie, il n’est pas ici."Plus tard, les apôtres sont aussi remplis de cette certitude; ils se lèvent et annoncent la Bonne Nouvelle! Ils n'ont plus peur!

Après la Résurrection, quelque chose d'indicible, d'extraordinaire, de plus Grand est arrivé aux amies de Jésus; elles ont rejoint comme un autre monde tout de lumière: "Elles virent là un jeune homme vêtu de blanc. Elles sortirent alors et s’enfuirent loin du tombeau, car elles étaient toutes tremblantes de crainte. Et elles ne dirent rien à personne. (Dans l'Ancien Testament, la crainte de Dieu, c'est le sentiment de sa transcendance).

Après la Résurrection, un Souffle nouveau accompagne les disciples. Ils sont plus forts, plus courageux. Au début, les femmes marchent vers un tombeau, vers la mort. A la fin du récit, elles courent vers les hommes, vers la vie!

PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

 â Profitons du confinement pour méditer sur : Enfants de Pâques, qui sommes-nous ?

En cette nuit qu’illumine la splendeur du Ressuscité, nous sommes invités à célébrer notre propre passage de la mort à la vie. Or, en appelant Jésus à une vie nouvelle, Dieu n’a ni annulé ni banalisé sa mort humaine ; il en a changé la signification. La résurrection de Jésus atteste que  l’épreuve angoissante de la mort ouvre un passage vers la communion avec Dieu. Le mot  ″Pâques″ désigne ce nouvel exode hors du pays de l’idolâtrie, du mensonge et de l’injuste violence. Car la libération pascale n’éclaire pas seulement l’au-delà de notre mort corporelle. Elle s’accomplit dans le mystère quotidien de notre renaissance, si magnifiquement évoqué par les grands symboles de la veillée pascale : la lumière, la parole, l’eau du baptême, le pain et la coupe eucharistique.

â Profitons du confinement pour méditer sur : Le dimanche des dimanches.

Pâques est pour les chrétiens la grande fête de l’année. Au début de notre ère ; ils se réunissaient chaque premier jour de la semaine, c’est-à-dire le dimanche, jour où le Christ s’est montré vivant à ses disciples. Chaque dimanche était Pâques, la célébration annuelle, celle que nous fêtons aujourd’hui ne viendra que plus tard (vers le IVème), précédée des jours saints du Triduum et prolongée en une cinquantaine d’allégresse dès le IVème.

Nous sommes invités à célébrer la nuit de Pâques. Pour ce faire, la liturgie nous entraîne sur un parcours de mémoire, celui qui nous inscrit dans la longue histoire du Salut. D’où ces quatre temps de la célébration : celui de la lumière où le cierge pascal symbolique du Christ peut entrer en tête du peuple qui le célèbre, celui de la Parole qui nous fait traverser les siècles de la fidélité de Dieu et qui se poursuit par l’évocation des saints qui ont suivi le Ressuscité ; celui de la liturgie baptismale pour les catéchumènes et parfois des enfants ou d’adolescents, enfin celui de la liturgie eucharistique qui célèbre Jésus comme pain vivant qui nous devient nourriture avec la promesse de notre propre résurrection.

â Profitons du confinement pour méditer sur : Voici la nuit du vrai bonheur.

Après la longue marche du Carême, voici enfin l’heure où, de la mort, surgit la vie. Voici la nuit où retentit la parole de renaissance : ″Le Christ est à jamais vivant″. Nous qui avons été baptisés dans sa mort, nous recevrons une vie nouvelle de sa résurrection.

â Profitons du confinement pour méditer sur : la mort est morte.

Ce matin, un grand cri de joie parcourt la terre : le Christ est ressuscité, désormais la mort n’aura plus le, dernier mot, l’injustice ne triomphera plus pour toujours, le manteau de la haine ne couvrira plus l’humanité à jamais. La résurrection de Jésus est déjà la nôtre : en lui nous avons part à une vie nouvelle au-delà des larmes et de la peur. Ce jour est vraiment jour d’allégresse et de joie. Alléluia !


Un peu d’histoire

Au IIe siècle, la Pâque chrétienne célébrée dans la nuit du samedi au "grand dimanche" était l’unique fête annuelle des chrétiens : elle célébrait la totalité du mystère du Christ sauveur : sa crucifixion, sa mise au tombeau, sa résurrection, sa montée aux  cieux et le don de l’Esprit saint. Il n’y avait à cette époque ni jeudi ou Vendredi saints, ni Ascension, ni Pentecôte. Pâques était l’unique pôle de l’année chrétienne, comme le dimanche était l’unique  pôle de la semaine. Au départ, la structure de la célébration était très simple. La célébration du baptême vint bientôt prendre sa place durant la vigile pascale, entre la liturgie de la Parole et l’eucharistie (IIIe siècle). D’autres rites se glissèrent petit à petit dans cette structure de base : l’Exultet (IVe siècle), l’allumage du cierge pascal (Ve siècle) et finalement le rite du feu nouveau (XI-XIIe siècle)

Prière : Venez et voyez, soyez dans la joie! Alléluia! Alléluia!

Les Ecritures l’avaient annoncé, Jésus Christ est ressuscité!
La mort ne peut anéantir Celui qui est la Vie Eternelle,
Celui qui est la Lumière du monde, Celui qui est le Verbe de Dieu,
Celui qui est le Tout-Amour…Alléluia! Alléluia!
Vous qui êtes ses disciples, Devenez les pierres vivantes
De l’Eglise du Christ ressuscité…     Madrée

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