Définition « Résurrection du Seigneur – Veillée pascale
● «
Qu’éclate dans le Ciel la joie des anges, qu’éclate de partout la joie du
monde. Qu’éclate dans l’Église la joie des fils de Dieu ! »
C’est
Pâques, un mot qui signifie « passage ». Le Christ, en surgissant du tombeau,
est passé de la mort à la vie. Ces paroles de l’office de la Vigile pascale
nous invitent, aujourd’hui, à découvrir que Pâques est la plus grande fête de
l’année. Et non seulement pour les chrétiens, mais pour tous les hommes !
Alléluia ! Ah, ça fait bien… Alléluia, Christ est ressuscité ! Frères et sœurs, nous avons beau connaître la fin de l’histoire depuis deux mille ans, il n’empêche : cette nuit, ce jour qui va se lever, cette lumière retrouvée nous émerveillent chaque année… Ce que nous célébrons ensemble aujourd’hui est le cœur, le centre, le sommet de notre foi chrétienne. Les textes que nous venons d’entendre et d’accueillir sont entièrement tournés vers la vie : vie qui se déploie par le désir créateur du Seigneur, dans le livre de la Genèse ; vie qui rayonne dans les fruits portés par la Parole de Dieu, dans le Livre d’Isaïe ; vie qui culmine dans la joie d’être sauvé, dans les psaumes ; vie qui jaillit du baptême et qui nous appelle au Salut, dans la lettre de St Paul aux Romains ; vie qui, dans l’Evangile de ce jour, nous appelle au témoignage et à la confiance, depuis la résurrection de Jésus-Christ !
Notre raison d’être sur cette terre est de vivre, de vivre pleinement : notre foi, l’espérance qui nous réchauffe, et l’amour que nous essayons de donner et de recevoir, sont les bagages essentiels qui nous permettent d’être, à la suite du Christ, des enfants, des jeunes, des femmes et des hommes vivants ! Si Dieu a ressuscité son Fils d’entre les morts, c’est pour que nous soyons, nous aussi, éternellement vivants de sa vie… Les femmes, les apôtres, tous les témoins de la résurrection
Les femmes, les apôtres, tous les témoins de la résurrection ont pourtant eu des doutes, des questions, comme nous parfois. Comme nous, ils ont eu du mal à croire l’incroyable ; comme nous, ils se sont pourtant retroussés les manches, et ils sont partis annoncer la Bonne Nouvelle, qui s’est répandue comme une traînée de poudre ! C’est bien cela, notre mission d’aujourd’hui : annoncer le Dieu d’amour, vivre le message transmis par Jésus-Christ, nous laisser transformer en profondeur par l’action de l’Esprit-Saint. Alors notre joie sera tellement forte, tellement grande, que nos frères les hommes seront eux aussi rattrapés par ce bonheur contagieux ! Cette semaine, soyons vraiment missionnaires : en famille, au boulot, avec nos amis, nos voisins, osons dire ce qui nous fait vivre. N’ayons pas peur de l’annonce audacieuse du Ressuscité. Jésus compte sur nous aujourd’hui, comme jadis il compta sur ses apôtres. Que nos « Alléluia » soient habités, chantés, priés. Qu’ils disent au monde entier que le Christ est vivant, et que cette vie est offerte à tous ceux et celles qui désirent l’accueillir ! Réjouissons-nous, jubilons : nous n’avons pas le droit de nous taire ! Alléluia !
E
Le coin des enfants : Définition :
de la Résurrection.
Marie
de Magdala, Marie mère de Jacques, et Salomé achetèrent des huiles parfumées
: Les trois femmes sont celles qui regardaient Jésus de loin lors de la
crucifixion. Elles étaient là, dans le silence, la tristesse; aujourd'hui ces
femmes agissent: elles achètent des huiles parfumées pour embaumer le corps de
Jésus, pour lui rendre hommage, pour lui dire tout leur amour.
Ce
que l'on peut donc décrire, c'est l'après: Après la Résurrection,
certaines choses se font plus facilement, certaines barrières semblent
tomber...
Par
exemple, les femmes dépassent leur douleur pour aller embaumer le corps; elles
ne pleurent pas, ne se plaignent pas, elles sont comme aidées Les
barrières tombent: Les femmes se demandaient comment rouler la pierre?
Lorsqu'elles arrivent au tombeau, celle-ci est roulée. Le chemin qui semblait
difficile, s'est aplani devant elles. Elles sont comme précédées.
Après la Résurrection, une certitude envahit celles et ceux qui ont aimé Jésus
(comme si un vent de vie était entré en leur cœur): Il ne faut pas
chercher Jésus au tombeau (domaine de la mort) mais sur les routes de Galilée
(domaine de la vie)! Il est toujours vivant, présent pour ceux qui l'aiment.
Chez les évangélistes, les femmes sont sûres d'avoir entendu un jeune homme
leur dire:" Il est revenu de la mort à la vie, il n’est pas ici."Plus
tard, les apôtres sont aussi remplis de cette certitude; ils se lèvent et
annoncent la Bonne Nouvelle! Ils n'ont plus peur!
Après
la Résurrection, quelque chose d'indicible, d'extraordinaire, de plus
Grand est arrivé aux amies de Jésus; elles ont rejoint comme un autre
monde tout de lumière: "Elles virent là un jeune homme vêtu
de blanc. Elles sortirent alors et s’enfuirent loin du tombeau, car
elles étaient toutes tremblantes de crainte. Et elles ne dirent
rien à personne. (Dans l'Ancien Testament, la crainte de Dieu, c'est
le sentiment de sa transcendance).
Après la Résurrection, un Souffle
nouveau accompagne les disciples. Ils sont plus forts, plus courageux. Au
début, les femmes marchent vers un tombeau, vers la mort. A la fin du récit,
elles courent vers les hommes, vers la vie!
PAROLE
DE VIE POUR LA SEMAINE
â Profitons du confinement pour méditer sur : Enfants de Pâques, qui sommes-nous ?
En cette nuit qu’illumine la splendeur du
Ressuscité, nous sommes invités à célébrer notre propre passage de la mort à la
vie. Or, en appelant Jésus à une vie nouvelle, Dieu n’a ni annulé ni banalisé
sa mort humaine ; il en a changé la signification. La résurrection de
Jésus atteste que l’épreuve angoissante
de la mort ouvre un passage vers la communion avec Dieu. Le mot ″Pâques″ désigne ce nouvel exode hors du pays
de l’idolâtrie, du mensonge et de l’injuste violence. Car la libération pascale
n’éclaire pas seulement l’au-delà de notre mort corporelle. Elle s’accomplit
dans le mystère quotidien de notre renaissance, si magnifiquement évoqué par
les grands symboles de la veillée pascale : la lumière, la parole, l’eau
du baptême, le pain et la coupe eucharistique.
â Profitons du confinement pour méditer sur : Le dimanche des dimanches.
Pâques est pour les chrétiens la grande
fête de l’année. Au début de notre ère ; ils se réunissaient chaque
premier jour de la semaine, c’est-à-dire le dimanche, jour où le Christ s’est
montré vivant à ses disciples. Chaque dimanche était Pâques, la célébration
annuelle, celle que nous fêtons aujourd’hui ne viendra que plus tard (vers le
IVème), précédée des jours saints du Triduum et prolongée en une cinquantaine
d’allégresse dès le IVème.
Nous
sommes invités à célébrer la nuit de Pâques. Pour ce faire, la liturgie nous
entraîne sur un parcours de mémoire, celui qui nous inscrit dans la longue
histoire du Salut. D’où ces quatre temps de la célébration : celui de la
lumière où le cierge pascal symbolique du Christ peut entrer en tête du peuple
qui le célèbre, celui de la Parole qui nous fait traverser les siècles de la
fidélité de Dieu et qui se poursuit par l’évocation des saints qui ont suivi le
Ressuscité ; celui de la liturgie baptismale pour les catéchumènes et
parfois des enfants ou d’adolescents, enfin celui de la liturgie eucharistique
qui célèbre Jésus comme pain vivant qui nous devient nourriture avec la
promesse de notre propre résurrection.
â Profitons du confinement pour méditer sur : Voici la nuit du vrai bonheur.
Après la longue
marche du Carême, voici enfin l’heure où, de la mort, surgit la vie. Voici la
nuit où retentit la parole de renaissance : ″Le Christ est à jamais vivant″.
Nous qui avons été baptisés dans sa mort, nous recevrons une vie nouvelle de sa
résurrection.
â Profitons du confinement pour méditer sur : la mort est morte.
Ce
matin, un grand cri de joie parcourt la terre : le Christ est ressuscité,
désormais la mort n’aura plus le, dernier mot, l’injustice ne triomphera plus
pour toujours, le manteau de la haine ne couvrira plus l’humanité à jamais. La
résurrection de Jésus est déjà la nôtre : en lui nous avons part à une vie
nouvelle au-delà des larmes et de la peur. Ce jour est vraiment jour
d’allégresse et de joie. Alléluia !
Un peu d’histoire
Au
IIe siècle, la Pâque chrétienne célébrée dans la nuit du samedi au "grand
dimanche" était l’unique fête annuelle des chrétiens : elle célébrait
la totalité du mystère du Christ sauveur : sa crucifixion, sa mise au
tombeau, sa résurrection, sa montée aux
cieux et le don de l’Esprit saint. Il n’y avait à cette époque ni jeudi
ou Vendredi saints, ni Ascension, ni Pentecôte. Pâques était l’unique pôle de
l’année chrétienne, comme le dimanche était l’unique pôle de la semaine. Au départ, la structure
de la célébration était très simple. La célébration du baptême vint bientôt
prendre sa place durant la vigile pascale, entre la liturgie de la Parole et
l’eucharistie (IIIe siècle). D’autres rites se glissèrent petit à petit dans
cette structure de base : l’Exultet (IVe siècle), l’allumage du cierge pascal
(Ve siècle) et finalement le rite du feu nouveau (XI-XIIe siècle)
Prière : Venez et voyez, soyez dans la joie! Alléluia! Alléluia!
Les Ecritures l’avaient annoncé, Jésus Christ est ressuscité!
La mort ne peut anéantir Celui qui est la Vie Eternelle,
Celui qui est la Lumière du monde, Celui qui est le Verbe de Dieu,
Celui qui est le Tout-Amour…Alléluia! Alléluia!
Vous qui êtes ses disciples, Devenez les pierres vivantes
De l’Eglise du Christ ressuscité…
Madrée
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