10 avril 2021

2ème dimanche de Pâques – Année B >>>

Première lecture : Ac 4, 32-35
Psaume : 117
Refrain : Rendez grâce au Seigneur : il est bon ! Eternel est son amour !
Deuxième lecture : 1 Jn 5, 1-6
Evangile : Jn 20,91-31


Définition « Résurrection du Seigneur – Veillée pascale 

 Nous le savons, ce premier dimanche après Pâques est appelé « dimanche de la divine miséricorde  ». Cette fête a été demandée à une religieuse polonaise, sr Faustine, par le Christ lui-même qui en a fixé la date. Comment ne pas s’étonner de ce choix alors que le mot de « miséricorde » ne figure dans aucun des trois textes.

Comment faire le lien entre celle-ci et la figure de Thomas doutant de la résurrection du Seigneur et demandant des preuves bien concrètes de celle-ci ? N’est-ce l’occasion d’élargir notre interprétation de cet évangile … magnifique. Il relate deux scènes en les liant étroitement l’une à l’autre et les fait suivre d’une finale significative.

L’Evangile d’aujourd’hui est vraiment une invitation à la miséricorde. Regardez comment Jésus réagit au découragement et à la trahison de ses amis. Rappelez-vous, qu’au moment de la Passion ses Apôtres se sont dispersés ; certains ont trahi, renié ; tous, sauf Jean, ont abandonné Jésus. Ils l’ont laissé seul face à la violence et à la mort parce qu’ils ont eu peur ; peur pour leur avenir ; peur pour leur peau. Que fait Jésus ressuscité ? Il va parler à ses Apôtres. Et sa première parole est une parole de paix : il demande pour eux la paix. Jésus vient les rejoindre au fond de leur peur, de leur culpabilité, il aurait pu leur reprocher leur manque de foi, leur infidélité, mais sa première préoccupation est de pacifier leur cœur : c’est le premier témoignage de la miséricorde du Seigneur.

Parfois, notre premier réflexe, quand nous avons été offensé, blessés, c’est de le faire sentir à l’autre et d’exiger des excuses, de jouer les offensés, de dramatiser en faisant attendre notre pardon : nous sommes prêts à pardonner si l’autre fait au moins mine de présenter ses excuses. Mais là, le Seigneur n’attend pas ; et son premier souci est de remettre les disciples dans la paix : elle est belle cette inquiétude de Jésus pour ceux qui l’ont abandonné, lâché. Son regard est un regard qui veut à tout prix relever et jamais enfoncer, offenser, emprisonner. Voilà la première leçon sur la miséricorde. Elle dit : je suis inquiet pour toi qui m’as blessé. Comme j’aimerais te réconforter ! Puis Jésus fait une deuxième chose : il montre ses plaies : celles de ses mains, de ses pieds, de son côté, il ne les montre pas comme un reproche, mais elles sont les traces, les preuves de son amour : Jésus a été blessé d’amour. Elles sont comme un signe de reconnaissance de ce Dieu qui nous a aimés jusque là : jusqu’à se laisser marquer à tout jamais par l’homme. Nous, nous reprochons à l’autre les blessures qui a laissées : Jamais elles ne disparaîtront ; il nous a défiguré, il a tout gâché ; je ne m’en remettrai jamais.

Jésus nous apprend un pardon qui est plus fort que toutes les traces infligées. Et, du coup, ces traces deviennent le signe d’un amour qui s’est laissé toucher.

Voilà la deuxième leçon sur la miséricorde. La miséricorde dit : oui, tu as laissé des traces sur moi ; mais mon amour est plus fort que ces blessures ; et, du coup, elles sont signes que j’ai su aimer. Enfin Jésus fait une troisième chose encore plus incroyable : il envoie les disciples. C'est-à-dire - qu’il leur redit sa confiance, - qu’il leur donne son Esprit Saint - qu’il les institue ministres de son pardon, ce qu’il y a de plus fort, de plus devient lui.

Il ne commence pas par régler ses comptes, par vérifier s’ils ont compris la leçon, il dit au pécheur ; ‘va ! Je te confie mes richesses : répands-les autour de toi’. Il dit au pécheur : ‘va ! et donne mon pardon !’ C’est la troisième leçon sur la miséricorde. La miséricorde redit sa confiance. Elle fait un acte d’espérance alors que tout la pousserait à la méfiance, ou au moins à la prudence. La miséricorde est imprudente et espère contre toute espérance.

E Le coin des enfants : Définition : de la Miséricorde.

Jésus est mort. Après la mort d'un proche, nous avons le cœur lourd, nous sommes tristes, nous pleurons. Nous ressentons un grand vide en nous. C'est sûr! Notre ami(e) va nous manquer! Notre vie va changer: nous ne pourrons plus faire tout ce que nous faisions avec lui. Parfois, la mort d'un proche nous amène à nous poser des questions. D'autres fois, nous sommes révoltés parce que nous ne comprenons pas la mort.

Les disciples ont beaucoup aimé Jésus; ils sont sans doute tristes, découragés. Peut-être se posent-ils des questions: "Que faire maintenant? Tout abandonner, oublier les paroles de Jésus, ou continuer..." Le texte nous apprend aussi qu'ils ont PEUR. Ils ont verrouillé les portes pour que personne ne rentre. Jésus vient à leur rencontre. C'est Jésus ressuscité qui apparaît aux disciples.
Il est différent des disciples car il peut se rendre présent à ses amis même quand ceux-ci sont enfermés. Jésus est présent autrement mais pleinement!

Bien sûr! Si je le désire, Jésus peut toujours être présent dans ma vie. Je peux vivre avec lui; il peut vivre avec moi. Jésus dit aussi: "De même que Le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie." Jésus envoie ses amis en mission. Jésus encourage ses amis à poursuivre ce qu'il a commencé: l'œuvre du Père, la construction du royaume d'Amour. Jésus dit encore: "Recevez l'Esprit Saint." Pour poursuivre la construction du Royaume, les disciples ne doivent pas partir seuls! Ils ont besoin d'un guide, d'une force. Avant d'envoyer ses disciples en mission, Jésus leur montre les signes de la crucifixion. "Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté." Même si la paix de Jésus leur est donnée, la mission des disciples ne sera pas chose facile! Heureusement, dans cette mission, Jésus ne les abandonnera pas. Il leur donnera la force de l'Esprit Saint.

Jésus envoie ses disciples annoncer cette Bonne Nouvelle. Les disciples devront annoncer le Royaume d'Amour de Dieu comme Jésus l'a fait: en étant eux mêmes amour avec leurs frères.
Et aimer, c'est écouter, encourager, ne pas juger, donner et donner encore. Et aussi pardonner...


PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

â Profitons du confinement pour méditer sur : la foi au cœur.

 ″Nous avons vu le Seigneur !″ Aujourd’hui comme hier, la foi des chrétiens repose sur la confiance accordée à des témoins jugés, précisément, dignes de foi. La première communauté chrétienne se construit grâce à la prédication apostolique. ″C’est avec une grande puissance que les Apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur″ (première lecture). Avec une grande délicatesse, Jésus vient le rejoindre et se manifeste à lui pour le conduire à la foi. La béatitude qu’il prononce à cette occasion, ″Heureux ceux qui croient sans avoir vu !″, s’adresse à toutes les générations chrétiennes qui suivront, donc à nous aujourd’hui. Croire n’est pas une opération intellectuelle abstraite mais une décision existentielle qui nous ouvre à la vie surabonde de Dieu. Nous rendons grâce à Dieu par notre participation joyeuse au rassemblement eucharistique du dimanche, en mémoire du jour de la Résurrection. ″Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !″ (psaume).

â Profitons du confinement pour méditer sur : Une nouvelle naissance.

CE DEUXIÈME DIMANCHE DE PÂQUES est dit le dimanche de Quasimodo.

DU DIMANCHE DE PÂQUES À LA PENTECÔTE. L’Église nous invite à participer à cette grande et unique fête du salut du monde en Jésus, Christ ressuscité. Les premières lectures nous feront vivre la naissance de l’Église ; l’Apôtre Jean nous emmènera sur le chemin de foi au Christ. Quant aux évangiles, ils vont nous montrer les rencontres de Jésus ressuscité avec ses disciples et offrir à notre méditation les dernières paroles du Christ avant sa mort. 

Aujourd’hui, l’évangile rapporte le doute de Thomas, et pose une question fondamentale pour tout chrétien : celle de la foi. En effet, c’est la foi au Seigneur ressuscité, âme de la communauté, qui suscite le témoignage.

Tous en effet sont réunis par un motif unique : la foi, richesse unique qui exige du chrétien le partage des biens, le dépouillement. Exigence missionnaire de pauvreté qui, loin de détruire la vie, la fait éclore.

La foi, c’est encore proclamer : ″Le Seigneur est ressuscité″. Et si nous le croyons, nous croyons en l’amour du Père qui a ressuscité son Fils. C’est ce qui fonde notre amour pour nos frères. C’est cette foi que nous avons à proclamer chaque dimanche, une foi exprimée en communauté, car c’est dans la communauté que le chrétien puise sa foi.

â Profitons du confinement pour méditer sur : Le temps de Pâques

Les fêtes pascales nous ont menés à un sommet, le sommet de l’année liturgique et du Mystère chrétien. Durant cinquante jours, nous resterons sur les hauts plateaux. Il nous faut bien tout ce temps pour contempler le paysage pascal, pour découvrir le Ressuscité sous ses multiples facettes, pour prendre, en  Église, les mesures de notre propre nouveauté.

Les évangiles nous révèlent la PRÉSENCE DU RESSUSCITÉ.

Les premières lectures nous parlent du l’ÉGLISE DU RESSUSCITÉ, ces premières communautés nées de la foi en Jésus Vivant.

Les deuxièmes lectures nous font entrer dans le mystère de l’AMOUR CHRÉTIEN.

″On peut bien être un piler d’église… rien de tout cela ne distingue les fils de Dieu des fils du diable, hormis la charité. Ceux qui possèdent la charité sont nés de Dieu, ceux qui ne la possèdent pas ne sont pas nés de Dieu. Voilà le grand signe, la grande distinction". (St Augustin) 


â Profitons du confinement pour modifier sur : Une invitation à la paix.

LA PAIX QUE LE CHRIST transmet aux Apôtres est bien le symbole de la miséricorde de Dieu pour nous. La paix du cœur, mais également celle de notre conscience. Paix de tout notre être pour laisser l’Esprit du Christ nous envelopper de son amour rédempteur… Paix et unité à découvrir et à redécouvrir au long des jours. Nous pouvons trouver dans les lectures de ce dimanche de la Divine Miséricorde une invitation à cette sérénité. Il n’y a qu’à observer l’extrait du livre des Actes des Apôtres.

C’est l’esprit de fraternité qui embrase la communauté et qui demeure le plus fort. Personne ne fait rien seul, chacun est concerné par son frère ; la division paraît absente. Cette communion exemplaire témoigne de l’amour de Dieu pour nous. En effet, le Seigneur ne fait rien sans nous, et même si parfois nous nous trouvons trop faibles, lui, choisit cette fragilité pour y établir sa demeure

N’est-ce pas cela la foi? Celle-là même qui s’est purifiée avec le temps pour percevoir Dieu toujours en attente de l’homme? Foi qui se met à l’écoute des commandements divins pour trouver davantage de liberté dans l’action et pour éviter de sombrer dans des pièges capables de devenir de véritables fardeaux. Laisse ma paix faire en toi son œuvre…

Prière au Père miséricordieux :

- Dieu, Père miséricordieux, qui as révélé Ton amour dans ton Fils, Jésus-Christ, et tu l’as répandu sur nous dans l’Esprit Saint Consolateur, nous Te confions aujourd’hui le destin du monde et de chaque homme.

- Penche-toi sur nos péchés, guéris notre faiblesse, vaincs tout mal, fais que tous les habitants de la terre fassent l’expérience de ta miséricorde, afin que, toi, Dieu Un et Trine, ils trouvent toujours la source de l’espérance.

- Père éternel, pour la douloureuse Passion et la Résurrection de ton Fils, accorde-nous ta miséricorde, ainsi qu’au monde entier ! Amen.                                           

Saint Jean Paul II

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