Définition : être Témoins
● Il nous est sans doute arrivé
d’accompagner des amis ou une famille dans le deuil. Qu’avons-nous fait d’autre
que ce qui s’est vécu sur la route d’Emmaüs ? Nous avons évoqué les paroles et
gestes du défunt, relu la parole de Dieu qui nous parle de la résurrection et
ainsi nous avons permis aux vivants de continuer leur route, avec une autre
présence, car nous sommes faits pour la vie comme le dit le livre des actes.
Mais
que de fois aussi n’avons-nous pas eu le sentiment que Dieu était absent ; que
de fois n’avons-nous pas jeté l’éponge, découragés, abîmés aussi ? Cet évangile
nous parle aussi de cela.
● Il est vrai que tant que tout va bien,
nous sommes tentés à l’indifférence envers Dieu, insouciants et nous ne goûtons
pas sa présence à nos côtés, jusqu’à la reconnaitre d’ailleurs.
Nous disons nous aussi au Seigneur : « Mais comment, tu ne sais pas. Tu ne
connais pas ma souffrance, mon deuil, les misères du monde ? Tu ne fais rien… »
Oui le monde nous entraine souvent à ces sentiments alors que lui Jésus nous
conduit sur le chemin inverse : ils s’en retournèrent tout joyeux…
● Notre drame, et ce que Jésus soulève,
c’est que nos oublions Dieu. Comme le dit encore le livre des actes, nous
l’avons crucifié, éliminé de nos villes, de nos vies, réduit au silence lors de
choix et décisions importants. Souvent ce « drame » est caché de nos
consciences, ignoré.
Fausse route nous dit l’Evangile, ce que signifie cette réflexion des disciples
: » Et nous qui pensions… » Comme un réel manque de foi. Si Luc nous relate ce
drame, c’est d’abord pour considérer que ces défaillances de foi, ces doutes ne
sont ni anormaux ni définitivement voués à la catastrophe. Nous sommes invités
à nous réveiller (les disciples confessent que leurs yeux étaient aveuglés
comme dans une nuit de sommeil).
● Il marchait au milieu d’eux ; nous sommes
invités à renaitre sans cesse à cette foi et cette joie de notre éveil à la foi
au jour de notre baptême. Le Seigneur est là à travers ces paroles échangées,
sa parole, ces mots simples et vrais qui réconfortent, encouragent, éclairent
et réchauffent le cœur. Ces paroles échangées dans nos, groupes de paroles, de
liturgie. Qui nous apprennent à l’aimer davantage et à le reconnaitre. Il est
Là dans ces gestes quotidiens d’accueil, de paix, dans ces services rendus, ces
partages, ces vies données, prises, dans ces temps forts de joie familiale,
paroissiale, sociétale, dans ces gestes qui accompagnent et encouragent.
Il est là dans son Église, fidèle, sur les routes, à travers vents et marées,
Eglise que nous aimons.
Le reconnaissons-nous dans ce tryptique : parole, partage, Eglise ? L’Eglise
c’est Elle aussi dont il est question dans cet évangile.
● Avec le pape François, j’aime cette Eglise
qui accueille sans rien demander : es-tu baptisé, confirmé, es-tu divorcé,
homosexuel, riche ?
Cette
Eglise qui écoute plus qu’elle ne parle. ; Cette Eglise qui accompagne, fait
route avec pour consoler, encourager, éveiller à la foi. J’aime cette Eglise
quand elle marche avec ceux qui ne savent plus où est le Seigneur mais le
cherchent et s‘arrêtent un instant à l’auberge paroissiale pour un baptême, un
mariage, des funérailles, un échange, un pot…Et de les voir repartir sans
savoir ce qui s’est passé mais qui se réjouit de leur joie ou de leur paix, car
Elle a permis la rencontre avec le Seigneur et Elle sait bien cette Eglise que
c’est le Saint Esprit qui provoquera le retournement, conversion Frères et
sœurs nous sommes à la fois ces disciples d’Emmaüs et à la fois cette Eglise.
● Le feu de pâques a été allumé, nos cœurs
sont tous brûlants, c’est le même feu qui brule ; allons vite là où l’on nous
attend, où Dieu nous attend.
E
Le coin des enfants : Définition :
être témoins
Témoigner,
c'est annoncer aux autres; transmettre ce que l'on a vu ou entendu.
Pour témoigner, il faut avoir vu, avoir compris quelque chose, se souvenir
aussi,...
Jésus dit à ses disciples: " "Rappelez-vous les paroles que je vous
ai dites quand j'étais encore avec vous" Aujourd'hui, en lisant les
évangiles, je peux découvrir les paroles de Jésus. Je peux essayer de les
comprendre, les méditer, les vivre... En les vivants, je deviendrai un
vrai témoin de Jésus.
Il ne s'agit donc pas de connaître les évangiles par cœur, mais d'imiter Jésus
qui vit ce qu'il dit.
Par exemple: Jésus nous dit d'aimer son prochain et lui-même aime les hommes
jusqu'à donner sa vie.
LA
PAIX: *J'ai menti, j'ai triché, j'ai volé.... Au fond de moi, je ne me
sens pas bien; je me sens coupable, honteux. Je n'ose plus regarder mes parents
en face. J'ai peur qu'ils découvrent ce que j'ai fait et qu'ils ne m'aiment
plus. J'ai l'impression de ne plus vivre vraiment.
Mon
ami m'a trahi...Je croyais vraiment en l'amitié! Je pensais que l'on était ami
pour la vie. Je suis déçu. Je crois que je ne m'engagerai plus jamais en
amitié. Culpabilité, honte, peur, inquiétude, découragement, déception, manque
de foi en l'avenir,..., nous connaissons tous ces moments sombres.
Les amis de Jésus aussi! Dans l'évangile, on dit que les disciples sont remplis
de stupeur et de crainte, qu'ils sont bouleversés, qu'ils doutent. Quand il
rejoint ses amis, Jésus commence par leur dire: "La PAIX soit avec
vous!"La Paix est donc très importante! Chacun est invité à l'accueillir,
à la laisser vivre en soi. La Paix de Dieu nous aide à ouvrir nos portes, à
sortir de notre obscurité, à repartir de l'avant, à nous lever pour marcher
vers une vie renouvelée, vers une confiance en nous, dans les autres, en la vie
retrouvée.
A l'église un beau souhait, un beau geste:
Le prêtre dit à l'assemblée: "Que la paix du Seigneur soit toujours avec
vous." Nous répondons: "Et avec votre esprit."
Puis, nous échangeons un geste de paix avec nos voisins. Nous voulons répandre
la paix de Jésus dans le cœur de chacun.
PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE
â Profitons du confinement pour méditer
sur : la Bible
Frères
et sœurs, je voudrais vous poser une question. Je suis sûr que vous ouvrez
plusieurs fois par jour votre courrier électronique ? Pour prendre des
nouvelles des uns et des autres. Faîtes-vous de même avec votre bible ?
Pas sûr ! Pourtant les propositions n’ont jamais été si nombreuses. Je
prends au hasard : Équipe liturgique, préparation au mariage, baptême,
Une proposition : un engagement,
celui d’ouvrir votre bible au moins une fois chaque jour dès lors que vous
ouvrez votre courrier électronique : parce que Dieu et Jésus sont vos
amis, qu’ils voudraient eux aussi de vos nouvelles et que vous sachiez ce
qu’ils deviennent. Et vous verrez que vous finirez par leur rendre témoignage
Ouvre nos cœurs
Pour cette semaine, demandons au Seigneur de nous aider dans cet effort la découverte de l’Ecriture.
â Profitons du confinement pour méditer sur :
se convertir à la Bonne Nouvelle.
AU SOIR DE PÂQUES, la liturgie nous
a fait lire le récit des disciples d’Emmaüs. L’évangile d’aujourd’hui en est la
suite. Les disciples retournent à Jérusalem et Jésus se montre à eux. Luc n’a
pas craint de souligner leur incrédulité, leur stupeur. Ce ne sont en rien des
exaltés ou des illuminés. S’ils ont fini par croire vraiment, c’est à force
d’avoir rencontré eux-mêmes le Christ vivant, ressuscité. Celui que, le peuple
a rejeté. Mais le Dieu des vivants ne peut
pas condamner ; il invite à la conversion. En témoignant de la
résurrection de Jésus, en annonçant la conversion pour le pardon des péchés,
Pierre est fidèle à sa mission. Témoins du Christ ressuscité, nous avons à nous
convertir, à chercher dans la foi au Christ le chemin de la fidélité à Dieu.
Nous avons à rendre grâce sans cesse pour le Christ, premier vivants,
éternellement présent à son Église.
â Profitons du confinement pour méditer sur : Témoins.
Le fruit de l’Alliance choisi pourrait être
le mot ″témoins″.
Dimanche
dernier était le dimanche de la foi et de la paix. Nous pourrions appeler ce
troisième dimanche de Pâques, ″dimanche du témoignage″. Les Actes des Apôtres
nous rapportent le discours de Pierre qui témoigne de ce qu’il a vu,
reconnaissant que Dieu a ressuscité Jésus d’entre les morts et invitant le
peuple à se convertir, invitation faite aussi par Jean dans la deuxième lecture
demandant à ses amis ″d’éviter le péché en gardant ses commandements″.De leur
côté les disciples nous montrent notre propre mission d’Église, celle que nous vivons
spécialement dans l’eucharistie : le Ressuscité nous rejoint quand nous
nous rassemblons le dimanche, il nous ouvre le cœur à l’intelligence des
Écritures, il nous partage le pain, puis nous envoie en mission pour que nous
annoncions la résurrection du Christ, elle-même annonciatrice de notre propre
résurrection.
â Profitons du confinement pour méditer
sur : 3ème dimanche la confession de foi
Pierre
Il
faut y croire… Croire que la vie nouvelle dans laquelle nous sommes entrés par
le baptême, c’est la vie du Ressuscité! Croire que notre rencontre avec le
Christ peut transformer notre vie et notre façon de voir le monde! Croire qu’en
nous engageant à la suite du Ressuscité nous contribuons à faire grandir la vie
en nous et autour de nous... Il faut y croire…
Croire
que le doute ne s’oppose pas à la foi, qu’il est un moment d’arrêt, un espace
de réflexion, une recherche qui pourra devenir un chemin vers une foi plus enracinée.
Croire que si quelqu’un se refuse l'épreuve, et même le privilège du doute, il
risque de se croire rendu au terme de son
cheminement, de stagner, de ne plus évoluer. Croire que c’est par la foi et par la foi seulement que nous avons accès au Ressuscité.
â La marche :
″L’important,
dira-t-on, est d’être en chemin, car on ne peut rien déterminer à l’avance. La
vie ne se programme pas, à moins qu’elle ne se résume à une idéologie qui
prétend détenir le secret de l’avenir. Et l’épisode d’Emmaüs se passe tout
entier sur la route avec un aller et retour. Le disciple est aussi quelqu’un
qui se trouve sur un parcours où il est sans cesse appelé en avant. L’Exode est
à jamais le chemin du peuple de Dieu. Les premiers chrétiens se caractériseront
comme des ″prédicateurs itinérants″. Et le christianisme naissant se
désignera comme ″la Voie″ (Ac 9,2 ;
18,25.26 ; 19,9.23 ; 22,4 ; 24, 14.22)
Tout
cela pour pointer la condition humaine comme un mouvement, une dynamique, un
déplacement, une pâque…Être chrétien, c’est avoir à le devenir. Mais avec une
certaine insistance intérieure pour ne pas se perdre dans des chemins de
traverse. Certes, le chemin est accidenté, avec ses épreuves et ses crises,
mais il ne mène pas nulle part″.
Bruno Chenu
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