20 mars 2021

5ème dimanche de Carême – Année B >>>

Première lecture : Jr 31, 31-34
Psaume : 50
Refrain : Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu !
Deuxième lecture : He 5, 7-9
Évangile : Jn 12,20-33


Définition «la Nouvelle Alliance en Jésus Christ.» 

 « Voici venir des jours où je conclurai une Alliance Nouvelle. » Jr 31,31. Cette alliance nouvelle annoncée par Jésus Christ, nous allons la fêter lors du Triduum Pascal, en renouvelant nos promesses de baptême à la Vigile. L’Alliance Nouvelle et éternelle est scellée sur la croix et est le signe du jugement salvifique de Dieu sur notre humanité. C’est l’heure, dont nous parle l’évangile de Jean, l’heure du jugement, l’heure de la nouvelle alliance, que nous nous sommes préparés à accueillir par le carême et la semaine sainte.

Cette alliance est nouvelle mais elle est aussi éternelle, elle est de tout temps. Cette Alliance accomplie en Jésus Christ, mort et ressuscité est Une et Multiple. Elle est d’aujourd’hui : «Maintenant à lieu le jugement, maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors.» mais elle est aussi de toute éternité, comme le prologue de Jean, que nous lirons le jour de Pâques, nous le rappelle.

L’Alliance est là depuis la création du monde avec Adam (adamique) et Noé (noachique), c’est  une alliance universelle. Tout homme est sauvé en Jésus-Christ…

L’Alliance emprunte aussi les chemins d’une rencontre avec chacun de nous de manière individuelle, comme avec Abraham, Isaac et Jacob. C’est une alliance individuelle, liée à notre foi.

L’Alliance se vit aussi avec un peuple élu, le peuple des baptisés, comme avec Moïse. C’est une alliance particulière qui est régi par la Loi, chemin de vie libre dans l’alliance.

L’alliance avec Dieu est unique mais elle se déploie dans une triple dimension : universelle, individuelle et particulière qui rejoint chacun de nous dans toutes les dimensions de son être.

Cette alliance est déjà là dans l’Ancien Testament et donc, pas si nouvelle que cela, car éternelle depuis la création du monde.

Mais cette alliance est toujours nouvelle. L’alliance a été soumise et est toujours soumise à des ruptures successives de la part des hommes (à cause de leur péché, leur idolâtrie, leur injustice, leur égoïsme et leur orgueil) et donc dans l’Ancien Testament, comme dans le Nouveau Testament et dans le temps de l’Eglise, sans cesse à renouveler.

Cette alliance, jamais rompue par Dieu, est toujours à renouveler et rénover par les hommes.

Le sacrifice de la croix scelle cette nouvelle alliance en Jésus Christ et lui donne un caractère définitif.

Alors que dans l’ancienne alliance, il faut sans cesse renouveler le sacrifice, pour renouveler l’alliance. En Christ, qui est l’autel et la victime du sacrifice, c’est Dieu lui-même qui scelle une alliance définitive et éternelle avec nous. C’est l’heure de la croix, de la glorification, de l’agneau immolé, dont parle Jean.

Et, c’est ce que nous célébrons dans le mystère de l’eucharistie : le sacrifice de la nouvelle alliance sur l’autel qui est le Christ et la victime expiatoire. Cette nouvelle alliance n’est plus extérieure à l’homme, par l’incarnation, elle est inscrite dans le cœur de l’homme.

A Pâques nous entrons dans le mystère de cette alliance nouvelle et éternelle.

Sur ce chemin de Pâques, retrouvons le sens profond de ce mystère de l’eucharistie, mystère de communion mais aussi mystère de l’alliance dans le sacrifice du Christ.

E Le coin des enfants : Définition : Du grain de blé…

Dans l'évangile de Jean, Jésus fait le rapprochement entre la vie du grain de blé et la vie humaine.
Le grain de blé qui ne tombe pas en terre, qui ne se donne pas tout entier, ne porte pas de grains.
Sa vie n'est pas utile aux autres. Il existe juste pour lui-même. Il est "grain de blé", il restera "grain de blé". La personne qui aime sa vie, qui ne veut pas "l'abîmer", qui désire la préserver, qui ne veut rien donner de soi, qui ne "sort" pas d'elle-même, qui ne regarde pas vers les autres, ne fait rien de sa vie. C'est comme une vie perdue; une vie qui n'a servi à rien.
On peut dire la même chose de la personne qui a peur. La peur de l'autre nous enferme souvent en nous-mêmes. La personne qui ne se regarde pas, qui ne s'attache pas à sa vie, qui sait l'offrir, la donner,... la personne qui est mouvement vers L'Autre (confiance en Dieu Le Tout Amour) et vers les autres, marche vers la fécondité.

Amusons-nous à remplacer dans le texte ci-dessus, le groupe de mots "le petit grain de blé" par le pronom "nous" ou "je". Le texte nous parlera de notre vie. Nous sommes heureux dans notre famille, avec nos amis... Nous remercions Dieu pour ce bonheur. Nous aimerions qu'il dure toute la vie! Mais la vie nous "bouscule", nous entraîne ailleurs... Nous nous laissons faire et nous découvrons alors de nouvelles choses, de nouveaux amis,... Et nous remercions Dieu pour toute cette richesse...

Parfois, "bouger" est vraiment difficile! Nous avons peur de quitter nos amis, de perdre notre confort, nos habitudes, notre sécurité, notre vie "ensoleillée"... peur de marcher vers l'autre... Ce qui nous est demandé semble au-dessus de nos moyens, bien trop difficile! On a envie de se braquer, de dire "non", de fuir, de se cacher...

Pourtant, en s'abandonnant au courant de la vie, en s'abandonnant au "Oui" à Dieu, en donnant de sa vie, en mourant à nous-mêmes, c'est une chose extraordinaire qui arrive!
Le choix de Jésus, c'est de s'abandonner à Dieu et de se donner tout entier pour dire Son Amour.
Jésus meurt sur la croix pour dire aux hommes du monde entier L'Amour Infini de Dieu.
Jésus s'oublie et depuis 2000 ans, il porte beaucoup de fruits...


PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

â Profitons du confinement pour méditer sur le grain de blé.          

À quinze jours de Pâques, l’évangile de Jean vient nous dire que l’heure de Jésus a sonné. Le grain de blé tombé en terre va mourir, porteur d’une nouvelle promesse de vie. Comme pour tout homme affronté à la mort, l’angoisse est au rendez-vous. Jésus n’est ni un fanatique suicidaire, ni un pervers masochiste. Il n’a cessé de soulager les souffrances physiques et morales de ceux qu’il rencontrait. S’il accepte pour lui-même l’épreuve de la persécution et du martyre, c’est par fidélité à sa mission et dans une perspective de solidarité avec les pécheurs. C’est ainsi, selon l’épître aux Hébreux, qu’il apprit l’obéissance et devint notre Sauveur. Voilà l’Alliance nouvelle annoncée par Jérémie : Dieu renouvelle l’homme en lui parlant au cœur.

â Profitons du confinement pour méditer sur ″l’heure est venue″

L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié″ (évangile). Dieu sait si nous parlons souvent de l’heure, l’heure d’arrivée, l’heure de départ, être à l’heure… mais l’heure de Jésus peut s’écrire l’Heure, elle est l’heure de sa mort, ou encore, l’heure de sa vie en plénitude, sa vie remise entre les mains du Père. Le Carême est souvent présenté comme un temps de conversion et de pénitence, mais il est surtout un temps de préparation à la vie en plénitude, à la vie qui est au-delà de la mort, à la résurrection. Nous célébrons le dernier dimanche de Carême et déjà, la liturgie nous fait entrer dans le grand mystère pascal. ″L’heure est venue″, dit Jésus. 

â Profitons du confinement pour méditer sur la mort et sur la glorification.

Au cours de l’histoire du peuple hébreu, l’Alliance avec Dieu s’est peu à peu purifiée et intériorisée. Une nouvelle étape sera la Nouvelle Alliance, en Jésus Christ, Alliance d’une autre nature et que le prophète Jérémie a annoncée (première lecture).

Cette Alliance, inscrite dans le cœur humain, Jésus l’a vécue le premier et en plénitude, jusqu’à mourir sur la croix, devenant ainsi pour nous le chemin du salut (deuxième lecture). Parce qu’il l’a acceptée par obéissance de cœur, la Croix est devenue sa victoire. Unis à lui, nous sommes réconciliés avec Dieu et nous pouvons avancer vers l’Alliance parfaite.

Sur notre chemin de Carême, nous avons à mourir à ce qui encombre nos cœurs, à mieux vivre l’intimité du Père gravée au cœur des baptisés, à inscrire dans nos cœurs et dans nos vies. La Croix du Christ qui nous ouvre toujours davantage à sa lumière de Ressuscité.

Ton désir, c’est ta prière

La charité qui se refroidit, c’est le cœur qui se tait ;

la charité qui brûle, c’est le cœur qui crie. Si la charité dure toujours, tu cries toujours ;

si tu cries toujours, tu désires toujours ;

si tu désires, c’est au repos que tu penses.                                       Saint Augustin


Méditation : 5ème dimanche de CAREME

Ce que nous voudrions oublier. La croix nous le met devant les yeux :

La vie nous prépare à bien mourir. Aimer, c’est toujours un peu mourir.

C’est ouvrir notre main Sur ce que nous croyons posséder

Et le rendre à Celui qui nous l’a donné. La vie nous prépare à tout donner.

Et quand j’aurai vidé de mes placards Tout ce qui encombre l’amour,

Tu viendras, Seigneur, habiter chez moi Et tu n’en partiras plus.

Elle est dans les bras de Dieu : † Louise REGNEIR.

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