13 mars 2021

4ème dimanche de Carême – Année B >>>

Première lecture : 2 Ch 36, 14…23
Psaume : 136 (137)
Refrain : Que ma langue s’attache à mon palais si je perds ton souvenir !
Deuxième lecture : Ep 2, 4-10
Evangile : Jn 3, 14-21


Définition «la miséricorde de dieu.» 

●  Ce passage évangélique, qui est la deuxième partie du dialogue entre Jésus et Nicodème, qui était venu le trouver de nuit, comporte une affirmation extraordinaire de Jésus : « Dieu, dit-il, a tant aimé le monde... » Le monde dans lequel Jésus est né ; le monde dans lequel nous vivons ; le monde que nous formons tous ensemble, avec ses conflits et ses contradictions ; ses grandeurs et ses petitesses, ce monde capable du meilleur et du pire, Dieu l’aime.  Il l’aime tel qu’il est. C’est à ce monde qu’Il a donné son Fils, par amour.

 Au moment où Jésus prononce ces paroles, au début de sa vie publique, l’Église, évidemment, n’existe pas encore. Jésus n’est donc pas un don du Père à l’Église, ou aux Chrétiens.  Il est un don au monde. Si Dieu le Père a tant aimé le monde qu’il lui a donné son propre Fils, ne devons-nous pas l’aimer nous aussi ?

Quelle est donc la raison d’être de l’Église, si ce n’est pas à elle que le Père a donné son Fils ? L’Église vit dans le monde, au cœur du monde.  Son rôle n’est pas d’englober le monde entier. Elle n’est pas appelée à faire de tous les humains, de toutes les nations, des « membres de l’Église ». Elle est une poignée de levain dans la pâte du monde, une pincée de sel dans le banquet des nations. Son rôle est de rappeler sans cesse au monde, à travers sa vie, l’amour de Dieu – cet amour que Dieu porte au monde entier.  C’est là, d’ailleurs, le cœur du message de Vatican II, dans son grand document sur l’Église dans le monde.  L’Église existe pour  le monde, tout comme Jésus est le don du Père au monde.

Jésus ajoute que Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde mais pour que le monde, par Lui, soit sauvé.  L’Église doit se rappeler sans cesse ce plan de Dieu.  Elle n’a pas – pas plus que le Christ – la mission de juger le monde, mais celle de lui apporter le salut, en lui apportant son amour.  Dieu ne condamne personne.  Il offre la vie à tous, mais il laisse chacun livre d’accepter ce don ou de le refuser.  Celui qui refuse le don de la vie s’en sépare lui-même. Sa séparation n’est pas le fait d’une condamnation ou d’une punition, mais simplement l’effet d’une action libre de sa part – d’un refus.

 Le monde d’aujourd’hui, comme celui de tous les temps mais d’une façon nouvelle, vit de grandes souffrances. Il n’a pas besoin de condamnation, il a besoin d’amour.  Tout comme le Père n’a pas envoyé son fils dans le monde pour le juger mais pour le sauver ; de même le Fils n’a pas envoyé son Église dans le monde pour le juger mais pour témoigner de l’amour qu’il lui porte, puisqu’il est venu pour le sauver.

De même, notre Église d’aujourd’hui vit de grandes souffrances.  Et divers événements récents sont venus ajouter à cette souffrance.  Elle aussi, qui fait partie du monde et qui est dans le monde, a besoin d’amour plus que de condamnation. Cela vaut pour ses ministres comme pour l’ensemble de ses membres.

Dans ce monde troublé et violent qui est le nôtre, apprenons à regarder les signes de la victoire de la Vie sur la mort, la montée du mouvement citoyen contre la tyrannie, la mise en place du commerce équitable, l'engagement du CCFD pour un monde plus juste et plus solidaire

 L’Évangile d’aujourd’hui nous invite donc à être, de toutes les façons et dans tous les secteurs de notre vie, à travers notre vie elle-même, des témoins de l’amour du Père à l’égard de toute sa créature.

E Le coin des enfants : Définition : La croix et la lumière.

Regarder la croix, c'est voir la difficulté, la souffrance, la mort,... C'est voir Jésus sur la croix, Jésus qui passe par la souffrance et par la mort. On peut avoir envie de se détourner de la croix... On peut aussi la regarder et entendre les paroles de Jésus: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?

Dans la souffrance, Jésus reste toujours avec son Père. Au moment de mourir, il est encore avec Lui. Il reste en communion avec Lui et avec les hommes. Avec Dieu, Jésus est élevé, glorifié; il entre dans la Lumière de la Résurrection et nous entraîne à sa suite. Lorsqu'on regarde une croix, c'est à cette lumière qu'il faut penser! La Vie avec Dieu est plus forte que toute mort! Le Père nous aime; jamais, il ne nous abandonnera. Le Père nous aime et nous invite à vivre en communion avec Lui et avec nos frères! Et cette communion est Lumière! Nous pouvons écouter ses paroles qui nous invitent à la communion et marcher derrière lui. "Mon commandement, le voici: aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés." Jean 15

Dans la souffrance, dans les difficultés, essayons de toujours avoir confiance! Le mot croire est important; il est répété 5 fois dans le texte: croit, croire, cru.

Essayons de suivre le chemin de Jésus (chemin de communion avec Dieu et avec nos frères) qui mène à la Lumière! "Tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la Vie Eternelle."

Le mot lumière:

Il revient cinq fois dans le texte après le mot croire. Comme si Jean voulait nous dire que la foi, la confiance entraînait vers la lumière. Avoir confiance en Dieu, le laisser vivre en nous, suivre Jésus, c'est marcher vers la Lumière! CELUI QUI AGIT SELON la vérité, vient à la lumière.

*Dieu nous aime! Il veut notre bonheur. Il veut nous accueillir dans son Royaume de Lumière.
*Jésus connaît le chemin vers la Lumière de Dieu; il veut nous entraîner à sa suite.
Par sa mort sur la croix et sa Résurrection, il nous invite à ne jamais désespérer: Oui, La Lumière est vraiment plus forte que toute mort!

PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

â Profitons du confinement pour méditer sur la miséricorde.

Quelles que soient les infidélités de l’homme, la miséricorde de Dieu lui est acquise sans défaillance. C’est ainsi que l’auteur de la première lecture interprète après coup l’histoire de l’exil de babylonien. Par l’intermédiaire de Cyrus, roi des Perses victorieux de Babylone,  c’est le Dieu d’Israël qui mit un terme à la captivité et aux souffrances de son peuple. Selon l’évangile de Jean, la vie éternelle est promise à quiconque regarde avec foi le Fils de l’homme élevé sur la croix. Parce que Jésus nous a aimés jusqu’à cette extrémité-là, les yeux levés vers le Crucifié ouvrent la voie à un retournement inouï : là où semblaient triompher les ″mauvaises actions″, Dieu à fait jaillir la vie. Comme l’affirme avec force l’épître de ce dimanche, c’est par la grâce que nous sommes sauvés.  

â Profitons du confinement pour méditer sur Dieu fidèle à son Alliance.

Depuis toujours, dans l’Ancienne Alliance, et particulièrement aux périodes les plus sombres de l’histoire d’Israël, Dieu a montré sa miséricorde. L’auteur de livre des Chroniques (première lecture) relit l’évènement de l’exil à Babylone. Les prêtres et les peuples avaient oublié l’Alliance et les préceptes de la loi, ils n’écoutaient plus les prophètes. Déportés loin de Jérusalem, Israël récoltait alors les fruits de son infidélité. Et l’évènement du retour a été perçu comme la manifestation de la fidélité de Dieu : il n’a pas oublié, Lui, son alliance et son engagement en faveur de son peuple. L’expérience du péché ressemble à celle de l’Exil. Elle nous éloigne de Dieu. La rupture de la relation est une blessure dont Dieu seul peut nous guérir, une mort dont Lui seul peut nous sauver. Un ″Dieu riche en miséricorde″ (deuxième lecture), c’est ainsi qu’il se révèle, une fois de plus, dans les textes de ce quatrième dimanche de Carême : riche, il comble nos pauvretés ; miséricordieux, il ramène et sauve ce qui est perdu.  En ce temps de Carême, n’ayons donc pas peur de laisser son Évangile illuminer les zones les plus ténébreuses de nos vies.

â Profitons du confinement pour méditer sur le signe de la croix.

L’ENTRETIEN AVEC NICODÈME est le premier des grands discours qui jalonnent l’Évangile de Jean. La liturgie de ce jour nous en propose un extrait (évangile). Dimanche dernier, le récit de Jésus chassant les marchands du Temple nous faisait regarder vers la Résurrection ; aujourd’hui, Jésus nous désigne la croix. Les principaux signes du Vendredi saint sont présents : la croix, le thème du jugement, les ténèbres. Mais surtout, Jésus affirme à la victoire définitive de la lumière, signe de la victoire de la vie sur la mort. Il s’agit de vivre en enfants de la lumière, de préférer la lumière aux ténèbres, de croire au Fils que le Père a envoyé.

Notre salut vient du don fait par le Père à toute l’humanité en envoyant son Fils. Le signe de la croix est avant toute chose signe du ton total de Dieu. Il ne faudrait pas nous arrêter au signe, c’est-à-dire à l’évènement de la mort sur la croix. Il nous indique la résurrection, à nous et aux âges futurs. Le signe ne nous parle que dans la mesure où nous sommes capables de percevoir l’avenir qui nous est promis.

â Existence blessée

Nous avons tous rêvé un jour - peut-être rêvons-nous encore - d'une existence sans faille, sans bavure, sans péché.  Il ne faut pourtant pas avoir beaucoup vieilli pour savoir qu'on n'y arrive pas.  L'idéal est beau, mais au delà de nos forces.

4ème dimanche de CAREME : Jean 3,14-21

Prière : Dieu au cœur doux et compatissant, Je te rends grâce!

Tu connais mon cœur, Tu sais que je t’aime.

Toujours, Tu m’accueilles quand je reviens vers Toi.

               Dieu du pardon, je te rends grâce! Tu ne t’arrêtes pas à mes pauvretés.

               Tu ne t’enfermes pas dans ta colère.

               Tu renouvelles, sans te lasser, Ton alliance avec moi.

Dieu d’amour, je Te rends grâce ! Tu nous donnes ton Fils, ton Unique.

Il nous libère de toute entrave. Il enlève de nos épaules les fardeaux trop lourds

et nous ouvre le chemin de ta grâce.

                    Dieu de l’alliance, Je Te rends grâce! Tu n’attends pas

               que nous méritions ton amour. Tu nous accueilles, tels que nous sommes,

               dans ton Royaume, où fleurissent Tendresse, douceur et joie.


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