06 février 2021

5ème dimanche ordinaire – Année B >>>

Première lecture : Jb 7, 1-4.6-7
Psaume : 146
Refrain : Bénissons le Seigneur qui guérit nos blessures !
Deuxième lecture : 1 Co 9, 16-19. 22-23
Evangile : Mc 1, 29-39


Définition «la fidélité.» 

En 1992, le pape Jean-Paul a institué dans l'Église la Journée mondiale des malades pour que, tous, nous découvrions le vrai visage de Dieu. Dieu qui est bon, qui apporte la paix du cœur. C'est ce Dieu-là que Jésus est venu révéler sur terre. A longueur de journée nous entendons : « Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour mériter ce sort ? » Face au grand problème de la souffrance et du mal dans le monde qui ne cesse de se déshumaniser, l’interrogation sur l’existence de Dieu, sa justice et sa bonté. De tous les temps, les gens souffrent et ont essayé de comprendre et d’expliquer la souffrance humaine. La violence, la maladie, le mal, la souffrance et la mort font partie de notre réalité. Il faut les combattre, mais aussi les assumer. L’évangile qui raconte comment Jésus guérit les malades et chasse beaucoup d’esprits mauvais, la première lecture est le cri du grand malheureux, qu’est-ce Job.  Il a perdu tous ses biens, ses troupeaux, ses serviteurs; ses fils ont tous été tués dans l’écroulement de leurs maisons. La maladie s’est abattue sur lui. Job n’est pas un grand naïf et il ne se complaît pas dans la souffrance. Il ne se renferme pas sur lui-même, il continue de parler à Dieu. 

La plainte de Job appelle la réponse de Dieu fournie par Jésus. Dans le récit de l'Évangile, Marc revient avec des guérisons et des histoires de démons afin de nous présenter Jésus au début de sa vie publique. Le miracle de Jésus laisse deviner autre chose qu’une simple guérison ; c’est le signe de la grande guérison que Dieu veut réaliser pour l’humanité, quand Jésus se lèvera lui-même de la mort. Nous sommes au cœur du salut chrétien, car il ne sert à rien de nous dire chrétiens si nous ne changeons pas notre vision du monde et notre vie.  La réponse de Dieu à nos tragédies humaines ne consiste pas à résoudre tous nos problèmes, mais à changer le niveau ou la hauteur de notre regard. Le mal et la souffrance sont toujours là, mais ils n’ont pas le dernier mot sur la vie humaine, parce que Jésus, en s’approchant de nous, nous prend par la main et nous fait nous lever et nous  accompagner, les uns les autres. C’est ce qu’on appelle l’espérance.

Parler, servir, sortir de soi et rentrer en soi, pour se trouver et vivre. La vie éternelle commence dès ici-bas quand Dieu est le centre de nos vies. Si nous enracinons notre vie dans une telle attitude, nous devenons des témoins de l'Évangile. Saint Paul nous dit que cela n’est pas une option, car pour lui annoncer l'Évangile est une nécessité. Il s’est fait le serviteur de tous afin d'en gagner le plus grand nombre possible. De plus, celui qui annonce l’Évangile ne le reçoit pas moins que celui qui l'écoute. Jésus voulait aller dans d’autres lieux, dans d’autres villages, pour proclamer la Bonne Nouvelle. Il n’était pas venu pour être adulé ou même pour soigner tous les malades de la région. Il portait un message et les actions éclatantes donnaient du poids à sa parole. Dieu n'est pas enfermé dans un temple ni dans les églises, ni dans la religion, attendant les prosternations de ses adorateurs. Dieu est au milieu des gens dont la vie n'est pas toujours rose. Jésus proclame un Dieu plein de tendresse, de miséricorde, de pardon. Dieu relève, il n’est pas un maître qui asservit à sa loi et à ses commandements. 

L'attitude de Jésus est faite de confiance et d'action. Comme lui, nous pouvons aider celui ou celle qui s'effondre à se redresser. Comme lui, nous pouvons redonner espoir à celui ou celle qui s'approche du néant et du vide.  Nous sommes capables d’accompagner et guérir les autres. N’est-ce pas ce que Saint Paul affirme, car Jésus  ressuscité agit à travers lui.  Job a été amené à revoir sa relation avec les biens matériels, avec le monde, et à reconstruire sa vie différemment.

Nous ne sommes pas tous des Job, mais notre enjeu est de vivre de  l’Évangile, de découvrir et faire découvrir le Royaume de Dieu. Mettons-nous en marche et suivons Jésus. Suivons-le à l'occasion dans ses rencontres avec son Père, qui est Notre Père

E Le coin des enfants : Définition : Jésus guérit…

UN SERVITEUR DU ROYAUME DE DIEU VOUDRA TOUJOURS LE BIEN POUR LES AUTRES.
"Le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir..." Marc 10,45

Toutes sortes de "maladies" peuvent encombrer notre âme:

-Peut-être sommes-nous égoïstes, orgueilleux, médisants, violents, jaloux, ...?

-Peut-être sommes-nous sans aucune espérance, craintifs, toujours tristes,...? 

-Peut-être avons-nous souffert, peut-être sommes-nous blessés, peut-être vivons nous toujours dans un passé difficile? 

-Peut-être avons-nous manqué d'amour?

-Peut-être avons-nous besoin d'un pardon? Peut-être avons-nous besoin de pardonner à quelqu'un?
Peut-être ne croyons-nous plus en Dieu? La vie n'a peut-être aucun sens pour nous!
Prier:

Jésus se lève de bon matin. Avant de commencer sa journée, il sort, va dans un endroit désert, et là, il prie. Sans doute se souvient-il de sa journée offerte à la pauvreté, aux douleurs humaines... 
Sans doute confie-t-il toutes les personnes rencontrées au Souffle d'Amour du Père... 
Sans doute remercie-t-il pour toute la beauté, toute la lumière qui a jailli, toutes les levées de vie...

Chaque journée est comme un commencement, comme un nouveau départ. 
Avant de les vivre, Jésus s'ouvre à la Présence d'Amour et de Vie; il se remplit du Souffle qu'il propagera ensuite. Dans la prière, Jésus rencontre CELUI qui est la Source de sa Vie, CELUI à qui il confie ses gestes, ses paroles, ses journées, CELUI qui donne le pain de ce jour. 
Jésus entre en communion avec le Père pour remplir sa vie, pour que celle-ci devienne pain pour les hommes. Ensuite, Jésus peut se lever et marcher de nouveau vers ses frères.

La prière de Jésus est communion avec Dieu; il donne et il accueille. La prière renouvelle Jésus, l'aide à faire des choix, le pousse vers les hommes.

PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

 â Profitons du confinement pour méditer : pourquoi la souffrance ?

La première lecture et l’évangile de ce dimanche évoquent les multiples visages de la détresse humaine. Or, à travers Job et Jésus, la Bible nous présente deux attitudes fort différentes à l’égard du malheur. D’un côté, c’est le cri douloureux et désabusé de l’homme cruellement éprouvé, qui n’attend plus rien de la vie. Jésus, lui, a décidé de se battre contre le mal et la souffrance. Nous le voyons guérir de nombreux malades et chasser des esprits mauvais. Ce faisant, Jésus discerne parfaitement le piège à éviter, à savoir la séduction que peuvent exercer les prouesses d’un guérisseur. Il nous appartient aujourd’hui de réinventer, dans la vérité de nos paroles et de nos rencontres, les gestes libérateurs de Jésus.

 â Profitons du confinement pour méditer sur le Christ qui réalise le salut promis.

Dans les épreuves, quand nous ne voyons plus aucune solution à nos problèmes, nous sommes tentés de nous tourner vers Dieu afin qu’il réalise le dénouement que nous avons envisagé. Mais Dieu n’intervient pas dans la vie des hommes comme un magicien ou un sauveur des causes désespérées. Job, dans sa sagesse, expose au Seigneur sa condition, le laissant libre selon ses desseins. Pour cet homme, il suffit de reconnaître sa propre fragilité et d’exprimer à Dieu son désespoir (première lecture). A l’inverse, Jésus, par les miracles qu’il accomplit, répond précisément à l’attente des populations qu’il rencontre. Mais, pour Jésus, ces miracles ne sont pas l’essentiel de ce qu’il vient apporter au monde. Ils sont là pour conduire à la foi le peuple élu.

La Bonne Nouvelle, c’est que Dieu réalise sa promesse : son Fils, le messie, vient libérer son peuple de tout mal. Aussi Jésus affronte-t-il le Mal dans toutes ses formes et parvient à le vaincre. Il est «l’urgentiste de service». Il invite les hommes de son temps, tout comme nous, à collaborer à cette œuvre de salut, en accueillant la nouveauté de son message. En ouvrant nos cœurs pour agir selon son Esprit, nous aurons pour tout homme une vraie charité. En écoutant sa Parole, nous connaîtrons vraiment qui est Dieu.

â Profitons du confinement pour méditer : sur prier, prêcher, guérir.

Les journées et les nuits de Jésus sont bien remplies, dès le début de son ministère en Galilée. Il prie bien avant l’aube, pour nourrir ce qui constitue le fond de son être, la relation avec le Père. Ceux qui, après lui, seront appelés au ministère auront à l’imiter. C’est ce que fit saint Paul pour lequel l’annonce de l’Evangile n’était pas une tâche facultative, mais une nécessité, assumée gratuitement. L’Apôtre, lui aussi, a donné un enseignement remarquable. En même temps, il a partagé « la faiblesse des plus faibles ». Il s’est soucié de soulager les détresses humaines qu’il rencontrait.  Il faut savoir que les périodes où le succès apostolique est au rendez-vous font place à des périodes d’épreuves. Jésus lui-même n’a pas été épargné. Malgré sa parole qui laissait les foules dans l’admiration, malgré ses guérisons qui suscitaient leur enthousiasme, il devait finir sur une croix, objet de dérision. C’est le Père, et non pas les foules, qui allait lui conférer la gloire véritable.  Comme nous dit saint Paul, c’est à chacun de proclamer l’Evangile ; «c’est une nécessité qui s’impose à tous»… c’est une mission qui nous est confiée, celle de prendre soin, celle de chasser le mal à la manière de Jésus «l’urgentiste de Dieu».   


Dimanche de la santé

â Traverser l’épreuve : Témoignage.

Avec la pandémie, le monde entier a traversé une terrible épreuve, à la fois collective et individuelle dont les conséquences sont multiples et durables. Lorsque l’épreuve nous atteint personnellement, ses formes varient. La maladie n’est pas la seule en cause : le deuil, le handicap, la solitude, la mésentente familiale, le chômage… peuvent laisser pantelant sur le bord de la route… paraître insurmontables. Et pourtant ce difficile chemin s’éclaire parfois, amenant une relative sérénité qui étonne et émerveille ceux et celles qui sont témoins.

 â Une nouvelle qui fait du bien : Témoignage

Ce qui fait du bien, quelque soit celui qui le fait, croyant ou non, peu avoir véritable saveur d’évangile. Cela nous arrive tous les jours dans nos vies et nous passons à côté sans y prendre garde. Pendant la pandémie, les solidarités se sont multipliées et ont été mises en valeur à juste titre. Pour ceux qui savaient les repérer, peut-être même les contempler, elles étaient vraiment Bonne Nouvelle !

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