19 février 2021

1er dimanche de Carême – Année B >>>

Première lecture: Gn 9, 8-15
Psaume : 24
Refrain : Tes chemins, Seigneur, sont amour et vérité pour qui garde ton alliance.
Deuxième lecture : 1 P3, 18-22
Evangile : Mc 1, 12-15

Définition «la fidélité.» 

 L’évangile de ce jour nous montre Jésus sous la mouvance de l’Esprit. « Aussitôt l’Esprit le pousse au désert » nous dit saint Marc. Le carême, ce ne sont pas d’abord nos efforts de conversion, aussi nécessaires soient-ils. Le carême, au plus profond, c’est l’appel à nous laisser conduire au désert par l’Esprit de Dieu. C’est l’appel à y être avec le Christ, pour apprendre par lui, avec lui et en lui, pour apprendre ce que veut dire une vie selon Dieu, une vie sous la mouvance de l’Esprit. Les lectures de ce jour nous donnent quelques jalons et quelques mots pour nous aider sur ce chemin. Alliance, désert, durée, conversion.

L’Alliance tout d’abord. Le Don de Dieu plus fort que la mort. L’Alliance pour toute notre Terre. La mort est là, dans notre monde et dans nos cœurs. Nous ne connaissons que trop la violence, les haines, les égoïsmes, le péché. Tout cela est source de mort. Le récit du déluge le redit à sa manière imagée : « Le Seigneur vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre et que son cœur ne formait que de mauvais desseins. Le Seigneur se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre et il s’affligea. » Alors Dieu doit-il effacer l’homme de la terre ? Faut-il quarante jours et quarante nuits de déluge pour tout laver ? L’Alliance avec Noé est prophétique. Un juste… un seul juste, et l’humanité est sauvé de la destruction. La création n’est pas effacée, elle est redonnée, renouvelée. L’eau s’allie au soleil, dans cet arc-en-ciel, symbole d’une paix si nécessaire. Dieu veut la vie. Dieu veut la paix pour notre Terre et chacun de nous. Par l’Alliance, par son don gratuit, Dieu fait échapper à la mort. Et, déjà, cela nous prépare au mystère de Pâque.

Le désert, c’est le temps de l’épreuve et de la tentation. Mais c’est aussi le lieu qui permet la rencontre du Dieu vivant, le cœur à cœur avec lui. Jésus vient en ce lieu sauvage. Il reprend les chemins de son peuple, chemins d’épreuves et chemins de salut qu’il parcourt pour nous, avec nous. Satan y est présent : il est celui qui divise, qui ment, qui veut la mort de l’homme. Ainsi, le désert est tout à la fois le lieu de la rencontre de Dieu et le lieu de la rencontre du mal : nous y sommes renvoyés à l’essentiel.

Nous avons quarante jours. C’est le signe de la patience de Dieu qui rend toute chose possible. Sans doute notre carême sera-t-il un peu plus calme que le temps du déluge ou celui de l’exode. Mais c’est bien le temps favorable, le moment pour nous tourner vers Dieu et le bien. Ce sont les jours qui nous sont donnés pour que nous nous laissions davantage conduire par l’Esprit.

Jésus vient et proclame : « Le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous ! ». Se convertir, se retourner. Changer d’esprit, de mentalité. Changer de direction, de regard. Changer de vie. Pour se laisser diriger par l’Esprit de Dieu. Nous aimerions, bien sûr, que la conversion, que notre conversion, ce soit une fois pour toutes. Comme le baptême. Comme le salut apporté par le Christ. Mais voilà, nous le savons bien, les grandes choses se déploient dans le temps et dans l’ordinaire de nos vies. Le « oui » fondamental, l’engagement le plus profond, doit se traduire par les multiples petits « oui » de chaque jour. D’où l’utilité du carême. Pour retrouver la force d’une adhésion et renouveler notre « oui ». Pour redire, suivant les mots de saint Pierre, l’« engagement envers Dieu d’une conscience droite ». Pour ouvrir notre cœur. Durant ce carême, chacun de nous peut trouver une petite chose pour mieux vivre, pour mieux aimer, pour mieux prier. Nous pouvons chacun chercher et trouver une toute petite chose, quelque chose de simple et d’humble, qui sera le signe d’une vie sous la mouvance de l’Esprit. Jésus au désert nous le montre : il faut se détourner de soi et des multiples enfermements de l’homme. Pour se tourner vers Dieu, vers celui de qui vient toute vie, toute douceur et tout vrai bonheur. Jésus au désert n’a rien. Il est la dépossession même. Il est l’homme vulnérable, sans défense, sans autres armes que l’amour du Père du ciel, sans autre force que l’Esprit qui l’unit à son Père. 

E Le coin des enfants : Définition : <

Le désert est un lieu inhospitalier, où vivre devient très difficile. Il fait très chaud ou très froid. La nourriture et l'eau peuvent manquer. C'est donc un lieu d'épreuves.

Un endroit désert est un endroit où il n'y a personne. C'est donc un lieu de solitude. On est seul avec soi-même, avec sa vie, ses questions. On se voit tel que l'on est... Et parfois, on se dit que notre vie n'est pas parfaite! Il serait bon de changer, il serait bon de se convertir.

Dans le désert, on se sent tout petit face à l'immensité. Le désert peut nous faire penser à notre petitesse face à l'amour infini de Dieu. Dans le désert, ce lieu profond de silence et de solitude, nous pouvons rencontrer Dieu

Dans nos vies, le désert représente des moments de méditation, de réflexions avec la main tendue de Dieu en face de nous. Pendant ces temps de désert, nous pouvons, ou non, choisir de renouveler notre vie. Voulons-nous changer de vie? Voulons-nous prendre La main tendue de Dieu et marcher avec elle? Voulons-nous entrer dans l'Alliance?

Au début du Carême, nous sommes invités à partir quarante jours au désert. Le désert, c'est un lieu de rencontre, d'intimité avec Dieu. Le désert, c'est aussi un lieu de tentations. Aujourd'hui, partir au désert, cela signifie quoi pour nous?

Le carême peut être un temps de désert pour nous. C'est à dire un temps où l'on se regarde soi-même... Un temps pour avoir envie de changer de vie... Un temps pour entrer dans l'Alliance en prenant la main de Dieu. On pourra dire que nous sommes invités à pénétrer dans notre cœur. Y pénétrer pour découvrir ce qui ne va pas en nous et aussi y pénétrer pour prendre l'habitude d'un face à face avec Dieu. Ne pas oublier de nous laisser conduire par l'Esprit Saint.

Ma prière Seigneur, donne-moi le don de patience et ajoute celui de pouvoir sourire dans les occasions où je suis habituellement un peu « bouillonnant » !


PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

â Profitons du confinement pour méditer sur l’Alliance

L’évangile de Marc associé à Jésus tenté dans le désert les personnages qui  figurent dans les poèmes bibliques de la création : l’Esprit, le tentateur, les bêtes sauvages et les anges. Mais les hommes ont transformé en désert le jardin des origines. Il dépend désormais de chacun de nous, mais aussi de nos entreprises collectives, que ce monde défiguré redevienne une terre habitable fraternelle. Car les quarante jours de la tentation et du Carême renvoient à l’épreuve du déluge dont la Genèse nous dit qu’elle fut, pour tous les êtres vivants, une renaissance et un nouveau départ, autrement dit un baptême avant la lettre. L’arc-en-ciel du temps de Noé signifiait l’Alliance établie par Dieu entre lui-même et la création, symbole éloquent de sa volonté de salut et de notre responsabilité à l’égard de la planète.

â Profitons du confinement pour méditer vivre la fidélité à Dieu.

″Accorde-nous, Dieu tout-puissant, tout au long de ce Carême, de progresser dans la connaissance de Jésus-Christ et de nous ouvrir à sa lumière par une vie de plus en plus fidèle″ (prière d’ouverture).

Difficile pour l’homme de vivre au quotidien la fidélité à Dieu. Le récit du Déluge nous le rappelle (première lecture). En choisissant l’homme comme partenaire de l’Alliance, Dieu prenait un risque. L’épreuve du temps est là et l’homme a oublié Dieu. Pourtant l’histoire du Déluge n’est pas d’abord l’histoire d’une vengeance de Dieu ; il raconte un nouveau commencement, une alliance renouvelée et universelle, à l’épreuve du temps et pour la vie. L’arc-en-ciel est le signe donné de cette recréation.

En ce premier dimanche de Carême, les chrétiens sont invités à relire et à réentendre que l’Évangile est l’accomplissement de l’Alliance conclue avec le peuple élu et l’annonce de la destinée des baptisés ; avoir part à la victoire du Christ au matin de Pâques. Mais cette participation requiert une entière fidélité à Dieu, c’est-à-dire une conversion permanente qui nous tient dans l’Alliance nouvelle.

â Profitons du confinement pour méditer : sur les 40 jours de Carême.

-Quarante jours pour passer à l’être nouveau
-Quarante jours pour prendre le chemin de Pâques
-Quarante jours pour apprendre à ressusciter
-Quarante jours pétris d’Evangile à la suite de Jésus, le Christ

Pendant le Carême nous pouvons

Prier: parler à Dieu avec confiance... Lui dire merci pour tous les instants de Lumière qui illuminent notre existence... Lui demander son aide sur le chemin de la vie afin que nous ne restions pas aveugles à la souffrance, aux difficultés des autres... Lui demander du courage pour se lever, de la force pour avancer, un peu de Sa Vie pour devenir des petits rayons de bonheur pour les autres... 
On peut aussi prier sans rien dire "Dieu sait ce qui est bon pour nous"... Se tenir en silence devant Lui...Ne pas oublier qu'il est beau aussi de prier seul. 

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