Définition de la Sainte Famille
● Comme
l’avent, comme noël, la fête de la « sainte famille » tourne nos
regards vers l’avenir.
Un couple reste toujours un mystère,
pour lui, et pour ses proches. Mystérieux comme le don de l’amour sans retour.
● Un
enfant est aussi un mystère. Mystérieux comme le don de la vie, et la vie d’un
enfant. Que deviendra-t-il ? Nul ne peut le dire. Il a besoin de se
construire, dans des relations de confiance avec ses parents, pour grandir en
humanité.
● La
formation d’un couple, la naissance d’un enfant, c’est toujours un pari risqué
sur l’avenir, le pari que la vie vaut la peine d’être vécue. Aujourd’hui, la
liturgie fête une famille hors norme, et pourtant très humaine. Elle célèbre
l’enfant né de Marie, qui nous surprendra toujours. Dans son dénuement, il
avait besoin du milieu protecteur où il a grandi. Il avait besoin d’être porté
par l’immense tendresse qui unissait Marie et Joseph, par l’amour dont ses
parents l’entouraient. Il avait besoin d’être sauvé par Joseph, lui le sauveur
du monde, au prix d’un exil en terre étrangère, pour échapper à la violence qui
montait déjà contre lui. Il avait besoin de recevoir, de sa mère juive, les
premiers rudiments de la tradition d’Israël.
● C’est
pour rendre compte du mystère de cette famille, que notre évangile évoque la
présentation de Jésus au temple. La rencontre des « parents de
Jésus » avec syméon et Anne, autour de ce petit enfant qui est la jeunesse
du monde, la lumière des nations et la gloire d’Israël son peuple. Rencontre où
tous sont investis par le don de l’Esprit, au service d’une mission qui les
dépasse. Mais en cette fête de la « sainte famille », c’est aussi nos
familles qui sont fêtées. Car la famille est une œuvre d’art fragile, dont il
faut rendre grâce, envers et contre tout. Œuvre d’art fragile, la famille l’a
toujours été. C’était vrai de la famille de Nazareth, prise dans les
tourbillons de l’histoire. C’est vrai dans notre société, où la famille est
fragilisée. Fonder un foyer, élever des enfants est un défi, une aventure
risquée…
● Mais il
y a une manière chrétienne de vivre le mariage, en prenant appui sur la
fidélité de Dieu. Quand nous sommes habités par une présence aimante, quand
nous avons largué nos amarres, bien des choses, qui paraissaient impossibles,
coulent de source. Reste que la fête de ce dimanche s’adresse à chacun, chacune
d’entre nous, quels que soient son état de vie et son itinéraire, mariage,
célibat choisi ou non, divorce, veuvage. Tous nous avons été petit enfant. Tous
nous gardons en nous un cœur d’enfant, souvent enseveli sous les décombres de
nos errances. Tous nous avons été les témoins émerveillés d’un enfant qui s’éveille
à la vie.
● Tous
nous avons perçu combien l’arrivée d’un enfant peut bousculer la vie de ses
parents, y introduire une nouveauté radicale. La fête d’aujourd’hui nous le
redit : Dieu nous rejoint au cœur de l’humain, pour nous ouvrir un avenir
qui dépasse tout ce que nous pouvons imaginer.
Encore faut-il que nous aimions
le monde, où Dieu a pris chair. Que nous risquions notre vie sur la parole de
Dieu, dans la fidélité aux motions de l’Esprit Saint. Prêts à affronter un
avenir inconnu, comme Joseph l’a fait pour Marie et l’enfant qui lui était
confiés, de manière imprévue. Car nous sommes tous appelés à cheminer sous le
regard de Dieu, pour apprendre à aimer avec bonheur. La grâce de la vocation
chrétienne, c’est de vivre notre amour dans la lumière de l’amour de Dieu.
Forts d’une joie imprenable. Forts d’une espérance indéracinable. Nous le
croyons : Dieu réalisera un jour son projet sur notre monde. Car il peut
changer le mal en bien.
●Que
cette eucharistie soit l’occasion de nous remettre en route vers une année
nouvelle qui nous réserve bien des surprises.
E
Le coin des enfants : Définition :
La Sainte Famille.
Lorsqu'une famille a un enfant,
elle reçoit un merveilleux cadeau de Dieu! Pour Le remercier, elle Lui consacre
le premier-né de ses enfants (si l'enfant est un garçon).Les fils premiers-nés
vont donc être consacrés au service divin jusqu'à ce que cette fonction soit
assurée par les Lévites.
Le Merci de Marie et
Joseph, leur élan du cœur. Ils savent que leur enfant est un Don de Dieu. Ils
vont au Temple pour le racheter symboliquement bien sûr, mais surtout
pour rendre grâce à Dieu, lui montrer leur gratitude. Marie et Joseph
suivent la Loi mais ils viennent aussi librement. Entre Dieu et eux ce ne
sont pas les 5 pièces d'argent qui sont essentielles mais bien leur foi, le
témoignage de leur amour envers Lui. C'est leur foi et leur amour pour Dieu qui
les conduisent. Peut-être l'évangéliste Luc tait-il le rachat de Jésus pour
mettre en valeur l'Offrande de Marie et Joseph, la Présentation de Jésus au
Seigneur pour le bonheur des hommes. Joseph et Marie ne veulent pas accaparer
cet enfant, le prendre pour eux. Il est toujours pour le Seigneur!
Dans ma vie:
Parfois, je fais les choses par
obligation. Sans y mettre mon cœur. On pourrait croire que je "suis une
Loi". D'autres fois, je fais les choses avec le cœur tout rempli
d'amour...Est-ce qu'il m'arrive d'aller à la messe sans envie, parce que je me sens
obligé? Est-ce qu'il m'arrive d'aller à la messe avec un grand MERCI pour Dieu
dans mon cœur? Dans ma vie, je reçois beaucoup. Est-ce que je remercie? Offrons-nous
à Dieu? Un peu de temps, une prière, notre journée,...? Ose-t-on dire me le
petit Samuel:
"Me voici, Seigneur, je
viens pour faire ta volonté."Qu'offrons-nous à ceux qui nous entourent? De
la patience, de l'amour, de l'écoute,...? En ce jour de la fête de la
Présentation de Jésus au Temple nous pouvons nous présenter devant Dieu comme
nous sommes, avec nos limites, nos faiblesses... Nous pouvons aussi présenter
tous ceux que nous aimons au Seigneur!
PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE
â Profitons du confinement pour méditer sur
la Sainte Famille.
LORSQUE L’ENFANT PARAÎT… L’enfant qui vient de naître va peu à peu ouvrir les yeux sur
le monde qui l’entoure, et ouvrir son cœur à des parents qui l’aiment et lui
apprendront à aimer. En entrant dans notre monde, Jésus s’est remis entre les
mains de ses parents et a partagé leur vie. Avec eux il a été le membre d’une
famille, habitant d’un pays, contemporain d’une époque, pratiquant du Temple,
homme au milieu des hommes.
â Profitons du confinement pour méditer sur la Fidélité.
Il
ne s’agit pas de chercher dans la Sainte Famille, telle que Luc la met en
scène, un modèle formel pour nos familles humaines. Mais les textes mettent
l’accent sur ce qui demeure essentiel dans toute vie de famille : la foi.
Foi dans l’autre et dans sa parole, foi des enfants en leurs parents, des
parents en leurs enfants, foi dans un Dieu qui habite parmi nous, qui prend les
risques de la vie avec nous, pour nous. Dans l’Enfant Jésus se concentrent
toute la vieille histoire de la promesse faite à Abraham et l’avenir d’une
humanité pleine de contradictions. La croix du Christ annoncée par Syméon est
le fléau de cette balance qui évalue ″les pensées secrètes″ des hommes et
départage le bon grain de l’ivraie. Marie, mère d’humanité, sera la première à
être transpercée par ce glaive qui nous atteint tous, un jour ou l’autre, au
joint de l’âme et du cœur.
â Profitons du confinement pour méditer sur la fête de la Sainte Famille
Contestée,
vilipendée, souvent déchirée, la famille n’en demeure pas moins, contre vents
et marées, l’ancrage irremplaçable des personnes et le ciment de la société. Il
est vrai aussi que la famille doit évoluer pour remplir sa fonction essentielle
dans des contextes sans cesse nouveaux. Quant au message biblique, tel par
exemple que nous le propose la fête d’aujourd’hui, il ouvre nos familles sur
l’ensemble du genre humain, sur les vicissitudes de l’histoire ainsi que sur
l’aventure de la foi. D’Abraham à Syméon et à Anne, l’Alliance voulue par Dieu
s’accomplit moyennant un dialogue jamais achevé avec les hommes. Or, qui dit
dialogue dit confiance, ce qui est le sens premier du mot ″foi″. Telle est
l’âme de tout foyer rayonnant comme de toute relation constructive à l’autre,
homme ou Dieu.
â L’ÉGLISE NOUS INVITE À FÊTER LA « SAINTE FAMILLE », celle de Jésus, Marie et Joseph qu’elle nous offre comme «modèle». Interrogeons-nous : qu’est-ce qu’une «sainte» famille? Oh, sans doute pas une famille idyllique, sans difficulté ni porte qui claque! Il pouvait exister des incompréhensions.
La famille que souhaite promouvoir l’Église n’est pas une famille parfaite. Pas
si facile de vivre en couple, d’élever des enfants, de transmettre les valeurs
auxquelles on croit… Lorsque l’Église appelle les familles à la sainteté, elle
ne leur demande pas l’impossible.
La «sainte» famille est celle
qui, loin de cacher ou de fuir les inévitables blessures de la vie, ose croire,
malgré tout, à l’immense force du pardon. La sainteté, c’est oser l’espérance…
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