19 décembre 2020

4ème dimanche de l’Avent – Année B >>>

Première lecture: 2S 7, 1-5.8b-12. 14a.16
Psaume : 88
Refrain : Ton amour, sans fin je le chante.
Deuxième lecture : Rm 16, 25-27
Evangile: Lc 1, 26-38 PU: Jésus, Sauveur du monde, écoute et prends pitié.


Dans une semaine, nous allons fêter Noël. Il y aura un peu partout des Eucharisties joyeuses, célébrées avec ferveur. Il y aura aussi des festivités familiales. En ce quatrième dimanche de l’Avent, nous nous préparons à fêter la naissance de notre Saveur et à rayonner la joie de notre Salut. Sur cette route, nous sommes accompagnés de Marie, Mère du Sauveur. Et notre pensée va vers tous ceux et celles qui sont douloureusement marqués par la précarité, la maladie, la souffrance, la solitude. Et nous n’oublions pas tous ceux qui passeront Noël loin de chez eux, loin de leur famille. En ce jour, Marie nous apparaît à tous comme source de vie et d’espérance. 

En lisant l’évangile, nous découvrons deux traits essentiels qui caractérisent l’itinéraire de Marie. Elle nous est présentée comme une femme d’intérieur, puis sur la route au service du Seigneur. 
Plusieurs textes nous présentent Marie comme une femme d’intérieur. A Nazareth, c’est chez elle que l’ange Gabriel vient la visiter pour lui porter l’appel de Dieu. Dieu est entré chez elle, dans sa maison pendant qu’elle s’occupait de ses tâches quotidiennes. C’est là qu’elle a entendu son appel. Et si elle l’a entendu, c’est parce que son cœur était entièrement tourné vers Dieu dans la prière. 

On retrouve Marie dans cet intérieur tout au long de la vie cachée de Jésus. Elle écoute et elle regarde ce Fils que Dieu lui a donné. Saint Luc nous dit qu’elle conserve tout dans son cœur. Entre l’Ascension et la Pentecôte, elle est aussi à l’intérieur du Cénacle avec les apôtres. Là, on prie et on se rappelle les paroles et les gestes de Jésus. Et surtout, on attend le don de l’Esprit Saint. Cet Esprit de Dieu qui a couvert Marie de son ombre le jour de l’Annonciation va aussi être donné aux apôtres.  Ce même esprit est donneur de vie à toute l’Eglise. Marie sur la route au service des hommes. Ce côté de femme d’intérieur de Marie n’est qu’un aspect de sa vie ; en effet on la retrouve souvent sur les routes. Aussitôt après l’Annonciation, elle court aider sa cousine Elisabeth. Avec elle, elle va partager sa foi et son espérance. Puis avant la naissance de son fils, elle doit partir de Galilée en Judée pour le recensement. Ensuite, ce sera la fuite en Egypte puis le retour à Nazareth. Et quand Jésus partira vers les routes de Galilée et de la Judée pour son ministère, Marie ne sera jamais loin. Elle sera avec lui depuis les noces de Cana jusqu’au Calvaire au pied de la croix.

Tel est le paradoxe de notre vie chrétienne, de notre vie animée par le souffle de l’Esprit. Nous sommes souvent contraints de rester chez nous pour assumer nos responsabilités familiales. Pour d’autres c’est à cause de la maladie, des infirmités ou du grand âge. Quoi qu’il en soit, nous avons à y être des hommes ou des femmes d’intérieur et à y rejoindre l’Esprit de Dieu dans le calme, la paix et la prière. Mais il nous faut aller aussi là où Dieu nous appelle pour notre travail, nos divers engagements, nos loisirs, nos rencontres. Nous le savons bien, notre vie ressemble souvent à une guerre d’usure : usure de nos forces, de nos nerfs, de notre capacité à aimer. A force de subir des abandons et des ingratitudes, nous risquons de nous décourager et de nous laisser aller. Alors, laissons-nous conduire par le Christ en apprenant à aimer comme lui et avec lui. Laissons-nous guider par Marie qui se présente comme servante du Seigneur. Elle vit sa foi et se donne sans réserve. Elle reste au service du Fils de Dieu qui va grandir en elle. Nous aussi, nous sommes invités à être des hommes et des femmes EN ROUTE. Notre mission est de rendre témoignage au Christ. 

« Ô Marie, modèle de service et de joie, toi qui as tant voyagé avec foi, guide nos pas, guide les pas des enfants et des jeunes sur la route de la foi, du respect de la vie et de la paix. Ô Marie, maintiens-nous fidèles à nos racines chrétiennes. » 

E Le coin des enfants : Définition : un ange

Dans la Bible, nous entendons souvent parler des anges. Ce sont des messagers envoyés par Dieu. Ils ont plusieurs rôles. Ils peuvent: Protéger, sauver la vie de personnages bibliques.
Guider, indiquer une direction. Adorer Dieu. Transmettre la volonté de Dieu aux hommes.
Dans l'évangile de l'Annonciation, l'ange Gabriel est la voix qui murmure à Marie la présence de Dieu auprès d'elle: "Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi." L'ange rassure: "N'aie pa
s peur!" et annonce aussi une Bonne Nouvelle: "Tu vas concevoir et enfanter un fils!". L'ange invite à la confiance en Dieu, il explique, répond aux questions. Il attend la réponse de Marie avant de disparaître.

Marie : L'ange annonce à Marie une Bonne Nouvelle: "Tu vas concevoir et enfanter un fils; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut."Mais Marie se demande comment cela va-t-il être possible?  

L'ange entre chez elle: cela veut dire que la porte du cœur de Marie n'est pas fermée à double tour. On peut venir la visiter, on peut la rencontrer... Elle est prête à recevoir, prête à accueillir. Elle est disponible. Elle se pose des questions, parle puis fait confiance. Même si elle ne comprend pas tout, elle accepte de servir Le Seigneur! "Je suis la servante du Seigneur! Que tout se passe pour moi comme tu l'as dit."

Prendre le chemin de Marie: Apprendre à accueillir:

Accueillir celui qui s'approche et qui m'invite à faire un pas de plus sur le chemin de Dieu.
Accueillir sa parole même si souvent elle me dépasse, elle me trouble. Même si elle me donne envie de faire demi-tour. Accepter de me laisser conduire sur le chemin, même si je ne comprends pas tout. Redire avec Marie: «JE suis la servante du Seigneur! Que tout se passe en moi comme Il le désire."

PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE 

â Profitons du confinement pour méditer sur le mystère d’une présence.

Le mystère d’une présence. En ce dimanche qui précède Noël, faisons silence et contemplons le mystère que le prophète Nathan avait annoncé au roi David (première lecture) et qui est aujourd’hui ″porté à la connaissance de toutes les nations″ (deuxième lecture). Gloire à Dieu qui, grâce à la foi de Marie, femme choisie parmi toutes les femmes, nous a donné Jésus (évangile) pour que nous entrions dans l’intimité de cette relation entre le Père et le Fils. Le «oui» de Marie ouvre à Dieu un chemin en notre humanité. Dieu rejoint son peuple en prenant le visage même de l’homme :

â Profitons du confinement pour Jésus, l’enfant de la promesse.

Bientôt Noël. Le Seigneur est proche de nous quand nous nous faisons proches de lui. Accueillons-le. C’est notre vocation de le donner au monde, comme Marie.

David voulait bâtir une maison, un temple pour Dieu (première lecture), intention louable, mais l’homme ne peut pas enfermer Dieu dans l’espace et le temps, ni le garder sous la main à sa disposition. Cependant le dessein de Dieu, ce que Paul appelle son ″mystère″ (deuxième lecture), qui échappe à toute prévision humaine, engage Dieu dans notre histoire : il promet à David une ″maison″, une lignée, et sa fidélité d’âge en âge (psaume). Marie prie les psaumes depuis son enfance, comprend le message de l’ange : Dieu réalise lui-même le désir de l’homme de le rejoindre. Il fait alliance avec l’humanité. En Jésus, né de la maison de David, Dieu accomplit sa promesse. L’histoire a un sens.

La jeune fille appelée Marie, accordée en mariage à un homme appelé Joseph, avait  appris de sa mère et des siens la longue histoire de tendresse de Dieu avec son peuple.

â Profitons du confinement pour méditer sur Joseph

C’est ainsi que Joseph a aimé Jésus, qui est appelé dans les quatre Évangiles ″le fils de Joseph″.  Les deux évangélistes qui ont mis en relief sa figure, Matthieu et Luc, racontent peu, mais bien suffisamment pour le faire comprendre, quel genre de père il a été et quelle mission lui a confiée la Providence. Nous savons qu’il était un humble charpentier, promis en mariage à Marie; un  ″homme juste″  (Mt 1, 19), toujours prêt à accomplir la volonté de Dieu manifestée dans sa Loi, et à travers quatre. Il eut le courage d’assumer la paternité légale de Jésus à qui il donna le nom révélé par l’ange : « Tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Mt 1, 21). Après Marie, Mère de Dieu, aucun saint n’a occupé autant de place dans le Magistère pontifical que Joseph, son époux. Nous allons partager avec vous quelques réflexions personnelles sur cette figure extraordinaire, si proche de la condition humaine de chacun d’entre nous. Ce désir a mûri au cours de ces mois de pandémie durant lesquels nous avons pu expérimenter, en pleine crise qui nous frappe, que « nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux et des revues ni n’apparaissent dans les grands décisifs de notre histoire.  Nous pouvons tous trouver en saint Joseph l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée, un intercesseur, un soutien et un guide dans les moments de difficultés. Saint Joseph nous rappelle que tous ceux qui, apparemment, sont cachés ou en « deuxième ligne » jouent un rôle inégalé dans l’histoire du salut. À eux tous, une parole de reconnaissance et de gratitude est adressée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire