Définition: La promesse d’amour…
● À l’occasion de cette journée missionnaire, nous entendons des textes bibliques qui nous recommandent de recentrer notre vie sur Dieu. C’est le message que nous lisons dans la première lecture : « Je suis le Seigneur ton Dieu, il n’en est pas d’autre ; hors moi, pas de Dieu.» Ce Dieu qui se révèle est un Dieu libérateur et sauveur. Son message est adressé à un peuple qui vient de vivre une longue période d’exil. Il a été anéanti et humilié. Mais le prophète lui annonce de la part de Dieu qu’il va pouvoir retrouver sa dignité et sa fierté.
● Ils sont nombreux aujourd’hui ceux et celles qui ont tout perdu. Mais cette journée missionnaire nous rappelle que pour le Seigneur, la priorité c’est le petit, le pauvre, celui qui a perdu ou oublié sa dignité. Les uns et les autres restent son bien le plus précieux. À travers eux, c’est lui que nous accueillons ou que nous rejetons. Nous avons sans cesse à nous ajuster au regard et à l’amour de Dieu qui veut absolument que tous les hommes soient sauvés.
● Nous sommes tous appelés et envoyés pour
annoncer « la joie de l’Évangile ». C’est l’appel que nous
adresse le pape François. Cette joie, nous avons à la rayonner et à la
communiquer à notre monde qui en a bien besoin. Nous risquons de penser que
c’est mission impossible. C’est vrai humainement, mais avec Dieu, tout est
possible.
● L’apôtre Paul a été appelé puis envoyé
pour annoncer le Bonne Nouvelle de l’Évangile au monde païen. Cette annonce n’a
pas été vaine. Chez les Thessaloniciens, elle a porté du fruit : « Nous
nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la
peine, que votre espérance tient bon… Et il rend grâce à Dieu.
● Cette lettre de Paul nous rejoint à
l’occasion de la journée mondiale missionnaire. Lui-même a été un passionné de
l’annonce de l’Évangile au monde païen. Par la suite, des hommes et des femmes
ont quitté leur famille et leur pays pour parti comme missionnaires à l’autre
bout du monde. Et actuellement, nos diocèses accueillent des prêtres venus de
l’Inde, de l’Afrique et de divers autres pays. Ils sont envoyés chez nous pour
nous aider à remettre tout l’Évangile dans toute notre vie.
● Cette annonce de la bonne nouvelle a
toujours rencontré des oppositions. L’Évangile nous montre des gens absolument
opposés entre eux qui se mettent d’accord pour tendre un piège à Jésus ; c’est
ce qui se passe aujourd’hui. La tentation est grande de mettre hors circuit
ceux qui nous remettent en question et nous poussent à changer. Leur Parole
nous gêne. Alors, on fait tout pour les compromettre. On va même les accuser
injustement d’actes qu’ils n’ont pas commis. Ainsi leur parole ne sera plus
crédible.
● La pièce de monnaie que ses adversaires
lui ont présentée portait la marque de César. Il est donc normal qu’ils lui
rendent ce qui lui est dû. Mais la marque que nous portons est d’un tout autre
ordre : c’est celle de Dieu. Au jour de notre baptême, nous avons été marqués
de la croix du Christ. C’est une marque indélébile qui oriente toute notre vie.
● Rendre à Dieu ce qui lui est dû, c’est
d’abord s’imprégner de son amour, c’est l’accueillir dans notre vie. Cette
espérance qu’il met en nous, c’est comme une lumière qu’il faut communiquer au
monde entier. Nous ne devons pas être de simples consommateurs de la foi. Nous
sommes tous appelés à être des acteurs et des constructeurs de la communauté
chrétienne ; c’est dans ce monde tel qu’il est que nous avons à témoigner de la
bonne nouvelle de l’Évangile. Beaucoup le font au péril de leur vie. Mais rien
ne peut empêcher la Parole de Dieu de produire du fruit. En célébrant cette
Eucharistie, nous voulons, Seigneur, te rendre ce qui te revient. Nous
t’offrons tous les actes de foi, d’espérance et de charité qui émaillent de nos
vies et de celles de tous nos frères.
🖝Le coin des enfants : ″ Rendez à
César e qui est à César″
La pièce d’argent porte le visage et le
nom de l’empereur. Elle été créé par l’empereur, elle appartient donc à
l’empereur. Ceux qui utilisent cette monnaie (ceux qui ont donné la pièce à
Jésus) peuvent la lui rendre en payant leurs impôts.
Jésus a réussi à répondre à une question
difficile. S’il avait répondu qu’on ne devait pas payer l’impôt, il aurait été
classé dans les résistants au régime en place. S’il avait répondu qu’on devait
payer l’impôt, il aurait été classé dans les collaborateurs du régime. Dans les
deux cas, il aurait pu être accusé.
Par sa réponse, Jésus renvoie les
pharisiens et les partisans d’Hérode à eux-mêmes : ils utilisent l’argent
de l’empereur, ils sont comme entrés en alliance avec lui, ils doivent donc lui
rendre cet argent en payant les impôts.
Mais Jésus ne s’arrête pas là. Il demande
aussi de ne pas oublier de rendre à Dieu, ce qui est à Dieu. Un jour, les
interlocuteurs de Jésus sont rentrés dans l’Alliance avec Dieu ; ils ne
doivent pas l’oublier. Au fond de la poche du pharisien, il y avait une pièce
cachée, une pièce qui venait de l’empereur César. Cette pièce était à rendre à
César. Au fond du cœur des adversaires de Jésus est cachée une graine, Don
Merveilleux de Dieu. Cette graine, ils doivent la développer, la faire grandir,
l’épanouir, la rendre à Dieu en semant de nombreux fruits autour
d’eux… Pharisiens et partisans d’Hérode sont invités par Jésus à regarder leur
existence en vis-à-vis de Dieu. Tous, ils ont reçu de Dieu. Mais qu’ont-ils
fait de leur cœur ? Sont-ils solidaires des miséreux ? Marchent-ils
vers les plus petits ? Certains parmi le peuple, trop pauvres, ont du mal
à payer l’impôt. Peut-être les pharisiens peuvent-ils leur venir en aide ?
Peut-être peuvent-ils s’engager contre la misère ? Peut-être peuvent-ils
chercher des solutions pour ces personnes ? Dieu a donné aux
pharisiens de beaux dons ; ils ne doivent pas les cacher au fond de leur
cœur. Ils doivent s’en servir pour aider leurs frères, les encourager, les
épauler, les relever… Ainsi, ils rendront à Dieu ce qui est à Dieu.
Pour la semaine qui vient…Rendre à
Dieu ce qui revient à Dieu.
Politique et religion : le débat est vieux comme
le monde des hommes. Voici, à plus de cinq siècles d’intervalle, deux
éclairages significatifs. Dans la première lecture, un prophète contemporain de
l’exil affirme que des chefs politiques peuvent devenir, à leur insu, des
instruments providentiels entre les mains de Dieu unique. Dans l’évangile de
Matthieu, Jésus renvoie dos à dos les pharisiens et les hérodiens
qui lui demandent s’il est permis, oui ou non, de payer l’impôt à César. La
réponse de Jésus signifie en réalité : ″Cessez de faire de la Palestine
une affaire politico-religieuse !″ Le citoyen pourrait alors verser le
tribut à l’empereur sans vendre son âme. Nous n’avons pas à choisir entre
politique et religion ; nous devons éviter de les mêler.
Jésus nous appelle donc à vivre notre vie,
y compris notre vie politique, dans la fidélité aux inspirations et à l’esprit
de l’évangile. Oui.
🞽 Dieu et César.
Dans notre société déchristianisée, on
continue pourtant à entendre cette phrase lancée autrefois par le Christ avec
tant d’autorité aux pharisiens qui cherchaient à le prendre en défaut :
″Rendez à César ce qui est à César…″ (évangile). Il est vrai que la
seconde partie de la phrase reste souvent non dite : trop évidente
peut-être, à moins qu’au contraire le nom de Dieu ne soit devenu trop difficile
à prononcer sous nos latitudes. Quoi qu’il en soit, Jésus se présente ici avec
force comme celui qui fait la part entre Dieu et César, entre le spirituel et
le temporel, sans confusion ni antagonisme, posant là le principe et le
fondement de la laïcité sur laquelle vivent nos sociétés démocratiques. Mais
comment faire confiance à ″César″ pour gérer les forces de vie et de mort à
l’œuvre dans nos sociétés humaines, et assurer les fondations de la
justice ? Où trouver le pouvoir de Dieu sur cette terre de misère et de
guerre ?
🞽 Journée mondiale des la mission…
La semaine missionnaire mondiale s’achève, ce dimanche 18 octobre. Depuis plus de 2000ans, que de chemin parcouru dans le champ de l’évangélisation ! Et l’histoire de l’annonce de l’Évangile, sur tous les continents, ne cesse de s’écrire. Une occasion nouvelle de nous interroger sur la dimension missionnaire de notre baptême. « Jusqu’aux extrémités de la terre » nous dit le Christ ! La Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu est décisive pour tout homme et pour tout peuple et cette mission de l’annonce, du témoignage et du partage est confiée à tout baptisé. Vivre de l’amour de Dieu à la suite du Christ est notre vocation. Elle appelle un engagement total. Cette journée à un triple objectif : s’informer, prier et partager avec les catholiques du monde entier.
🞽 Donner sa vie pour le monde
Unie à Jésus Eucharistie, la communauté
chrétienne peut et doit faire ce que Jésus a fait : donner sa vie pour le
monde. Grâce à l’eucharistie, la vie de l’Église, devient la vie de Jésus, une
vie capable de donner l’amour, de donner la vie de Dieu aux autres, capable de
sauver, puisque c’est la vie même de Jésus qui se communique à la communauté et
à chacun de ses membres.
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