29 août 2020

22ème dimanche ordinaire — Année A >>>

Première lecture : Jr 20, 7-9
Psaume : 62
Refrain : Mon âme à soif de toi, Seigneur, mon Dieu.
Deuxième lecture : Rm 12, 1-2
Evangile : Mt- 16, 21-27
Pu : Ecoute nos prières ! Seigneur, exauce-nous !


PAROLES DE VIE POUR LA SEMAINE


â
Profitons de l’été : pour prendre le chemin d’obéissance

Jérémie est le seul personnage de la Bible à reprocher à Dieu de l’avoir ″séduit″. Quelle audace de sa part, puisqu’on voit selon (Ex 22,15.18) à quel point la séduction est trompeuse et condamnable ! il a toutefois raison d’ouvrir son cœur devant Dieu pour exprimer le sort qui lui est réservé ; railleries et moqueries fusent de la part de son auditoire, et le climat à Jérusalem est lourd à porter puisque tout n’est que ″violence et dévastation″. Il songe à renoncer à sa mission de parler au nom de Dieu mais il n’éteint pas le feu qui brûle en lui.

Qui d'entre nous n'a pas été découragé et déçu plusieurs fois dans sa vie ? A cause de celui sur lequel on comptait pour faire quelque chose et qui se dérobe, ceux que nous pensions être des amis, mais que ne sont pas venus lorsque nous étions dans l'épreuve, et puis aussi Dieu que nous attendions et qui n'a pas eu l'air d'entendre notre prière.

La vie est parfois lourde à porter mais nous avons finalement tenu, non sans souffrir certes, mais la force, l'énergie, l'espoir des lendemains nous ont permis de dominer l'épreuve, de réussir notre engagement ou vaincre le mal. Il y a de la ressource dans l'homme !

Les propos de Paul sont, quant à eux, l’extrême opposé. Loin d’évoquer un séducteur, l’apôtre invite ses lecteurs à se laisser toucher ″par la tendresse de Dieu″. La foi chrétienne n’a pas à se modeler selon ″le monde présent″, mais doit plutôt chercher à se renouveler constamment par un processus de discernement de ″la volonté de Dieu″. Elle n’a rien d’un fardeau lourd à porter et elle se nourrit de tout ″ce qui est bon″

 â Profitons de l’été : pour traverser la peur

Pierre est un homme entier : il a à peine professé sa foi qu’il se met à faire des reproches à Jésus, qui vient d’annoncer sa Passion et sa mort. Pierre trouve cette perspective incompatible avec l’idée qu’il se fait du Messie. Que s’est-il passé pour que Pierre soit appelé Satan tout juste après avoir professé que Jésus est le Messie ? L’annonce que le chemin messianique est souffrance, mort et résurrection. Et les vifs reproches que le premier disciple fait à son maître : non, cela ne doit pas arriver ! Pierre refuse la mort de Jésus Pierre fut terrifié à l’idée de cette mort. Notre amour du Christ ressemble à ce refus de Pierre : il est sincère mais il a peur de la mort. Nous avons du mal à entendre l’appel difficile à prendre notre croix et à le suivre. Pourtant, la peur de la mort n’est pas la vérité de la foi. C’est une appréhension, assurément naturelle, mais que Jésus vient transfigurer. Au seuil d’une nouvelle année scolaire, au milieu des décisions à prendre, nous avons des refus et des consentements à poser. Certaines appréhensions, bien naturelles, peuvent nous enfermer dans la peur. Alors, avec le prophète Jérémie, laissons-nous séduire par le feu dévorant, au plus profond de notre être, de la parole de Dieu. Elle accompagne notre rentrée pour nous aider à traverser nos peurs. Afin d’en faire, comme Pierre après la Résurrection, une Pentecôte.

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