PAROLES DE VIE POUR LA
SEMAINE |
″Le Christ, oui ! L’Église,
non !″
On entend parfois cette réflexion faite par des personnes qui ne peuvent
s’empêcher d’admirer le Christ, mais sont comme allergiques à l’Église. Certes,
l’Église, composée d’êtres humains, est marquée par la faiblesse, et même par
le péché. Mais l’évangile invite à porter sur elle un autre regard. Le mot
″Église″, quoique fréquent dans le Nouveau Testament, n’apparaît pas dans les
évangiles sauf dans le passage de Matthieu que nous entendons aujourd’hui (16,
18). On ne peut dissocier l’Église de Jésus : elle est l’assemblée des
croyants qui reconnaissent en Jésus le Messie (ou Christ) et le Fils du Dieu
vivant, et cette assemblée se fonde sur la foi du chef des Apôtres, et ensuite,
selon la tradition catholique, sur celle de ses successeurs comme évêques de
Rome. Elle n’est pas d’abord une hiérarchie administrative, mais une société de
louange. Sa principale raison d’être est de chanter les merveilles accomplies
par Dieu en Jésus, le Christ, qui intègre dans l’unique plan de salut les juifs
et les non juifs (deuxième lecture).
″Pour vous, qui suis-je ?″
(évangile). La question que Jésus adresse à ses disciples interpelle, tout au
long de l’histoire, chaque chrétien. Professer, à la suite de Pierre, ″Tu es le
Christ, le Fils du Dieu vivant !″
Mais avant toute chose, il importe que nous nous posions la question : Qui est Jésus
pour nous ? C'est lui-même qui nous la pose. Il n'attend pas une réponse du
catéchisme ou d'un livre de théologie. Le plus important c'est ce que Jésus est
pour moi personnellement. A ce sujet, je vous cite la réponse d'une religieuse
cistercienne. Elle écrivait : "Il est Celui que mon cœur aime… Il est le
bien-aimé que toujours je cherche et désire… Jésus est le tout de ma vie… Son
amour vaut plus que la vie… Il est celui qui a tout partagé avec moi, sa
filiation divine qui fait de moi un enfant du Père, et sa Mère pour qu'elle
soit aussi ma maman à moi…"
Cette
religieuse a dit qui était Jésus pour elle ; elle lui a consacré toute sa vie.
Il nous revient aujourd'hui de nous demander qui il est pour nous, quelle place
il tient réellement dans notre vie.
Cet évangile est un appel à la foi c'est-à-dire à une relation vivante avec le Christ, un attachement personnel à sa personne. Comme dans toute relation, il y aura des variations et même des crises. Pierre a connu des moments de doute. Il a même renié le Christ. En nous rappelant tout cela, l'évangile nous fait comprendre que l'Eglise de Jésus Christ est la maison des croyants partagés entre la foi et le doute, entre l'élan de générosité et la lâcheté.
âProfitons de l’été pour avoir les clefs : Des clefs, pour quoi faire ?
Pour ouvrir les portes, direz-vous! Mais
pas n’importe lesquelles: les portes du Royaume des cieux. Comme s’il y avait
des serrures pour franchir le passage dans la vie en Dieu. Oui, les clefs du
Royaume ouvrent à la vie dans la miséricorde de Dieu. Pierre reçoit de Jésus
non seulement la garde des clefs mais aussi le pouvoir de « lier et délier »,
de donner les conditions du passage. Étonnant pouvoir confier à un homme, avec
ses faiblesses, ses trahisons mais aussi ses coups de cœur, ses actes de foi
inspirés par l’Esprit.
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