Première lecture: Is 50,4-7
Psaume: Ps 21 (22), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a
Refrain: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?
Deuxième lecture: Ph 2,6-11
Evangile: Mt 26,14-17,66;27,11-54
Psaume: Ps 21 (22), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a
Refrain: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?
Deuxième lecture: Ph 2,6-11
Evangile: Mt 26,14-17,66;27,11-54
Définition:
Les rameaux
• C’est
aujourd’hui la seule messe de l’année où nous proclamons deux Evangiles :
le premier dehors, joyeux et lumineux, celui des Rameaux ; le deuxième, à
l’intérieur, long et douloureux, celui de la Passion.
• Dans
le premier Evangile, la foule acclame Jésus en
criant : « Hosanna ! » Elle est prête à suivre ce
roi victorieux qui entre à Jérusalem. Dans le deuxième Evangile, la foule
condamne : « crucifie-le ». Elle refuse de suivre un
perdant, qui sera mis à mort en dehors de Jérusalem.
Ce renversement de la
foule entre le dimanche des Rameaux et le vendredi de la Passion condense tout
le paradoxe de l’esprit humain, tout le drame de notre histoire, toute la
versatilité des foules soumises à influence. Il illustre également notre
attrait malsain pour la violence, notre tendance aux changements d’avis au gré
de nos intérêts du moment, et notre propension plus ou moins consciente à
suivre celui qui semble le plus fort.
Mais ce dramatique
changement de la foule, dans lequel nous pouvons reconnaître tant de nos
attitudes de péché, renvoie à un mystère plus profond encore : celui de
l’identité du Christ et de sa mission.
Il
est effectivement le Roi de gloire qu’il est légitime d’acclamer par des
« hosannas » enthousiastes. Mais ce Seigneur tout-puissant prend le
chemin de l’abaissement : il va accepter l’humiliation, la défaite, le
déferlement de violence et de haine.
Si, dans le premier
Evangile, un âne le portait - comme les prophètes annonçaient le roi de paix
qui viendrait, monté sur un âne - dans le deuxième Evangile, c’est lui qui
porte : il porte la croix, il porte le péché du monde sur ses épaules.
• Mais
le renversement n’est qu’apparent : car c’est seulement parce qu’il est ce
Roi de gloire devant lequel, de toute éternité, les anges se prosternent, qu’il
peut être ce messie humilié capable de porter le péché du monde entier pour
l’en libérer. Un homme, aussi saint soit-il, n’aurait pu que partager les
souffrances des autres, mais pas toutes les porter pour les enfouir dans le
tombeau. Seul le Dieu tout-puissant, fait chair, fait « Crucifié »,
pouvait tout porter pour tuer définitivement le mal et la mort par la puissance
de l’Amour pur.
La foule versatile, qui
passe du « hosanna » au « crucifie-le » témoigne ainsi,
malgré elle, de ce mystère du Sauveur : vrai Dieu, qui doit recevoir
l’honneur de nos « hosanna » ; mais Dieu Sauveur, devenu homme
pour tout porter sur ses épaules charnelles et pour nous délivrer de tout mal.
Voilà le mystère que
nous allons vivre tout au long de cette semaine. Plus exactement : nous
sommes invités à le vivre, mais libres de décider comment nous allons nous y associer.
Avec l’indifférence des passants, avec la compassion de Marie, avec
l’infidélité de Pierre, avec la lâcheté de Pilate, avec le courage de Simon de
Cyrène, avec les pleurs des femmes de Jérusalem ?
Quelle sera notre place
au soir du dernier repas, quand le Christ sera en procès, sur son chemin de la
croix, et devant le tombeau. Où serons-nous ? A quelle place, dans quelle
disponibilité, pour vivre quel mystère ?
• Ce dimanche des Rameaux
pourrait apparaître comme le plus futile de l’année : on se contenterait
de venir chercher quelques branchages au cas ça serait efficace contre les
dangers de la vie. Mais c’est tout le contraire que la liturgie nous
propose : en faire le dimanche qui nous confronte le plus au paradoxe, au
mystère de notre vie faite d’espérance et de souffrances ; et au mystère du Christ, dont la
puissance se révèle dans la faiblesse. Si nous comptons simplement sur une
petite branche pour soutenir notre existence, nous serons forcément, un jour ou
l’autre, déçus par ce Dieu de superstition. Car il pourrait venir un jour où ce
branchage, trop fragile, risque de plier et de rompre.
🖝 Le coin des enfants : Les Rameaux
Hosanna est un mot
hébreu que l'on trouve dans la liturgie juive. Il signifie "Viens à
l'aide", "Sauve-nous, je t'en prie". Ce mot est passé dans la
liturgie chrétienne; peut-être y est-il plus ressenti comme un chant de
joie.
Bénir, c'est "dire
du bien de ...". On bénit Dieu, on le loue, on le remercie.
Bénir quelqu'un, c'est
appeler la protection de Dieu sur cette personne.
La plus belle
bénédiction, c'est de rencontrer Dieu, de vivre avec Lui, d'être avec
Lui.
(Premier Testament:
Deutéronome 30). Bénir quelqu'un, c'est lui souhaiter de vivre avec Dieu.
*A l'église aujourd'hui,
on vient avec des rameaux pour qu'ils soient bénis. Ils seront pour nous le
signe que Dieu passe sans fin dans nos existences... Que nous pouvons
l'accueillir tous les jours de notre vie... et que nous pouvons
malheureusement, l'oublier facilement. Les rameaux sont aussi le signe de notre
foi en la résurrection. Le symbole d'une vie sans fin.
*Le dimanche des rameaux
est le dimanche qui inaugure la Semaine Sainte (semaine qui se termine à
Pâques). Ce jour-là, Jésus arrive à Jérusalem pour vivre la fête de la Pâque.
Il est acclamé par la foule.
*La foule accueille
Jésus avec un grand enthousiasme. C'est vraiment un roi qu'elle accueille! La
joie, les acclamations, les chants de louange, la foule qui se presse autour de
Jésus, contrastent avec la passion que Jésus va vivre.
Prière :
Dieu d’amour et de
miséricorde, donne-nous d’unir notre prière à celle de ton Fils. Au moment où
s’ouvre la semaine de sa Pâque.
Nous acclamons ton
Serviteur,
Venu parmi nous tel un
roi humble et pacifique.
Hosanna au haut plus des
cieux !
Que le récit de sa
passion nous fasse entrer dans son obéissance filiale.
Que toute langue
proclame son nom A ta gloire, Dieu notre Père !
Prière
universelle
*Devant la croix de Jésus, nous déposons, Père, toutes les souffrances, toutes les lâchetés, toute la peur des hommes. Sûrs de ton amour et de ton pardon, nous te prions.
* Devant la croix de
Jésus, nous évoquons, Père, ceux qui savent le prix de la vie, celui de
l’amitié, celui de l’amour, et qui sont généreux. Sûrs de ta présence et de ton
soutien, nous te prions.
* Devant la croix de Jésus, nous supplions
le Père, pour tous ceux qui sont affrontés à la brisure de la mort, et
pour ceux qui accompagnent des familles en deuil, et pour tous ceux qui vivent
la souffrance physique ou morale dans le quotidien et ceux particulièrement
touchés par la pandémie, nous te prions…R
* Devant la croix de
Jésus, nous te demandons, Père, un cœur nouveau, un esprit nouveau, pour que
nous osions suivre la route que son amour a ouverte. Sûrs de ton souffle qui
nous recrée, nous te prions.