16 juillet 2021

16ème dimanche ordinaire – Année B >>>

Première lecture : Jr 23, 1-6
Psaume : 22
Refrain : Le Seigneur est mon berger : rien ne saurait me manquer.
Deuxième lecture : Ep 2, 13-18
Evangile : Mc 6, 30-34
PU : Ô, Seigneur, écoute et prends pitié.

Définition "Le Bon Berger…" 

 "Venez à l'écart et reposez-vous un peu". Les textes bibliques de ce dimanche commencent par une terrible accusation contre les responsables politiques d'Israël. Leur mission était de rassembler le peuple dans la paix et l'unité. Mais c'est le contraire qui arrive. Ils n'ont cherché que leurs intérêts personnels. Ils se sont enrichis au détriment des plus pauvres. C'est à cause d'eux que le peuple est dispersé. Mais le prophète annonce une bonne nouvelle : Dieu reste fidèle. Il n'abandonne pas ses enfants trompés par ces hommes sans conscience. Comme au temps de Moïse, il a vu la misère de son peuple. Il annonce qu'il rassemblera lui-même ses brebis dispersées. Il laisse entrevoir la venue d'un Pasteur unique, le fils de David. Ce sera le Christ. Avec lui, la bonne nouvelle sera annoncée aux pauvres, aux exclus, aux prisonniers, aux malades… C'est lui qui refera l'unité du peuple de Dieu. A travers ce texte biblique, le prophète nous adresse un message de la plus haute importance. La principale priorité de notre Dieu n'est pas que nous lui organisions de magnifiques cérémonies. Ce qu'il veut, c'est d'abord le bonheur de son peuple, c'est le droit et la justice pour tous. Il attend de nous que nous vivions ensemble comme des frères, solidaires les uns des autres. Il est impossible de parler de Dieu en oubliant les autres. Plus tard, Jésus dira à ses disciples que c'est à notre amour que nous serons reconnus comme disciples. Saint Paul nous le dira à sa manière : "Si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien." Le grand désir de Dieu c'est que chacun soit respecté et vive pleinement en paix. Dans sa lettre aux Ephésiens, saint Paul nous apporte un éclairage nouveau sur le Christ et sa mission. Il se présente à tous comme le grand rassembleur. Par son sacrifice, il réalise l'unité du genre humain brisée par le péché. Il a abattu "le mur de la haine" que certains hommes avaient élevé pour défendre leurs privilèges. Dieu qui aime tous les hommes veut que nous arrivions à nous rassembler et à nous aimer. L'unité finale sera le fruit d'un tel amour. Dès maintenant, nous sommes invités à nous tourner vers la croix du Christ. Elle unit le ciel et la terre. Elle attire tous les hommes à lui. Dans l'Evangile, nous voyons Jésus qui vient d'associer ses apôtres à sa mission de pasteur. Il les a envoyés prêcher, chasser les démons, soulager les malades. Quand ils reviennent, ils lui rapportent tout ce qu'ils ont fait et enseigné. Jésus les entend. Il les invite à venir à l'écart pour un temps de repos. C'est dans le silence et la prière que lui-même se repose. Et de nos jours, nous voyons de plus en plus de gens qui cherchent cette forme de repos dans les monastères. Ce sont des lieux de ressourcement très appréciés. Mais nous voyons que tout ne se passe pas comme prévu. Au lieu du silence et du désert, c'est une immense foule qui cherche à voir Jésus, à le toucher et à l'entendre. Le Christ voit ces foules, celles de son temps, et celles d'aujourd'hui. Il est saisi de pitié car elles sont comme des brebis sans berger. Alors, il prend lui-même le relais et se met à les enseigner longuement. Contrairement aux mauvais pasteurs décrits par le prophète Jérémie, il se dépense corps et âme. Lui-même nous dit qu'il est venu pour "chercher et sauver ceux qui étaient perdus". Cet Evangile est d'une actualité brûlante : nous vivons dans un monde blessé par les guerres, les violences, le désespoir. Beaucoup ont perdu leurs repères. Mais le Seigneur est là. Avec lui, il n'y a pas de situation désespérée. Il veut nous aider à retrouver un sens à notre vie. Il ne veut pas que nous soyons perdus, sans savoir où nous allons. Il vient nous apporter la lumière de sa présence, la chaleur de son amour. Avec lui, nous avançons vers toujours plus d'amour. N'oublions jamais, Jésus "berger de toute humanité" est amour. Il n'est qu'amour. Cette bonne nouvelle doit être annoncée au monde entier. C'est notre mission et notre responsabilité. Nous sommes envoyés pour être porteurs de joie et d'espérance auprès de tous les blessés de ce monde. Seigneur, nous te prions : Que cette Eucharistie nous aide à changer notre regard sur toi, sur notre monde et sur nous-mêmes.

E Le coin des enfants : Définition : Le Bon Berger.

Le bon berger, lui, aime ses brebis. Il en prend soin, il veille sur elles, les nourrit, les soigne... Il peut passer beaucoup de temps à les chercher si elles sont perdues

Le bon berger aime ses brebis. Elles comptent pour lui. Lorsqu'on aime, on ne regarde pas vers soi mais vers l'autre. Le bon berger, en voyant le loup arriver ne regarderait donc pas vers lui-même mais vers ses brebis. Il irait les défendre. Il pourchasserait le loup! Il donnerait sa vie pour ses brebis!

Jésus est comme le bon berger. Il aime les hommes. Ceux-ci comptent beaucoup à ses yeux.
Il cherche à les protéger, à les défendre, à les conduire vers la lumière, vers la vie généreuse.
Il ne les abandonne jamais; il leur parle; il les guérit; il reste près de tous.

Il cherche à bien connaître chacun. Il aimerait aussi que les hommes le connaissent bien.
Il recherche l'Unité, la communion entre tous. Il donne sa vie pour protéger les hommes du mal, de l'obscurité.

Pour suivre Jésus, que doit-on faire? Les brebis connaissent leur berger. Nous devons donc apprendre à connaître Jésus en lisant l'évangile par exemple.

-Les brebis se laissent conduire. Nous devons donc avoir confiance en Jésus.

-Les brebis écoutent la voix du berger. Nous devons, nous aussi écouter la voix de Jésus.
-Les brebis restent ensemble. Nous devons apprendre à vivre les uns avec les autres dans la paix et l'unité. Bien sûr, Jésus ne peut forcer les hommes à accueillir le Souffle Généreux. Chacun est libre de se laisser emporter par le courant, chacun est libre de lutter aussi, chacun est libre de le repousser. Jésus respecte la liberté humaine; l'Amour Divin est gratuit; il ne
peut être imposé; chacun doit L'accueillir à son rythme. Jésus a le pouvoir de refermer "la porte" devant un "Non" pour l'ouvrir à d'autres hommes; il peut donc reprendre sa vie donnée. Il peut aussi la donner de nouveau plus tard. Dieu est patient, persévérant et toujours plein d'espérance!

PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

â Profitons des vacances pour méditer sur : Voir en DIEU un Berger.

EN CE TEMPS de transhumance vers les lieux de repos et de retrouvailles en famille ou entre amis, l’Église proclame que Dieu, dans le Christ, est un bon pasteur. Elle nous propose ainsi de voir, en lui la source de notre paix et de notre goût d’être ensemble.

Qui n’a jamais vu un troupeau de Brebis : sur le chemin ou dans le pâturage. Deux modes d’unité : La route et le repos. Certes, l’image des hommes réunis en un seul corps utilisé par Paul peut faire peur à nos contemporains épris d’indépendance et de liberté. Elle semble peut-être à certains  une vision trop rigide de la cohésion sociale. Mais un berger n’est pas un dictateur qui règne par la peur, il est celui qui délivre de la frayeur (psaume et première lecture) ; il ne promet pas l’utopie d’une société parfaitement protégée du danger, mais il fait tomber le mur de la haine entre les peuples, entre les groupes sociaux entre les individus. Cette unité loin d’être figée, s’acquiert dans un mouvement, dans une quête nullement contradictoire, avec le repos. On se repose pour prendre des forces qui permettent de repartir. Pour nous instruire, Jésus prend son temps ; sachons goûter à la Parole qui transfigure le temps, qui ″nous permet d’habiter la maison du Seigneur pour la durée de nos jours″. 

â Profitons des vacances pour méditer sur : Le seul bon Berger.

DIEU NE VEUT PERDRE aucun de ceux qu’il a créés. L’histoire du salut, racontée dans la Bible, révèle combien Dieu est proche de son peuple. Il veille, il conduit, il nourrit, il rassure et protège, il est comme un berger pour son troupeau. La figure de Dieu, bon berger, nourrit la prière de son peuple de l’alliance (psaume). En Moïse déjà, Dieu se révèle comme le pasteur de son peuple à travers l’expérience de la marche et de l’installation dans la terre promise, acte fondateur et marquant l’histoire d’Israël.

Quelques siècles plus tard, Jérémie élève la voix contre les dirigeants du pays qui ne se préoccupent guère de l’unité et de la vie religieuse. Ce sont des piètres pasteurs.

Parmi eux, viendra un descendant de David qui sauvera Juda et Israël (première lecture). C’est une annonce messianique. Dieu enverra le Christ, le seul et vrai pasteur selon son cœur. Le projet de Dieu, c’est de rassembler de conduire l’humanité tout entière sur des chemins de vie. Jésus est la source et le modèle de toute l’activité pastorale de l’Église. La miséricorde de Dieu est à l’œuvre dans le Christ, allant au-devant des brebis perdues et malades. C’est la mission de l’Église, de ses pasteurs et de tous les fidèles, de révéler l’amour sans faille de Dieu pour le monde.

â Profitons des vacances pour méditer sur : Éloge du repos. 

Tout le monde n'est pas en vacances, tout le monde n'a pas la chance de vivre en pleine nature, tout le monde n'a pas le privilège d'aller « å l'écart» pour se reposer, comme Jésus va y inviter ses Apôtres dans l'évangile. Malgré toutes ses résonances bucoliques, la parole de Dieu est à entendre au plan spirituel: le psaume 22 chante le Seigneur qui prend soin de chacun, qui est miséricorde offerte å tous les hommes. Et Jésus se révèle comme celui qui incarne l'infinie tendresse du Père. Venir å l'écart, nous reposer un peu, c'est faire silence et méditer cette incroyable bonne nouvelle d'un Dieu infiniment proche, infiniment aimant, en Jésus.

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