16 novembre 2019

33 dimanche ordinaire


Première lecture: ML 3, 19-20a
Psaume : 97 
Refrain: Il vient, le Seigneur, gouverner le les peuples avec   droiture.    
Deuxième lecture : 2 Th 3, 7-12
Evangile: Luc 21, 5-19 
PU: Entends  le  cri  des  hommes,  monter  vers  Toi,  Seigneur


« N’ayons pas peur...» 


Définition: … Persévérer !

  Si les tremblements de terre, les guerres, les épidémies, les famines ont toujours existé, je pense que la peur de perdre son emploi est, pour beaucoup aujourd’hui, plus grande que de voir le ciel tomber sur la tête.
Alors on peut se demander à quoi riment tous ces tristes présages dont nous parle l’Evangile même si on sait que ces pages ont été écrites dans une période de persécutions.  La peur est aussi vieille que l’homme. En effet l’homme a toujours eu peur de ce qu’il ne contrôle pas, ce qui est imprévisible, du soudain, de ce qui arrive sans que l’on ne s’y attende et sur lequel on n’a aucune prise.

Or nous savons que la peur ne construit rien, au contraire, elle paralyse, nous fait perdre nos moyens, nous empêche de réagir, de faire face.
Nous savons que des autorités politiques, et nous en sommes encore les témoins aujourd’hui, fondent leur pouvoir sur la peur ou même la terreur. Même les pays les plus riches, les plus avancés entretiennent une certaine terreur comme par exemple la peur du terrorisme.

Or contrairement à ce que l’on est tenté de croire, Jésus ne veut pas être un messager de mauvais présages mais au contraire d’une folle espérance. « Mettez-vous dans la tête, dit-il, que vous n’avez pas à vous soucier de votre défense – pas un cheveu de votre tête ne sera perdu – par votre persévérance vous obtiendrez la vie ».
Les paroles de Jésus sont essentiellement des paroles de vie. Quelles que soient la complexité, la détresse de notre situation, nous devons avancer avec confiance, ne pas laisser la peur nous envahir, parce qu’alors c’est la catastrophe.
Devant les événements si menaçants soient-ils, nous ne devons pas nous avouer vaincus mais relever la tête. Si par ailleurs Jésus cite autant de situations catastrophiques, c’est justement pour nous montrer qu’il faut être lucide, oser regarder, voir le mal et lui faire  face avec confiance.
Naturellement c’est facile à dire lorsque tout va bien et il est tout à fait normal lorsque nous sommes dans la tourmente que le mal finisse par avoir raison de notre courage, de notre volonté et de notre persévérance.
Alors que faire ? Et bien je pense que nous devons nous remettre entre les mains des autres. Ces autres qui sont-ils ?  Ces autres, c’est d’abord le Seigneur sans aucun doute, mais ces autres ce sont aussi nos proches, notre famille, nos amis.
Je suis émerveillé de voir combien dans les coups durs, une mobilisation s’organise pour venir en aide.

Même si pour les médias et dans les conversations courantes, nous soulignons trop souvent le mal, la méchanceté du monde, nous pouvons constater qu’ils sont bien plus nombreux celles et ceux qui  font du bien, du beau. Ils sont des milliards de femmes et d’hommes à agir sans publicité, dans la plus grande discrétion, au quotidien, à poser des gestes d’attention de générosité, de patience. 

Si apparemment, la liturgie de ce jour semble faire peser sur le monde une menace terrifiante elle veut avant tout nous faire sortir de la peur et nous faire prendre conscience que nous avons la capacité de dominer la peur à la condition de faire confiance en la vie, en la bonté, la générosité des autres et dans la tendresse de notre Dieu.


PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE



🞽 Pour la semaine qui vient…  Persévérer
« Doit persévérer » : même si une telle mention fait un peu trop livret scolaire, elle nous est adressée aujourd’hui… et de la part du Maître ! Il faut dire que Jésus interpelle les disciples et attire leur attention sur la nécessité d’être vigilants et de toujours chercher à progresser : face aux dangers d’affadissement qui menacent notre foi, face aux bruits assourdissants de notre monde moderne qui tente de la relayer au second plan, face à la mollesse de notre vie spirituelle, notre foi risque en effet de chanceler, de dépérir, de disparaître même à notre insu… Il faut tenir bon, nous dit Jésus. La vie se gagne sur les forces d’inertie, sur les forces du mal : la vie est victoire et c’est pourquoi elle est joie. Ne nous étonnons donc pas de ressentir des forces contraires, des résistances… Ne soyons pas surpris des incompréhensions, voire des jugements blessants : il nous faut les surmonter, et ainsi persévérer. Au cœur de ces efforts de résistance, de persévérance, Jésus est avec nous : demandons-lui son Esprit, son langage, sa force. Cette semaine, choisissons le point précis pour lequel nous avons justement besoin de lui pour persévérer ainsi… 


🞽 Une attention de chaque instant

Pour bien vivre ce lien avec le Seigneur, cette attente de sa venue dans nos vies, faisons le point chaque jour, chaque soir par exemple : comment s’est passée la journée ? À quoi ai-je dû résister ? À ce moment-là, ai-je dû  invoquer le nom de Jésus ? Ce soir, quel est mon merci pour lui ?



🞽 Echappées poétiques

Il se lit depuis des années des livres religieux, méditant, soulignant, recopiant, cherchant d’autant plus vainement la vérité qu’il l’a trouvée depuis toujours. Il lui manque de la sortir des livres où elle s’étiole pour la faire entrer dans son cœur où seulement elle pourrait vivre.


Ce je j’appelle jeune, c’est vie, vie absolue, vie confondue de désespoir, d’amour et de gaîté. Qui a ces trois roses enfoncées dans le cœur a la jeunesse pour lui, en lui, avec lui.



🞹  Prière
« Ton Christ a signé son passage dans tous les temps comme aujourd’hui ; il a l’oreille du ciel et de la terre qui ne s’entendent pas sans lui ; il est la bouche de leur alliance, et le cœur qui fait tout accord ; il est l’homme que nous ne sommes pas encore. Nous qui sommes déjà en lui. Et les arbres, le ciel et les pierres elles-mêmes entrent dans le concert où nous le disons Dieu et où nous appelons son Règne. »                                                                         P.  de la Tour du Pin.


Martin  devient enfant de Dieu par le baptême 



🖝 Le coin des enfants : 


L'humain est capable de construire, de réaliser de très belles choses pour Dieu: cathédrales, vitraux, peintures, sculptures, ex-voto, petites chapelles, offrandes simples ou somptueuses,...
(Un ex-voto est une offrande faite à un dieu en demande d'une grâce ou en remerciement d'une grâce obtenue).Que ces choses soient grandioses ou petites, elles disparaîtront un jour. Ces choses ne sont que des choses; elles ne sont pas l'essentiel aux yeux de Dieu. L'essentiel aux yeux de Dieu, c'est notre cœur!


*Agir sur la terre ou sur notre cœur? 


La terre bouge, il y a des inondations, des catastrophes, des épidémies, des tempêtes,... Nous ne pouvons pas forcément les prévoir, nous ne pouvons pas toujours lutter contre elles. Par contre, nous pouvons agir sur notre cœur. Se mettre à l'école de Jésus, se mettre sous le regard de l'Amour et agir en ce sens. Après une catastrophe, des gens se lèvent, ouvrent leur cœur et agissent.


*Se mettre à l'école de Jésus, ce n'est pas forcément facile: Et même, c'est plutôt difficile!
D'abord, cela vient de nous: on n'a pas toujours envie de faire des efforts pour le bien des autres. Souvent, on pense d'abord à se servir en premier: faire ce que l'on a envie de faire; profiter de la vie; garder pour soi...Ensuite, parce que lorsque nous sommes remplis de bonnes intentions, on nous met souvent des bâtons dans les roues: on nous critique, on essaie de nous faire changer de chemin, on ne nous comprend pas... Jésus nous prévient, il a vécu tout cela dans sa passion:


*Surtout ne pas désespérer; garder le cap et persévérer: Aimer, c'est un combat de tous les jours. Aimer, c'est une aventure difficile qui nous garde dans La VIE. Sur ce beau chemin, il faut toujours avancer, toujours persévérer. Sur ce beau chemin, nous ne sommes pas seuls. Jésus ne nous abandonne pas!