Première
lecture: Ex 32, 7-11.13-14
Psaume
: 50
Refrain: Oui, je me lèverai,
et j’irai vers
mon Père !.
Deuxième lecture : 1Tm 1, 12-17
Evangile: Lc 15, 1-32
Jésus,
surprenant bon pasteur
Jésus
était souvent avec des gens que l'on montrait du doigt: des étrangers, des
malades, des exclus, des pécheurs,...Et cela ne plaisait pas du tout aux
"gens biens".
En racontant la petite histoire du berger, Jésus tente de leur expliquer pourquoi il fréquente les délaissés.
"Le berger ne laisse-t-il pas ses quatre-vingt-dix-neuf brebis dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue jusqu'à ce qu'il la retrouve?
En racontant la petite histoire du berger, Jésus tente de leur expliquer pourquoi il fréquente les délaissés.
"Le berger ne laisse-t-il pas ses quatre-vingt-dix-neuf brebis dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue jusqu'à ce qu'il la retrouve?
Quand
il l'a retrouvée, il la prend sur ses épaules et de retour chez lui, il réunit
ses amis et ses voisins et leur dit: "Réjouissez-vous avec moi, car j'ai
retrouvé ma brebis qui était perdue!"
CE RECIT EST UNE BONNE NOUVELLE POUR NOUS:
Car
cette brebis, c'est chacun de nous!
Jésus
nous montre combien Dieu prend soin de nous.
Jésus
nous montre comment Dieu va à notre recherche quand nous nous égarons, quand
nous ne savons plus aimer,
Quand
nous faisons des caprices, quand nous voulons tout décider par nous-mêmes...
Jésus nous montre que la joie de Dieu, c'est de nous retrouver!
Jésus nous montre que la joie de Dieu, c'est de nous retrouver!
● Quels sont les
parents qui n’ont jamais perdu un enfant, soit lors d’une manifestation, dans
un grand magasin ou tout bonnement sur la plage ? C’est alors la course
folle dans tous les sens, la recherche angoissée… on se sent fâché contre
l’enfant pour son inattention et contre soi-même pour son manque de
vigilance. Mais tout cela est vite
effacé par le soulagement lorsque, tout à coup, on aperçoit l’enfant qui court
se jeter dans nos bras.
● Ce genre de
mésaventure, nous savons que Marie et Joseph eux aussi l’ont vécue avec Jésus,
mais aujourd’hui dans la 1ère lecture nous voyons Dieu vivre lui-même un drame
semblable. Alors qu’il a tout fait pour son peuple, pour le sortir de
l’esclavage et en faire un peuple libre, il le voit soudainement s’éloigner de
lui pour se tourner vers le veau d’or. Et avec son cœur de Père, Dieu fait
cette triste constatation : « Ils n’auront pas mis longtemps,
dit-il, à quitter le chemin que je leur avais prescrit. » Oui, cela a été
si vite pour oublier le Dieu qui les a sortis de l’esclavage égyptien, pour se
tourner vers l’œuvre de leurs mains ! Ils adorent désormais le travail de
leurs mains comme si c’était à lui et non à Dieu qu’ils devaient leur salut.
N’est-ce pas dans la même idolâtrie que
les hommes tombent aujourd’hui ?
Plus que jamais il nous arrive aussi de
magnifier l’œuvre de nos mains comme si c’était par elles que nous pouvions
trouver le bonheur, comme si nous étions les seuls maîtres de notre destinée,
comme si tout pouvoir était entre nos mains.
Mais c’est vite oublier que, même si
nous pouvons grandement contribuer à la réalisation de notre vie, nous n’en
sommes pas les maîtres absolus. C’est oublier bien vite que tout ce que nous
sommes, tout ce que nous avons, tout nous est donné.
● Si nous regardons
l’évangile, nous voyons aussi qu’il est question d’égarement, d’objets
perdus : une brebis, une pièce d’argent et même un fils perdu. C’est Dieu
qui fait le 1er pas, qui part à la recherche, et cela se termine
aussi dans un éclat de joie.
En
face, dans un contraste effarant, les scribes et les pharisiens, les
râleurs professionnels, qui ne voient partout que le mal, les erreurs et les
faux pas. Ils ne comprennent évidemment rien à la joie des retrouvailles. Ils
ne semblent d’ailleurs pas connaître la joie.
● Tout ceci me donne
envie de tirer 3 petites conclusions :
-la 1ère est de savoir
reconnaître son égarement. Nous aussi il nous arrive d’idolâtrer l’œuvre de nos
mains, d’y attacher une importance exagérée, exclusive, alors que nous savons
pertinemment bien que cela ne mène qu’à une impasse, une voie de garage.
-La 2ème conclusion est
l’urgence de prendre conscience que Dieu est toujours à notre recherche, si loin
que nous soyons partis. Nous lui sommes si précieux qu’il abandonne tout pour
nous, nous sommes l’objet de tout son amour.
-Et enfin, essayons
à notre tour de partager cette joie de Dieu en reconnaissant et même en
admirant tous les efforts de ceux qui étant tombés, qui tentent de revenir, de
remonter la pente. Et ainsi par un
regard nouveau, le même que Dieu, notre mépris, notre dédain, nos critiques
négatives, se transformeront en encouragements qui seront sources d’allégresse
et de joie.