23 Dimanche Ordinaire
Définition: Suivre Jésus…
● « L’homme
quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme ». Voici une parole
que beaucoup de jeunes mariés choisissent pour le jour de leur mariage. C’est
une vérité fondamentale. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que nous la
retrouvons dès le début de la Bible dans le livre de la Genèse.
● Tous les Pères
et mères sont d’accords avec ces mots. Ils ne disent pas « tiens, mon
enfant ne m’aime plus ! » Ils savent que c’est une condition
fondamentale pour la réussite de leur foyer.
Les parents savent que ce n’est pas parce que leur fils ou leur fille
est amoureux de quelqu’un d’autre, qu’eux-mêmes ne sont plus aimés. Dire
« Je t’aime plus que mon père et ma mère n’est-ce pas une façon de dire
l’estime que l’on a pour eux ?
Peut-être avons-nous été offusqués de cette parole de Jésus :
« Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme
et même sa propre vie n’est pas digne de moi ».
Préférer, choisir Dieu, ne minimise en rien l’amour que l’on a pour les
siens. Au contraire c’est en exprimer la grandeur puisque Jésus le choisi pour
étalon pour tenter de dire l’amour de Dieu. Jésus n’a-t-il pas aussi tout
quitté, jusqu’à sa propre vie pour nous montrer jusqu’où l’amour doit aller.
● Il y a aussi une autre parole de Jésus difficile à
avaler. « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne
peut pas être mon disciple ».
Jésus nous rappelle que l’amour est exigeant, nous sommes tous d’accord
et particulièrement les parents qui le savent : qu’aimer, cela entraîne
inévitablement des sacrifices et des efforts, des souffrances et des
inquiétudes, des renoncements et des privations. Tout amour vrai, s’il est
source de bonheur est aussi la cause de bien des croix parfois lourdes à
porter. Mais ces chemins d’amour ne sont-ils pas la plus grande preuve d’amour,
c’est là que l’amour manifeste toute sa puissance.
Si donc c’est une bonne chose de partir avec Jésus, de suivre ses pas,
encore faut-il aller jusqu’au bout, c’est le sens de ces deux petites
paraboles : l’homme qui veut bâtir une tour et le roi partant en guerre
contre un autre roi. Toutes deux nous invitent à « commencer par
s’asseoir » pour réfléchir. Il n’est pas question de s’engager à la légère
ou de faire les choses à moitié.
● Notre vie est comme une construction qu’il faut mener
à bien, elle est comme un combat permanent ainsi qu’on vient de le dire. Il va
aussi de soi que si l’amour de Dieu dépasse tout amour humain, combien plus il
dépasse tous ces biens auxquels nous attribuons parfois tant de valeur.
L’échelle des valeurs que Jésus nous propose ne fait pas toujours l’unanimité,
parce qu’elles sont souvent exigeantes et difficiles.
« La porte est étroite » … n’est-ce pas ce que nous rappelait
l’Evangile d’il y a 15 jours ?
PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE
PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE
Pour
la semaine qui vient…
« Préférer »
Nous le savons bien, Jésus ne l’a
jamais caché : le suivre est la voie du bonheur, mais c’est un chemin
difficile ! Les exigences sont rudes, nettes, il s’agit de « tout
quitter », de « porter sa croix », de « ne pas regarder en
arrière »… Ces expressions ont
d’ailleurs trop longtemps été mises en avant par l’Eglise elle-même, au risque
d’occulter le message chrétien premier qui n’est autre que le bonheur et la
joie !
Aujourd’hui, voilà que Jésus
parle de préférence.
Préparer, c’est aimer plus, aimer
mieux. Et donc, cela ne signifie pas que l’autre n’est pas aimé !
Chacun doit aimer « son
père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, sa propre vie, mais
il doit leur préférer le Christ. Autrement dit, en cas de difficulté à
concilier, par exemple, un certain amour familial et notre amour pour le Christ
(à travers des choix de vie, des options à prendre), il faut préférer le Christ
si nous prétendons être son « disciple ».
Occasion de faire un peu le
point, cette semaine, sur nos sentiments, notre attachement au Christ et la
manière dont il se traduit concrètement dans notre vie…
â « Renoncer »
La
rentrée est connue pour être une période de bonnes résolutions. Ne dérogeons
pas à la règle, prenons-en, mais pour les tenir !
Pour
« préférer le Christ », nous avons sans doute à renoncer à de petites
choses (un peu moins de télé ou de jeux vidéo, par exemple), pour passer
davantage de temps avec lui.
â Renoncer à ses biens
La première lecture questionne Dieu : »Qui
aurait connu ta volonté, si tu n’avais pas donné la Sagesse et envoyé d’en haut
ton Esprit Saint ? » Et le psaume lui demande :
« Apprends-nous la vraie mesure de nos
jours ; rassasie-nous de ton amour au matin…
• Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre
Dieu !
• Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains. »
(ps 89)
•
Nous sommes ainsi préparés au rude enseignement de Jésus : « Celui
qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon
disciple ». Seul l’Esprit Saint peut nous donner de comprendre les
volontés du Seigneur.
â Echappées poétiques
Dieu nous regarde monter les
châteaux de cartes de nos projets, jusqu’au jour imprévisible où il tape du
poing sur la table et fait tout s’effondrer : quelque chose, enfin, arrive.
Notre âme regarde passer les
wagons de nos projets, assise dans le fossé où elle mâche un brin d’herbe.
J’ai enlevé beaucoup de choses
inutiles de ma vie et Dieu s’est approché pour voir ce qui se passait.