07 septembre 2019



23 Dimanche Ordinaire   


   Définition: Suivre Jésus…

« L’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme ». Voici une parole que beaucoup de jeunes mariés choisissent pour le jour de leur mariage. C’est une vérité fondamentale. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que nous la retrouvons dès le début de la Bible dans le livre de la Genèse.
Tous les Pères et mères sont d’accords avec ces mots. Ils ne disent pas « tiens, mon enfant ne m’aime plus ! » Ils savent que c’est une condition fondamentale pour la réussite de leur foyer.  Les parents savent que ce n’est pas parce que leur fils ou leur fille est amoureux de quelqu’un d’autre, qu’eux-mêmes ne sont plus aimés. Dire « Je t’aime plus que mon père et ma mère n’est-ce pas une façon de dire l’estime que l’on a pour eux ?
Peut-être avons-nous été offusqués de cette parole de Jésus : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme et même sa propre vie n’est pas digne de moi ».
Préférer, choisir Dieu, ne minimise en rien l’amour que l’on a pour les siens. Au contraire c’est en exprimer la grandeur puisque Jésus le choisi pour étalon pour tenter de dire l’amour de Dieu. Jésus n’a-t-il pas aussi tout quitté, jusqu’à sa propre vie pour nous montrer jusqu’où l’amour doit aller.
Il y a aussi une autre parole de Jésus difficile à avaler. « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple ».
Jésus nous rappelle que l’amour est exigeant, nous sommes tous d’accord et particulièrement les parents qui le savent : qu’aimer, cela entraîne inévitablement des sacrifices et des efforts, des souffrances et des inquiétudes, des renoncements et des privations. Tout amour vrai, s’il est source de bonheur est aussi la cause de bien des croix parfois lourdes à porter. Mais ces chemins d’amour ne sont-ils pas la plus grande preuve d’amour, c’est là que l’amour manifeste toute sa puissance.
Si donc c’est une bonne chose de partir avec Jésus, de suivre ses pas, encore faut-il aller jusqu’au bout, c’est le sens de ces deux petites paraboles : l’homme qui veut bâtir une tour et le roi partant en guerre contre un autre roi. Toutes deux nous invitent à « commencer par s’asseoir » pour réfléchir. Il n’est pas question de s’engager à la légère ou de faire les choses à moitié.
Notre vie est comme une construction qu’il faut mener à bien, elle est comme un combat permanent ainsi qu’on vient de le dire. Il va aussi de soi que si l’amour de Dieu dépasse tout amour humain, combien plus il dépasse tous ces biens auxquels nous attribuons parfois tant de valeur. L’échelle des valeurs que Jésus nous propose ne fait pas toujours l’unanimité, parce qu’elles sont souvent exigeantes et difficiles.
« La porte est étroite » … n’est-ce pas ce que nous rappelait l’Evangile d’il y a 15 jours ?   

PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE


Pour la semaine qui vient…  
« Préférer » 
Nous le savons bien, Jésus ne l’a jamais caché : le suivre est la voie du bonheur, mais c’est un chemin difficile ! Les exigences sont rudes, nettes, il s’agit de « tout quitter », de « porter sa croix », de « ne pas regarder en arrière »…  Ces expressions ont d’ailleurs trop longtemps été mises en avant par l’Eglise elle-même, au risque d’occulter le message chrétien premier qui n’est autre que le bonheur et la joie !
Aujourd’hui, voilà que Jésus parle de préférence.
Préparer, c’est aimer plus, aimer mieux. Et donc, cela ne signifie pas que l’autre n’est pas aimé !
Chacun doit aimer « son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, sa propre vie, mais il doit leur préférer le Christ. Autrement dit, en cas de difficulté à concilier, par exemple, un certain amour familial et notre amour pour le Christ (à travers des choix de vie, des options à prendre), il faut préférer le Christ si nous prétendons être son « disciple ».
Occasion de faire un peu le point, cette semaine, sur nos sentiments, notre attachement au Christ et la manière dont il se traduit concrètement dans notre vie…


â  « Renoncer »
La rentrée est connue pour être une période de bonnes résolutions. Ne dérogeons pas à la règle, prenons-en, mais pour les tenir !
Pour « préférer le Christ », nous avons sans doute à renoncer à de petites choses (un peu moins de télé ou de jeux vidéo, par exemple), pour passer davantage de temps avec lui.


â Renoncer à ses biens
La première lecture questionne Dieu : »Qui aurait connu ta volonté, si tu n’avais pas donné la Sagesse et envoyé d’en haut ton Esprit Saint ? » Et le psaume lui demande :
« Apprends-nous la vraie mesure de nos jours ; rassasie-nous de ton amour au matin…
• Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu !
• Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains. » (ps 89)
• Nous sommes ainsi préparés au rude enseignement de Jésus : « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple ». Seul l’Esprit Saint peut nous donner de comprendre les volontés du Seigneur.

â Echappées poétiques
 Dieu nous regarde monter les châteaux de cartes de nos projets, jusqu’au jour imprévisible où il tape du poing sur la table et fait tout s’effondrer : quelque  chose, enfin, arrive.
Notre âme regarde passer les wagons de nos projets, assise dans le fossé où elle mâche un brin d’herbe.
J’ai enlevé beaucoup de choses inutiles de ma vie et Dieu s’est approché pour voir ce qui se passait.