● La soumission n’est donc pas à sens unique et elle à une source: Jésus-Christ. La soumission est réciproque tout comme l’est l’amour. La relation homme femme, au cœur du couple, est à l’image de celle du Christ et de l’Eglise.
● Dans ce cas là, se soumettre signifie: tenir compte de la volonté du conjoint, de son opinion, de sa sensibilité. C’est savoir dialoguer et non pas décider seul, c’est savoir renoncer, quand cela est nécessaire, à son opinion personnelle. Il faut alors se souvenir que, par le mariage, l’homme et la femme sont conjoints, c’est-à-dire qu’ils sont sous le même joug. En toute liberté, au jour de leur engagement, ils se sont engagés à porter ensemble toutes les responsabilités du mariage.
● Pour vivre cet engagement, saint Paul nous donne alors le modèle du Christ et de l’Eglise. Le Christ a aimé l’Eglise et il s’est livré pour elle. Ainsi le véritable amour est dans le don de soi. C’est bien ce que se disent les mariés au jour de leur engagement: «Je me donne à toi… et je te reçois.»
● La manifestation de cet amour peut se
vivre de deux façons. La première est de combler la personne aimée de cadeaux,
de dons divers et variés. La deuxième manière est plus exigeante: elle consiste
à souffrir pour elle. Cet amour est bien à l’image de l’amour de Dieu pour
l’humanité: il nous comble de dons avec la création, par la vie donnée… puis,
en Jésus, il offre sa vie pour nous jusqu’à souffrir et mourir sur la Croix.
Il en est ainsi dans l’amour humain. Au début, on exprime son amour par de multiples cadeaux et attentions. Viens ensuite un temps où cela ne suffit plus. Il faut être capable de souffrir avec et pour la personne aimée. Je l’aime en dépit de ses limites, de ses pauvretés (et des miennes), dans le bonheur et les épreuves, dans la santé et dans la maladie, dans la vieillesse. C’est ainsi que mon amour devient à l’image de l’amour du Christ pour l’Eglise. L’amour devient alors communion. «Ce mystère est grand.» (Ephésiens 5,32)
● C’est ce mystère de l’amour qui nous rassemble ce matin. C’est bien cet échange, ce don que nous vivons dans l’Eucharistie: Jésus se donne à nous dans son corps et en retour nous l’accueillons et faisons monter vers lui notre action de grâce, notre louange. Nous nous offrons à lui pour qu’il accomplisse en nous son œuvre d’amour, son œuvre de miséricorde.
● C’est ainsi que, dans le mariage, l’amour de l’homme et de la femme a pour image l’amour du Christ et de l’Eglise. « Ce mystère est grand » et digne de respect. Cherchons, sans relâche, à toujours mieux le vivre et le connaître. Amen.
E Le coin des enfants : Choisir Dieu.
Pour
comprendre cet évangile, il faut d’abord se rappeler qu’il a été écrit pour des
communautés de chrétiens bien après la résurrection du Christ. Ces chrétiens
avaient du mal à entrer dans le message de Jésus sur l’Eucharistie.
Après
avoir entendu les paroles de Jésus sur le Pain de Vie, beaucoup de disciples
vont être choqués et vont partir. Alors, Jésus va dire des choses très
importantes concernant la foi : la foi des disciples et la nôtre. Ce peut être
pour nous l'occasion de nous poser quelques questions vitales.
La
foi est un don gratuit de Dieu
Où
en suis-je de ma foi ? La foi, nous dit d'abord Jésus, c'est un Nous l'avons
tous reçue, ce don de la foi. Mais qu'est-ce que nous en faisons ? Jésus dit
une deuxième chose : la Foi, c'est un geste libre, une démarche libre et
personnelle de chacun de nous don de Dieu
La
foi est la réponse libre de l'homme à l'appel de Dieu : Dieu veut se
donner à nous, mais je suis libre d'accepter ou de refuser ce don. Dieu a voulu
laisser les hommes libres de l'aimer ou non. Il frappe, tel un mendiant, à la
porte de leur vie et n'entre pas sans y avoir été invité.
La foi est une histoire jamais finie. C'est une amitié fragile puisque, de la
part des hommes, elle est toujours à la merci d'un abandon. Rien n'est joué une
fois pour toutes!
Enfin, pour terminer, la quatrième et sans
doute la plus belle définition de la foi donnée aujourd'hui par St Jean:
marcher avec Jésus parfois en doutant, parfois en tâtonnant, mais toujours en avançant
et en osant prendre des risques.
Dieu
a choisi de s'offrir à nous à travers l'histoire de ce Jésus et comme disait,
paraît-il, François d'Assise, l'Evangile ne se justifie pas: c'est à prendre ou
à laisser!
PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE
â Profitons des vacances pour méditer sur :
Choisir le Christ.
Beaucoup d’entre nous arrivent au terme d’une période de vacances où nous avons pris le temps de nous ressourcer afin d’ouvrir une nouvelle page de notre existence professionnelle et personnelle. Nous entendrons ce dimanche les textes qui nous mettent devant l’urgence de faire ou pas de renouveler le choix fondamental de notre vie, il ne s’agit de rien d’autre que de choisir Dieu, de choisir Jésus. Suivre le Christ suppose un choix et une alliance. On ne naît pas chrétien, on le devient disait Tertullien. Au nom de quoi peut-on suivre Dieu dans sa radicalité ? Les grandes difficultés remettent en cause la foi. Les grandes épreuves, la routine ou le tiédissement nous remettent face au choix que nous avons fait de suivre Dieu. Peut-on suivre Dieu aveuglement ? Notre ″oui″ peut se fonder sur les soutiens que Dieu nous a apportés. Nous voici au cœur de l’acte de foi ; reconnaître en Jésus, le Fils de Dieu, le Sauveur envoyé par le Père par amour pour les hommes afin de leur donner la vie éternelle.
â Profitons des vacances pour méditer sur :
faire confiance au Christ.
En invitant les chrétiens à être soumis les uns aux autres par respect pour le Christ. Paul ne réclame pas une attitude passive mais demande qu’à l’intérieur de la communauté chrétienne chacun tienne sa place en se référant à Jésus Christ. Abordant la vie conjugale, il ne peut davantage réclamer la soumission aveugle de la femme à son mari ni prétendre que le mari tienne la place du Christ pour sa femme : mari et femme sont tous deux soumis au Christ, comme toute l’Église, et soumis l’un à l’autre, comme chaque chrétien l’est envers ses frères. Mais voulant montrer la grandeur du sacrement de mariage chrétien. Paul rappelle le dessein du Créateur : par amour l’homme et la femme ne feront plus qu’un dans le mariage. Aussi l’étroite union entre le Christ et l’Église devient-elle le mystère d’amour, seule référence du couple chrétien qui doit devenir le signe, le sacrement de l’amour dont Jésus nous aime.
â Profitons des vacances pour méditer
sur : les paroles de saint Paul.
Sur le texte
d’Éphésiens « Soyez soumis les uns aux autres : les femmes à leur
mari ». Est-ce que saint Paul utiliserait aujourd’hui les mêmes formules
qu’il emploie dans cette lettre à l’Église d’Éphèse? Je ne le pense pas. Il
utiliserait d’autres formules. Ce parallèle était peut-être recevable à
l’époque où le droit prévoyait la prééminence du mari, aujourd’hui c’est
légalité des sexes qui est désormais acquise, tout au moins en souhait. Ce qui
est important de retenir c’est l’idée que le Christ a aimé l’Église et qu’il
s’est livré pour elle et que sans le Christ l’Église est une institution
purement humaine et vide. Il y a un lien unique, étroit, entre le Christ et
l’Église comme celui qu’il y a entre les époux.
â Un mot à méditer pour la semaine
qui vient : L’Église, c’est moi, c’est toi.
Essayons
d’imaginer un micro-trottoir, et tentons d’imaginer notre réponse à la question
: « Pour vous, l’Église c’est quoi ? » « L’église, c’est un bâtiment » ou
encore « une institution qui vieillit mal, une hiérarchie souvent prise en
défaut ». À moins que nous préférions rejoindre le rang des
«
sans opinions » et passer notre chemin. Lequel d’entre nous oserait s’écrier
face à une caméra : « l’Église, c’est le Corps du Christ ! » Le Christ, Tête
d’un Corps aux dimensions de l’humanité. Premier-né d’entre les morts. Pain
rompu, Corps livré pour nous. Un Dieu de l’alliance, un Dieu passionné d’amour
pour l’humanité entière.
Le
Dieu de Jésus Christ est un Dieu qui respecte l’homme : par la bouche de
Josué, il laisse choisir les tribus d’Israël, il ne s’impose pas
Le
Christ, Tête d’un Corps aux dimensions de l’humanité, l’entraîne à renaître par
le bain du baptême et la Parole de vie. Ce Corps, c’est moi, c’est toi, le
clochard qui fait la manche à la sortie de la messe, appelés à la Vie éternelle
dans le sillage du Premier-né d’entre les morts. Cette
« Église-Espérance » faite de médiocres et de saints, Jésus l’a aimée passionnément. Il voulait se la présenter à lui-même, resplendissante, sans tâche, ni ride, ni défaut ; il la voulait sainte et irréprochable, nous donnant ainsi la mesure de l’Alliance rêvée par Dieu depuis la création du premier couple humain à son image et à sa ressemblance. Oui, il est très bon et beau l’amour qui unit un homme à sa femme et la femme à son époux ! Ce mystère est grand, je le dis en pensant au Christ et à l’Église....
â A méditer :
J’entends
Jésus me demander, « Veux-tu partir, toi aussi ? ». Il y a de la douleur dans
cette question. Certains aspects de l’enseignement de Jésus sont-ils trop
difficiles à accepter ?
Dans
ma foi, comment comprendre la place du doute ? Comme Pierre, puis-je dire «
Vers qui irions-nous ?» Aujourd’hui, ce n’est pas différent, peu de gens
pratiquent leur foi et s’ouvrent vraiment à l’Esprit Saint quand ils ont des
décisions à prendre.
«
Seigneur, à qui irons-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ? S'il en
est vraiment ainsi, si Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie, alors le
Seigneur nous donnera sûrement la force de résister aux sarcasmes et au
ridicule. Nous aurons le courage de suivre nos convictions, sachant que le
Seigneur sera avec nous pour éclairer nos décisions et nous donner la grâce de
les mener à bien.
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