05 juin 2021

Fête du Saint Sacrement – Année B >>>

Première lecture : Ex 24, 3-8
Psaume : 115
Refrain : J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur.
Deuxième lecture : He 9, 11-15 
Evangile : Mc 14, 12-16. 22-26


Définition «Le corps et le sang du Seigneur. » 

Au plus profond de l'être humain, il y a un désir d'aimer et d'être aimé. Nos relations humaines sont marquées par ce désir d'une relation vraie et profonde. Quand nous avons trouvé la personne qui correspond vraiment à nos aspirations, à nos soifs de communion, nous cherchons à faire grandir cette relation si importante car une relation d'amour à besoin d'être nourrie. Il y a tant de choses à faire pour permettre à l'amour de grandir : un geste de générosité, une oreille attentive, une attitude de compassion, une visite amicale, un bon repas partagé, un mot d'encouragement, une simple carte de souhait. Ainsi est Dieu. Il nous aime et il désire être le plus proche possible de chacun et chacune de nous. Dieu aurait pu se contenter de se manifester dans sa création. Et nous aurions senti que Dieu est proche. Saint Paul dit même que lorsqu'on regarde bien le ciel, les étoiles, le soleil et la lune, les montagnes, on peut voir quelque chose de Dieu et connaître son existence. 

Dieu aurait pu se contenter aussi, de nous adresser sa Parole par les prophètes. Il a envoyé des hommes qui ont parlé de lui. Et nous sentons bien dans la Bible, par la voix des prophètes, que Dieu est proche, puisqu'il nous adresse la Parole. 

Mais Dieu ne s'est pas contenté de créer le ciel et la terre, même pas de nous envoyer des hommes, il a voulu venir lui-même en personne. Et il a envoyé son Fils, pour être le plus proche possible de nous, pour être semblable à nous et prendre notre corps. Oui, Jésus est venu pour que Dieu puisse nous toucher par des mains humaines, nous imposer les mains, nous parler, nous embrasser comme il l'a fait avec les petits enfants. 

Jésus aurait pu se contenter de dire : " Mais ils ont les évangiles, mes paroles, mes paraboles. Ils ont aussi les récits de mes miracles, de mes guérisons, de ma crucifixion, de ma résurrection, de mes apparitions aux Apôtres. Qu'ils se contentent de cela ! " Jésus aurait pu se contenter de cela, de la Bible, des évangiles. Mais ce n'est pas le genre de Dieu, de venir, par un livre, par des paroles ou un souvenir. Non, ce n'est pas son genre. Jésus veux rester avec nous dans l'Eucharistie, lui-même, en personne, avec tout son être et toute sa présence, et ainsi continuer à nous toucher, à être tout proche puisque nous le mangeons. 

Nous sommes même privilégiés par rapport aux Apôtres. Les Apôtres restaient extérieurs à Jésus, ils pouvaient l'écouter, l'accompagner le toucher et ont pu prendre sa main. Mais nous, nous sommes tellement plus proches puisqu'il se fait notre nourriture sous la forme du pain et du vin. 
L'Eucharistie n'est pas quelque chose de Jésus, c'est Jésus lui-même. 

D'ailleurs, si Jésus avait dit : " Je vais vous donner quelque chose de moi, un souvenir, un objet... " Les juifs n'auraient jamais protesté. Ils auraient dit : " Oui, Seigneur, c'est bien de nous faire un petit cadeau. "Mais ils ont protesté, en disant : " Comment peut-il nous donner sa chair ? " Ils ont donc très bien compris que Jésus voulait donner beaucoup plus qu'un objet ou un cadeau. Alors, ils sont tous partis. Ils ont dit : " Personne ne peut accepter cela ". Même Pierre et les autres onze apôtres ont voulu partir. Mais malgré tous ces refus, aujourd'hui encore, Jésus se donne, il est là dans le pain et le vin eucharistiques d'une manière mystérieuse et réelle. " Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle " Cela signifie que c'est Jésus lui-même qui se donne à nous. Lorsqu'il est reçu dans la foi, le pain de l'eucharistie nous permet de combler cette faim d'amour et de communion qu'il y a en nous. 

Sommes-nous devenus plus croyants encore à l'Eucharistie… Je le souhaite. Et qu'autour de nous, cette semaine, l'on ne se demande plus ce que nous sommes venus faire, ce dimanche à l'église. 


E Le coin des enfants : Définition :

La fête d’aujourd’hui, fête du Corps du Christ, est un rappel de la liturgie du Jeudi Saint avec une insistance sur l’institution de l’Eucharistie. La liturgie nous rappelle le contexte juif de la dernière Cène (repas pascal, agneau immolé en sacrifice) Les mots « mon corps » et « mon sang de l’Alliance », expriment le don total de Jésus pour nous.

Jésus est devenu le pain rompu pour nous. La coupe de bénédiction, c'est le sang de la nouvelle alliance qui serait versé pour nous. Jésus a attiré l’attention sur de simples signes de tous les jours pour présenter un message profond. Son don de soi est terminé, comme sont le pain quand il est consommé et le vin quand il est bu. Comme les gens eucharistiques nous sommes à prendre, bénis, rompu et donné à d'autres comme Jésus. Sa présence continue parmi nous, nous donne la nourriture et à notre tour, nous nourrissons les autres.

Aujourd'hui, une fois encore, la grandeur du don que Jésus nous fait dans l'Eucharistie nous est rappelée. Est-ce que j'apprécie ce cadeau, ou est-ce que je m’y suis tellement habitué que j'en ai oublié la grandeur? Je demande à Jésus la grâce de prendre conscience qu’il m’offre un cadeau incroyable chaque fois que je reçois la communion.

Jésus offre sa vie pour les gens d'hier, ceux d'aujourd'hui et ceux de demain! Jésus offre sa vie pour nous!

(Le pain et le vin partagés disent la vie que Jésus donne en partage pour nourrir, pour combler, pour étancher la soif.) De tout son cœur, Jésus désire "réveiller" ses amis, les faire "sortir", les aider à vivre un véritable Passage, une véritable Pâque.

Comme un père de famille, il adresse à Dieu une prière de remerciement pour les dons reçus.
En fin de repas, il loue Dieu avec ses amis en chantant les psaumes de la fête. C’est pourquoi,  unissant nos voix à celle du psalmiste, nous laissons monter notre action de grâce : ″Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’ fait ?″

â La fête du Corpus Christi, la Fête-Dieu, est une fête qui remonte au XIIIe siècle. Elle s’est développée pour mettre en valeur la dévotion à la Sainte Eucharistie. Elle s’est employée à célébrer la présence toute spéciale de Jésus à travers les signes que sont le pain et le vin qui deviennent à chaque messe le Corps et le Sang du Christ. Présence incroyable, présence mystérieuse, accessible dans la foi au Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ.

L'Eucharistie, signe de l'unité. Il y a un moment précis, dans la messe, qui devrait attirer notre attention, car nous disons alors une parole énorme, qui pourrait avoir des conséquences extrêmes dans notre vie. Ce moment solennel, c'est quand nous recevons l'Eucharistie des mains du prêtre ou du ministre de la communion. Celui-ci dit : " Le Corps du Christ ", et nous répondons " AMEN ". Ce simple petit mot AMEN est plein de signification : de foi, de promesse et de défi. Cette fête aujourd'hui, du Corps et du Sang du Christ, nous rappellent le sens de ce mot Amen. Amen signifie : " Oui, je crois. Oui, je crois que ce petit morceau de pain est vraiment le Corps et le Sang du Christ. Oui, je crois que c'est lui, le Christ, qui fait de nous tous un seul corps, une seule famille. " Ce petit Amen que nous prononçons de nos lèvres, parfois timidement, c'est notre façon à nous, le simple petit peuple de Dieu, de dire oui à la grande doctrine de l'Eucharistie


PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

â Profitons du confinement pour méditer sur : SANG DE L’ALLIANCE.

L’eucharistie est un diamant aux milles facettes. Aujourd’hui, les lectures bibliques évoquent surtout le sang du Christ, que le Sauveur à proposer à tous ses disciples. La coupe de vin qu’il leur a donnée à boire lors du dernier repas pascal pris en commun, il la présente comme étant son sang, ″le sang de l’Alliance, répandu pour la multitude″ (évangile).

Cela ne choquait pas les anciens, habitués aux sacrifices d’animaux. L’important ici est que le sang, symbole de vie, sert à asperger à la fois l’autel, symbole de Dieu, et le peuple qui accueillant l’alliance proposée par Dieu, s’engage à pratiquer ses commandements (première lecture).

Quand nous communions au corps et au sang du Christ lors de l’eucharistie qui rend actuelle son offrande, nous entrons dans ce dynamisme d’alliance avec Dieu, par Jésus notre médiateur. Nous pouvons ″célébrer le culte du Dieu vivant″ (deuxième lecture).

â Profitons du confinement pour méditer sur : UNE NOURRITURE NOUVELLE.

LE PAIN ET LE VIN sont des éléments courants de nos repas. Ils ont aussi une valeur symbolique. Dans la Bible, comme dans  la plupart des civilisations, le pain est une nourriture de base, il assure la subsistance de chaque jour. Il fait même partie de la prière : ″donne-nous notre pain de ce jour.″ Le vin, c’est la boisson qui réjouit le cœur de l’homme, signe de convivialité et de fête. Jésus a changé l’eau en vin aux noces de Cana. Pain et vin font partie du dernier repas que Jésus partage avec ses amis (évangile). C’est un repas mémorial, un repas rituel, pour ne pas oublier que c’est Dieu qui a sauvé son peuple de l’esclavage et l’a conduit sur la terre promise. Pour tout juif, le repas pascal rappelle l’évènement fondateur de son peuple. Le repas qu’institue Jésus devient un mémorial pour ceux qui croient en lui, c’est l’eucharistie. C’est lui-même, Jésus Christ ressuscité qui se donne en nourriture. Le pain et le vin de nos eucharisties sont vraiment le sacrement du Corps et du sang du Christ, ils nous communiquent sa propre vie pour nous unir davantage à lui et à nos frères, et pour nous conduire au Père. L’eucharistie actualise son sacrifice et en livre les fruits dans l’aujourd’hui de la vie de l’Église et du monde. Chacune de nos messes est une fête de l’Alliance que Dieu a conclue avec nous dans le sang de son Fils. L’amen que nous y prononçons nous engage en retour à mettre en pratique les appels de la Parole de Dieu que nous y avons lus. Nous devons faire de nos messes des célébrations de bonheur déjà et à venir.

â Profitons du confinement sur : LE SANG QUI FAIT VIVRE.

Déjà dans le judaïsme, le sang était synonyme de vie. Dans notre culture également, ne dit-on pas ″verser son sang″ pour exprimer le don de la vie pour une cause ? Le sang est aussi le signe de l’Alliance : dans certaines cultures, les hommes échangent quelques gouttes de leur sang pour sceller un pacte indestructible : ils deviennent ″frères de sang″. En nous souvenant de ce climat culturel, nous comprenons mieux le geste de Moïse lorsqu’il descend du Sinaï et asperge le peuple et l’arche d’Alliance (première lecture). Ainsi l’Alliance entre le peuple et son Dieu est manifestée. Par son sang versé, Jésus scelle la nouvelle Alliance une fois pour toutes et pour toute la multitude (deuxième lecture).

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