21 novembre 2020

Fête du Christ Roi de l'univers — Année A >>>

Première lecture : Ez 34, 11-12. 15-17
Psaume : 22
Refrain : Le Seigneur, est mon berger : rien ne saurait me manquer.
Deuxième lecture : 1 Co 15, 20-26.28
Evangile : Mt 25, 31-46
Pu : Seigneur, donne-nous ton Esprit, pour bâtir ton Royaume.

Définition: …Du jugement dernier 

Voici que l’année liturgique touche à sa fin. Dimanche prochain l’Église entre dans une nouvelle année. Ce sera le premier dimanche de l’Avent qui inaugurera un nouveau cycle de fêtes, qui vont nous amener de la naissance de Jésus à Noël à la descente de son Esprit Saint à la Pentecôte.

En ce dernier dimanche de l’année liturgique, nous célébrons le Christ Roi de l’univers. Sa royauté n’a rien à voir avec celles de ce monde. Dans nos pays occidentaux, ce mot sonne mal à nos oreilles. Il évoque l’ancien régime avec ses honneurs, ses fastes, son pouvoir absolu. Mais quand nous fêtons le Christ Roi, nous voulons dire autre chose.

 Notre Roi à nous, n’a pas de trône, pas de tapis rouge à la descende d’un avion privé. Les grands de ce monde ne seront pas les premiers, il vient pour les petits, les pauvres, les délaissés, les exclus. Notre Roi à nous, tient dans sa main un bâton de berger, signe de royauté nouvelle. Avec notre  Roi, l’amour enfin sera vainqueur car la haine se dévorera elle-même. L’espérance d’un monde réconcilié avec Dieu et avec lui-même se trouvera réalisée. Ce jour-là, le dernier et le premier, ceux qui ont déjà vécu d’après les critères et les lois du Royaume s’y reconnaîtront et tomberont dans les bras de Dieu.

 ● La découverte d’un Dieu qui s’identifie aux pauvres, aux malades, aux prisonniers, aux exclus. Il se reconnaît en chacun d’eux. Il est celui qui se met à genoux devant ses apôtres pour leur  laver les pieds. Il est le bon berger qui part à la recherche de la brebis perdue. Un jour, il a précisément dit : « Je suis venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. » Il est surtout celui qui a livré son Corps est versé son Sang pour nous et pour la multitude. Par sa mort et sa résurrection, il nous ouvre un chemin vers ce monde nouveau qu’il appelle le Royaume de Dieu.

 Voilà sans doute le message le plus important de tous les Evangiles, et en cette fin d'année liturgique, ce message s'adresse à chacun de nous. Tout chrétien, depuis le petit enfant du catéchisme jusqu'au vieillard, devrait savoir par cœur ce beau texte ; et ne pas se contenter de le savoir par cœur, mais en faire le noyau central de sa vie. Essayons donc de laisser pénétrer en nous, aujourd'hui, cette Parole de Dieu.

Le message de cette longue et fascinante parabole est simple : chacun doit être traité avec respect. C'est la manière de se préparer à l'ultime communauté d'amour de Dieu. Jésus est déjà présent, caché au cœur de chaque personne. C’est seulement à la fin des temps que la gloire de Dieu sera révélée en chacun de nous.

 Le Christ reviendra en Juge. Oui. Mais ce n’est là que la moitié de la vérité. Car au dernier jour, nous rencontrerons non pas seulement notre Juge mais notre Rédempteur. Nous allons revoir le Christ, celui que personne parmi nous n’a jamais vu, en qui nous avons néanmoins cru, tout au long de notre vie, sans le voir. Nous allons voir Jésus : quelle joie !

 Participer à la royauté de Jésus, c’est s’entraîner à l’amour.  Nous serons jugés sur l’amour que nous aurons témoigné à nos frères : « Au soir de votre vie, vous serez examinés sur l’amour », disait saint Jean de la Croix. Ne nous laissons pas surprendre dans nos différents services. Tenons-nous toujours prêts, toujours en tenue de service, dont la marque est la charité.

ELe coin des enfants : Le Royaume des cieux.

Le Royaume de Dieu en nous est toujours à améliorer. C'est un peu comme si nous avions à le laisser créer en nous un peu plus tous les jours. Un peu comme une toile abandonnée entre les mains d'un artiste: le premier jour, la toile est là, à peine ébauchée (Le royaume est aussi là, en nous, invisible encore)... Le lendemain, la toile est déjà plus riche! Un mois après, elle est resplendissante! Pleine de lumière, de vie, d'espérance, de paix, de joie!

Ainsi peuvent devenir nos vies! Surtout, ne pas abandonner en cours de route! Avancer pas à pas pour une resplendissante poussée de lumière. Au fond de chacun d'entre nous est caché comme un trésor de Lumière. Ce trésor, tout petit comme une graine, invisible de l'extérieur, peut grandir ou non. Cela dépend de nous.

Nous sommes précieux mais nous ne le savons pas. Trop souvent, notre petite graine est ensevelie sous des pelletées d'obscurités diverses, (désespoir, orgueil, égoïsme, mal, tristesse, envie de changer les autres et non de se changer soi-même comme les pharisiens, violence, regard toujours tourné vers soi-même et jamais vers les autres,...). Il faut prendre soin de la petite graine qui vit en nous, en travaillant sur l'obscurité qui l'entoure (se convertir, c'est cela). En travaillant sur nos obscurités, la lumière ne pourra que grandir!

Le Royaume est proche de nous. Il est ouvert à tous. Pour trouver le Royaume, il faut en avoir envie et le chercher. Le Royaume est une Bonne Nouvelle qui peut nous rendre heureux! Pour s'ouvrir au Royaume, il faut se convertir, changer de vie. La route est difficile mais Dieu nous propose son aide. Pour être grand dans le Royaume, il faut aimer son prochain et ses ennemis.

PAROLES DE VIE POUR LA SEMAINE

 â Profitons du confinement pour méditer sur juge et sauveur.

EN CE DERNIER DIMANCHE de l’année liturgique, nous célébrons le Christ, Roi de l’univers. Cette fête que l’Église nous présente récapitule le mystère du Christ célébré tout au long de l’année. Par sa passion et sa victoire sur la mort, Jésus a inauguré ″un règne sans limite et sans fin : règne de vie et de vérité, règne de grâce et de sainteté, règne de justice, d’amour et de paix″ (préface).

La liturgie de la Parole nous donne de saisir le mystère du Christ roi à travers une autre figure, celle du berger, souvent reprise dans l’Écriture et chantée par le psalmiste (psaume). Le Christ qui viendra juger se révèle d’abord comme le pasteur qui prend soin de son troupeau. N’est-ce pas le rôle d’un bon roi de veiller sur son peuple, de le gouverner dans la paix et la justice ? Le prophète Ezékiel annonçait déjà le salut messianique comme un rassemblement du peuple, libéré de la servitude (première lecture).

â Profitons du confinement pour méditer sur la croix et la gloire.

″Quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire…″ Celui qui se qualifie ainsi, c’est Jésus qui cherche à rapprocher ses auditeurs du mystère de son Royaume (évangile). Pour entrer dans ce mystère, il ne faut pas oublier que celui qui en parle est aussi celui qui comparaître devant les juges en tant qu’accusé soumis aux railleries. Celui qui ″siégera sur son trône de gloire″ est un roi qui aura enduré sa Passion toutes les souffrances de la condition humaine. Ainsi l’auditeur peut comprendre que le royaume annoncé est un royaume où triomphera une humanité nouvelle.  

À notre époque un tel titre peut paraître ronflant, on pourrait presque imaginer Jésus en super héros, sauveur de notre planète. Mais Jésus est roi de l’univers tout d'abord en tant que créateur du monde, et donc de l’univers. Tout vient de lui, tout doit lui revenir. Au-delà d’un aspect de possession, ceci doit surtout nous rendre attentifs à l’univers et donc au monde qui nous entoure. Tout ce dont nous disposons nous est donné par Dieu, ne l’oublions jamais. Et tout ce que nous faisons, en bien ou en mal, c’est à lui et à sa création que nous le faisons.

â Profitons du confinement  pour méditer sur le jugement dernier…

Le jugement dernier n’est pas un thème liturgique mais un thème biblique et théologique. Ce thème apparaît dans le cycle liturgique les derniers dimanches de l’année, à la fête du Christ Roi de l’univers et aux premiers dimanches de l’Avent. L’évangile le plus connu est celui de St Matthieu 25. Outre le fait de séparer les brebis des chèvres, les justes et les injustes, le passage insiste sur la charité envers les plus petits dans lesquels nous reconnaissons le visage du Christ :

″C’est à moi que vous l’avez fait″ L’autre thème c’est la dimension qui est présente dans chaque célébration puisque c’est dans l’attente du Retour du Christ que nous célébrons les saints mystères. Ce thème est présent dans les oraisons de postcommunion : ″Que cette nourriture fortifie l’amour en nos cœurs et nous incite à te servir dans nos frères″. ″Que tes sacrements achèvent de produire en nous ce qu’ils signifient afin que nous entrions un jour en pleine possession du mystère que nous célébrons dans ces rites″ Avec le Christ, nous sommes dans les derniers temps, le Jugement du monde a déjà eu lieu sur la croix. C’est pourquoi l’Église demande la grâce de la charité pour vivre pleinement sa mission à la suite du Christ.

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