Définition: Les saints…
● S’il y a bien une fête chrétienne qui retient difficilement l’intérêt aujourd’hui, c’est bien la fête de la Toussaint. Dans une époque encore récente, on lisait beaucoup la vie des Saints, on avait une vive conscience de leur présence à nos côtés. Beaucoup trouvaient en eux des modèles, des amis et des protecteurs. Mais, aujourd’hui, disons-le, ce n’est plus le cas : quand on évoque la sainteté, la réaction, ce n’est pas : «mais qu’est-ce que c’est» ? Mais : «a quoi ça sert, pourquoi faire ?» Autrement dit : «on verra plus tard, pour l’instant, la sainteté ne nous concerne pas !»
● Alors, comment faire à notre époque, pour
intéresser les gens à cette fête de la Toussaint ? A part de vouloir la
remplacer par cette supercherie d’halloween, pour la rendre plus distrayante et
surtout plus commerciale… : est-ce que ça vaut le coup, est-ce que ça vaut le
coup d’intéresser les gens à la fête de Toussaint ? Au fond, qu’est-ce qui
se passerait si on rayait tout simplement cette fête du calendrier ?
Est-ce qu’on perdrait grand ‘chose ? On garde Noël, bien sûr, parce que ça
fait penser à l’enfance, aux cadeaux et à la fête… Mais la Toussaint…. Quand on
regarde bien, ce n’est pas terrible ! D’autant que cette période de
l’année nous fait penser aux défunts, à la mort, ce qui n’est agréable pour
personne… Bref, mais la toussaint, mais pourquoi faire ?
● En réfléchissant à cette problématique,
j’en suis venu à me demander si, le désintérêt pour la fête de la Toussaint,
n’était pas lié, en fait au désintérêt pour la famille. Grâce à Dieu, il reste
des familles où chacun est respecté pour lui-même, dans lesquelles on s’aide et
on cherche à s’aimer… Mais, combien de familles ne sont que des assemblages
d’individus, fragiles et provisoires… Et dans lesquelles les enfants payent
cher les expériences folles des adultes… Les liens intimes et profonds qui font
qu’on n’est pas seul, n’ont-ils pas tendance à se défaire peu à peu ? La
question de la Toussaint ne serait-elle pas simplement : « a-t-on
encore besoin d’une famille ? »
● Les Saints, les Saintes sont les piliers
de cette famille sans lesquels elle n’existerait pas. Ils nous régénèrent, ils
nous lient, ils nous portent, ils nous encouragent, ils nous attendent… A la
différence des familles humaines, on ne rentre pas dans le famille de Dieu à la
naissance, il faut être baptisé pour cela, c’est-à-dire qu’il faut consentir à
la relation avec le Père de famille, avec Dieu, mais aussi avec ses autres
membres, qu’on a pas choisis… Et oui, dans l’Eglise, on a un père commun et des
frères qui sont là qui nous sont donnés par l’histoire ou le hasard des
déménagements pour certains. Dans cette famille de Dieu, il y a nous qui sommes
reliés par la Foi, l’Espérance et la Charité et il y a aussi tous les Saints
qui sont passés avant nous sur les chemins difficiles de la vie : ils on
maintenant reçu la grâce de l’immortalité.
● Les Saints que nous fêtons au jour d’hui,
nous demandent de cultiver un vrai esprit de famille, une communion de cœur
avec ceux de la Terre, mais aussi avec ceux du Ciel. Bien téméraire et bien fou
celui qui se priverait de la prière des Saints, notamment, en premier lieu la
prière de la très sainte Vierge Marie, comme le veut la Tradition de
l’Eglise : les prières que nous faisons monter vers les Saints, ne sont
pas détournées de Dieu, au contraire, elles montent encore plus vite vers Dieu
parce qu’ils ont une énergie que nous n’avons pas nous-mêmes encore. Nos
prières déposées dans le cœur et dans les mains des Saints montent plus vite
vers Dieu. Elles sont ainsi purifiées, exhaussées et le Seigneur se sert d’eux
pour venir les déposer dans nos cœurs humains
ELe coin des enfants : ″ Les
Béatitudes″
Ces
Béatitudes sont un chemin vers le bonheur (Le mot heureux est très souvent
répété dans le texte). Mais qu'est-ce que le bonheur? "Nous avons tous des
instants de joie, des moments où l'être entier se réjouit. Mais ces moments
sont souvent éphémères : ce sont comme des étincelles de bonheur...
Jésus
nous propose un chemin pour vivre un bonheur profond et durable. Ce chemin
passe par Dieu et par le prochain. Nous sommes invités à accueillir Dieu dans
nos vies, à lui laisser beaucoup de place, à lui faire confiance,
-Heureux
ceux qui pleurent, lorsqu'ils pleurent de ne pas savoir aimer, lorsqu'ils
pleurent de ne pas réussir à être un peu image de L'Amour
-Heureux
les doux : doux attire l'être fatigué des luttes de la vie, fatigué de sa
violence, de ses tempêtes, de ses excès... Le doux touche l'âme des tourmentés
de l'existence et y sème la quiétude. Il sait accueillir, porter en son cœur,
écouter, comprendre. Il donne de sa douceur; il donne de son cœur.
-Heureux
ceux qui ont faim et soif de justice: La justice, ici, n'est pas la justice
telle que nous l'entendons aujourd'hui, mais un attribut de Dieu. Dieu seul est
juste (Saint, Toute Miséricorde, Toute Générosité, Toute Tendresse, Tout
Amour...)!
-Heureux
les miséricordieux: En hébreu : la miséricorde est l'amour de la mère pour
l'enfant qu'elle met au monde. Le miséricordieux a le cœur tourné vers l'autre.
Il ne se détourne pas de celui qui l'a fait souffrir. Bien au contraire, il ne
lui veut que du bien. Le miséricordieux est un être de pardon
-Heureux
les cœurs purs: Seul Dieu est pur... Seul Dieu peut purifier les cœurs, c'est à
dire les rendre généreux, désintéressés, miséricordieux, doux, aimants...Les
cœurs purs sont peut-être ceux qui remettent leur cœur, leur vie à Dieu afin
qu'Il brûle, qu'Il transforme tout ce qui n'y est pas amour? Le cœur pur, c'est
comme une porte que Dieu passe pour aller chez les autres.
PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE
â Pour la semaine qui vient…Saints connus, saints inconnus.
Nous fêtons aujourd’hui tous les saints,
plus nombreux que les figures célèbres répertoriées au calendrier de l’Église.
Ils sont multitude, provenant de tous les horizons, et s’acheminant en un grand
pèlerinage vers la fête céleste. Grâce au sacrifice du Christ, ils sont sortis
victorieux de la lutte où s’affrontent le Royaume de Dieu et celui de Satan (première
lecture).
Les
sains sont plus nombreux qu’on ne le croit : leur terrain de prédilection
est celui de la vie quotidienne. Avec ce matériau apparemment médiocre, ils
fabriquent de la douceur, de la miséricorde, de la justice, de la joie, de la
paix (évangile). Ils sont le levain dans l’immense pâte humaine souvent
si lente à lever.
Au
cœur de cette aventure de la sainteté, une certitude : Dieu nous aime et
fait de nous ses enfants ; et une espérance : nous serons transformés
à l’image de son Fils, en ayant part à sa gloire (deuxième lecture).
â Tous appelés à la sainteté.
En un langage imagé, l’Apocalypse présente
l’impressionnant cortège des élus, mêlant aux douze tribus d’Israël une foule
innombrable venue de tous les horizons. Qui sont-ils ? Le visionnaire
répond : «Ils viennent de la grande
épreuve», allusion aux victimes des premières persécutions déclenchées contre
les chrétiens. Dans l’épître, saint Jean déclare que les baptisés sont dès à
présent, et en vérité, enfants de Dieu - en attendant d’être rendus semblables
au Fils de Dieu. Les Béatitudes de Matthieu donnent à cette double réponse un
contenu concret : les élus sont les pauvres de cœur, les doux, les
compatissants, les assoiffés de justice, les miséricordieux, les cœurs purs,
les artisans de paix et les persécutés. Jésus les déclare heureux parce qu’ils
ont accueilli dans leur vie la joie de Dieu.
â Heureux...
Le mot «apocalypse» a pris dans le langage
moderne un sens péjoratif : l’apocalypse, c’est un peu «la fin du monde»! Sous
la plume de Jean, le mot a un tout autre sens : certes, il est question de la
«fin des temps», mais annoncée comme une bonne nouvelle et non pas comme une
catastrophe !
L’apocalypse
nous «dévoile», nous «révèle» - c’est le sens étymologique du mot - au travers
d’une sorte de long poème, ce qu’est le Salut et comment il est à l’œuvre dans
l’Histoire. La scène qui nous est décrite aujourd’hui est impressionnante : on
y voit l’immense cortège des «élus», une foule innombrable venue de tous les
horizons. C’est le peuple de croyants marchant, à travers le temps et
l’histoire, vers la joie éternelle; c’est ce peuple de saints, connus ou
anonymes, dont l’Église nous invite à faire mémoire aujourd’hui.
Dans
la ferveur de cette fête – nous sommes les héritiers de toutes ces femmes,
de tous ces hommes qui, depuis l’aube du christianisme, ont choisi de laisser
la frêle lueur de la foi éclairer leur vie.
Le moine de l’abbaye de Dourgne : ″Comme l’amour a conduit Jésus à se dépouiller de ses richesses pour t’enrichir de sa vie… tu essaieras de faire à tes frères, non seulement le don de tes biens, mais le don de ta personne.″
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