30 octobre 2020

Fête de tous les Saints — Année A >>>

Première lecture : Ap 7, 2-4. 9-14
Psaume : 23
Refrain : Voici le peuple immense de ceux qui cherchent ta face, Seigneur.
Deuxième lecture : 1Jn 3, 1-3
Evangile : Mt 5, 1-12a
PU : Esprit de Dieu intercèdes pour nous, viens au secours de notre faiblesse

Définition: Les saints…

 ● S’il y a bien une fête chrétienne qui retient difficilement l’intérêt aujourd’hui, c’est bien la fête de la Toussaint. Dans une époque encore récente, on lisait beaucoup la vie des Saints, on avait une vive conscience de leur présence à nos côtés. Beaucoup trouvaient en eux des modèles, des amis et des protecteurs. Mais, aujourd’hui, disons-le, ce n’est plus le cas : quand on évoque la sainteté, la réaction, ce n’est pas : «mais qu’est-ce que c’est» ? Mais : «a quoi ça sert, pourquoi faire ?»  Autrement dit : «on verra plus tard, pour l’instant, la sainteté ne nous concerne pas !»

Alors, comment faire à notre époque, pour intéresser les gens à cette fête de la Toussaint ? A part de vouloir la remplacer par cette supercherie d’halloween, pour la rendre plus distrayante et surtout plus commerciale… : est-ce que ça vaut le coup, est-ce que ça vaut le coup d’intéresser les gens à la fête de Toussaint ? Au fond, qu’est-ce qui se passerait si on rayait tout simplement cette fête du calendrier ? Est-ce qu’on perdrait grand ‘chose ? On garde Noël, bien sûr, parce que ça fait penser à l’enfance, aux cadeaux et à la fête… Mais la Toussaint…. Quand on regarde bien, ce n’est pas terrible ! D’autant que cette période de l’année nous fait penser aux défunts, à la mort, ce qui n’est agréable pour personne… Bref, mais la toussaint, mais pourquoi faire ?

En réfléchissant à cette problématique, j’en suis venu à me demander si, le désintérêt pour la fête de la Toussaint, n’était pas lié, en fait au désintérêt pour la famille. Grâce à Dieu, il reste des familles où chacun est respecté pour lui-même, dans lesquelles on s’aide et on cherche à s’aimer… Mais, combien de familles ne sont que des assemblages d’individus, fragiles et provisoires… Et dans lesquelles les enfants payent cher les expériences folles des adultes… Les liens intimes et profonds qui font qu’on n’est pas seul, n’ont-ils pas tendance à se défaire peu à peu ? La question de la Toussaint ne serait-elle pas simplement : « a-t-on encore besoin d’une famille ? »

Les Saints, les Saintes sont les piliers de cette famille sans lesquels elle n’existerait pas. Ils nous régénèrent, ils nous lient, ils nous portent, ils nous encouragent, ils nous attendent… A la différence des familles humaines, on ne rentre pas dans le famille de Dieu à la naissance, il faut être baptisé pour cela, c’est-à-dire qu’il faut consentir à la relation avec le Père de famille, avec Dieu, mais aussi avec ses autres membres, qu’on a pas choisis… Et oui, dans l’Eglise, on a un père commun et des frères qui sont là qui nous sont donnés par l’histoire ou le hasard des déménagements pour certains. Dans cette famille de Dieu, il y a nous qui sommes reliés par la Foi, l’Espérance et la Charité et il y a aussi tous les Saints qui sont passés avant nous sur les chemins difficiles de la vie : ils on maintenant reçu la grâce de l’immortalité.

Les Saints que nous fêtons au jour d’hui, nous demandent de cultiver un vrai esprit de famille, une communion de cœur avec ceux de la Terre, mais aussi avec ceux du Ciel. Bien téméraire et bien fou celui qui se priverait de la prière des Saints, notamment, en premier lieu la prière de la très sainte Vierge Marie, comme le veut la Tradition de l’Eglise : les prières que nous faisons monter vers les Saints, ne sont pas détournées de Dieu, au contraire, elles montent encore plus vite vers Dieu parce qu’ils ont une énergie que nous n’avons pas nous-mêmes encore. Nos prières déposées dans le cœur et dans les mains des Saints montent plus vite vers Dieu. Elles sont ainsi purifiées, exhaussées et le Seigneur se sert d’eux pour venir les déposer dans nos cœurs humains

En ce jour, frères et sœurs, réjouissons-nous pour tous les saints du ciel, les connus et les autres. Ils sont à nos côtés, n’en doutons pas un instant pour inspirer et guider nos chemins terrestres, pour nous aider à discerner les bons esprits et les mauvais esprits qui règnent dans le monde.  Les Saints nous rappellent encore que nous sommes tous appelés à devenir Saints.

ELe coin des enfants : ″ Les Béatitudes″

Ces Béatitudes sont un chemin vers le bonheur (Le mot heureux est très souvent répété dans le texte). Mais qu'est-ce que le bonheur? "Nous avons tous des instants de joie, des moments où l'être entier se réjouit. Mais ces moments sont souvent éphémères : ce sont comme des étincelles de bonheur...

Jésus nous propose un chemin pour vivre un bonheur profond et durable. Ce chemin passe par Dieu et par le prochain. Nous sommes invités à accueillir Dieu dans nos vies, à lui laisser beaucoup de place, à lui faire confiance,

-Heureux ceux qui pleurent, lorsqu'ils pleurent de ne pas savoir aimer, lorsqu'ils pleurent de ne pas réussir à être un peu image de L'Amour

-Heureux les doux : doux attire l'être fatigué des luttes de la vie, fatigué de sa violence, de ses tempêtes, de ses excès... Le doux touche l'âme des tourmentés de l'existence et y sème la quiétude. Il sait accueillir, porter en son cœur, écouter, comprendre. Il donne de sa douceur; il donne de son cœur.

-Heureux ceux qui ont faim et soif de justice: La justice, ici, n'est pas la justice telle que nous l'entendons aujourd'hui, mais un attribut de Dieu. Dieu seul est juste (Saint, Toute Miséricorde, Toute Générosité, Toute Tendresse, Tout Amour...)!

-Heureux les miséricordieux: En hébreu : la miséricorde est l'amour de la mère pour l'enfant qu'elle met au monde. Le miséricordieux a le cœur tourné vers l'autre. Il ne se détourne pas de celui qui l'a fait souffrir. Bien au contraire, il ne lui veut que du bien. Le miséricordieux est un être de pardon

-Heureux les cœurs purs: Seul Dieu est pur... Seul Dieu peut purifier les cœurs, c'est à dire les rendre généreux, désintéressés, miséricordieux, doux, aimants...Les cœurs purs sont peut-être ceux qui remettent leur cœur, leur vie à Dieu afin qu'Il brûle, qu'Il transforme tout ce qui n'y est pas amour? Le cœur pur, c'est comme une porte que Dieu passe pour aller chez les autres.


 PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

â Pour la semaine qui vient…Saints connus, saints inconnus.

Nous fêtons aujourd’hui tous les saints, plus nombreux que les figures célèbres répertoriées au calendrier de l’Église. Ils sont multitude, provenant de tous les horizons, et s’acheminant en un grand pèlerinage vers la fête céleste. Grâce au sacrifice du Christ, ils sont sortis victorieux de la lutte où s’affrontent le Royaume de Dieu et celui de Satan (première lecture).

Les sains sont plus nombreux qu’on ne le croit : leur terrain de prédilection est celui de la vie quotidienne. Avec ce matériau apparemment médiocre, ils fabriquent de la douceur, de la miséricorde, de la justice, de la joie, de la paix (évangile). Ils sont le levain dans l’immense pâte humaine souvent si lente à lever.

Au cœur de cette aventure de la sainteté, une certitude : Dieu nous aime et fait de nous ses enfants ; et une espérance : nous serons transformés à l’image de son Fils, en ayant part à sa gloire (deuxième lecture).

â Tous appelés à la sainteté.

En un langage imagé, l’Apocalypse présente l’impressionnant cortège des élus, mêlant aux douze tribus d’Israël une foule innombrable venue de tous les horizons. Qui sont-ils ? Le visionnaire répond : «Ils viennent de la  grande épreuve», allusion aux victimes des premières persécutions déclenchées contre les chrétiens. Dans l’épître, saint Jean déclare que les baptisés sont dès à présent, et en vérité, enfants de Dieu - en attendant d’être rendus semblables au Fils de Dieu. Les Béatitudes de Matthieu donnent à cette double réponse un contenu concret : les élus sont les pauvres de cœur, les doux, les compatissants, les assoiffés de justice, les miséricordieux, les cœurs purs, les artisans de paix et les persécutés. Jésus les déclare heureux parce qu’ils ont accueilli dans leur vie la joie de Dieu.

â Heureux...

Le mot «apocalypse» a pris dans le langage moderne un sens péjoratif : l’apocalypse, c’est un peu «la fin du monde»! Sous la plume de Jean, le mot a un tout autre sens : certes, il est question de la «fin des temps», mais annoncée comme une bonne nouvelle et non pas comme une catastrophe !

L’apocalypse nous «dévoile», nous «révèle» - c’est le sens étymologique du mot - au travers d’une sorte de long poème, ce qu’est le Salut et comment il est à l’œuvre dans l’Histoire. La scène qui nous est décrite aujourd’hui est impressionnante : on y voit l’immense cortège des «élus», une foule innombrable venue de tous les horizons. C’est le peuple de croyants marchant, à travers le temps et l’histoire, vers la joie éternelle; c’est ce peuple de saints, connus ou anonymes, dont l’Église nous invite à faire mémoire aujourd’hui.

Dans la ferveur de cette fête – nous sommes les héritiers de toutes ces femmes, de tous ces hommes qui, depuis l’aube du christianisme, ont choisi de laisser la frêle lueur de la foi éclairer leur vie.

Le moine de l’abbaye de Dourgne : ″Comme l’amour a conduit Jésus à se dépouiller de ses richesses pour t’enrichir de sa vie… tu essaieras de faire à tes frères, non seulement le don de tes biens,  mais le don de ta personne.″


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