19 septembre 2020

25ème dimanche ordinaire — Année A >>>

Première lecture: Is 55, 6-9
Psaume : 144 
Refrain : Proche est le Seigneur de ceux qui l’invoquent.
Deuxième lecture : Ph 1, 20c-24.27a
Evangile : Mt 20, 1-16
PU : Dans ta miséricorde, Seigneur, écoute-nous !

Définition: … parabole …

 Une parabole difficile! Le propriétaire aurait-il dû donner plus aux travailleurs «de la onzième heure» ou moins aux travailleurs «de la première heure»? Il a donné à tous une journée de salaire, car moins aurait été dérisoire. Cela étant, le propriétaire était généreux, pas mesquin. Qu'en pensez-vous? Voyez-vous une application à votre propre vie?

Cette parabole décrit un monde où les conditions de travail sont lamentables : les ouvriers sont embauchés pour une journée, et même seulement pour une heure. Il n'y a pas de joie dans leur travail, uniquement de l’accablement et de l'insécurité ; cela produit de la colère et des tensions. Dans notre monde également, de plus en plus de gens ne trouvent aucune joie dans leur travail, seulement de l’angoisse et des difficultés.

Ici, le maître du domaine introduit un nouveau style d’embauche : les gens travaillent dur, mais avec fierté et, même ceux qui n'ont pas réussi à trouver du travail de toute la journée, en trouvent assez pour sauvegarder leur dignité. Les règles du Royaume sont différentes : elles vont au-delà de la stricte justice et créent le respect et la solidarité. Seigneur, que ton Royaume vienne dans notre monde si plein d'injustices et de tensions.

Les derniers ouvriers qui sont allés travaillé à la vigne n’ont-ils pas attendu toute la journée dans l’espoir d’être embauchés? N’ont-ils pas supporté également « le poids du jour et de la chaleur »? En dernier, ils étaient sans doute résignés à rentrer chez eux les mains vides, mais la générosité du propriétaire de la vigne leur a épargné cette déconvenue. Ce récit nous révèle la merveilleuse générosité de Dieu.

Ce que Jésus raconte dans cette parabole, c’est l’histoire des hommes et des femmes de tous les temps. Seigneur, ta sagesse et ta générosité sont à imiter, Si nous trouvons quelque chose de déconcertant dans cette parabole, nous devrions peut-être l’examiner sous l’aspect du travail dans le vignoble. La moisson étant abondante et les travailleurs peu nombreux, être appelé à travailler au vignoble du Père est un privilège, une grâce à demander.

Selon le principe d’équité, une personne ayant travaillé moins longtemps recevrait moins d’argent. Cependant, le viticulteur savait qu'il avait offert le salaire minimum aux premiers ouvriers et que s’il donnait moins à tout homme, sa famille aurait faim. C'est pourquoi, motivé par la compassion, il allait bien au-delà de la justice.

L’envie est sans doute le plus mauvais des péchés mortels. Non seulement les envieux détestent les autres pour ce qu'ils ont, mais ils se détestent eux-mêmes de ce qu’ils ne l’ont pas. Nous collaborons tous à la vigne du Seigneur. Nous pouvons avoir confiance qu'il nous traitera, non seulement avec justice, mais de manière généreuse. Dans sa miséricorde, le propriétaire du vignoble avait récompensé chacun de manière égale.

Nous avons tendance à oublier que les ouvriers qui ont été les derniers à travailler sont restés 'toute la journée debout, attendant d’être embauchés'. Eux aussi ont supporté 'le poids de la chaleur' et ils ont eu peur de rentrer chez eux les mains vides. La générosité du propriétaire de la vigne les a sauvés. Cette histoire nous révèle la prodigieuse générosité de Dieu.

'Es-tu envieux parce que je suis généreux ?

Comme les voies de Dieu sont différentes de nos voies! Il utilise des images spectaculaires pour chambouler nos idées sur notre propre importance. Pardonne-nous, Seigneur, de nos attitudes jalouses. Aide-nous à être reconnaissants pour ce que nous avons et ne pas envier la chance qui se présente aux autres. Aide-nous à être généreux dans la manière dont nous traitons les autres et à ne jamais penser que nous sommes plus méritants.


Le coin des enfants : Une Parabole

C'est une petite histoire qui prend appui dans la vie de tous les jours et qui a un sens caché.
Lorsque Jésus raconte une parabole, c'est toujours pour nous dire quelque chose d'important sur Dieu, sur notre vie avec Dieu et avec nos frères...

- Dieu dans la parabole:

C'est le maître de la vigne. Il vient inlassablement à la rencontre de l'homme et l'invite à travailler à sa "vigne", à son Royaume d'Amour. Dieu est Juste et Bon pour tous. Il est Toute Générosité.

-Le salaire ? Dieu est Amour Infini. Ce qu'il peut nous donner, c'est Cet Amour Immense... Lorsque Dieu donne, Il donne tout! Tout ce qu'Il est! Dieu est UN, Entier, en se donnant, Il reste UN... Il ne peut se diviser, donner plus à l'un et moins à l'autre. Dieu "serre dans ses bras" de la même façon, celui qui arrive à lui au dernier moment et celui qui travaille pour lui depuis bien longtemps déjà...
Un peu comme un papa et une maman qui aiment aussi fort l'enfant qui vit près d'eux tout au long du jour et celui qui ne passe que le soir.

- Les ouvriers : Dans la parabole, il y a des ouvriers mécontents! Pourtant, ils travaillent pour le maître depuis le matin... Ils devraient donc être les plus heureux. Mais cela ne se passe pas ainsi...Pourquoi?
Peut-être n'ont-ils pas le cœur grand ouvert? Peut-être reste-t-il dans leur cœur des graines encombrantes (jalousie, envie, orgueil,...) qui ne laissent pas toute la place à la Belle Graine d'Amour?

- Et moi dans ma vie : "Suis-je jaloux du bonheur des autres?". Souvent, les "Oui" l'emportent. Nous sommes jaloux du bonheur des autres. Peut-être faut-il essayer de changer notre regard en apprenant à accueillir la joie de ceux qui nous entourent comme un bouquet de lumière venant de Dieu. Nous recevrons ainsi, tous les jours, des cadeaux du Ciel. Et notre vie ne pourra qu'en être transformée! Travailler pour le Royaume, c'est travailler pour que l'Amour grandisse…...


PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

 

â Pour la semaine qui vient…Quand Dieu distribue le salaire 

Dans la tradition biblique, la vigne est l’image du peuple que Dieu s’est choisi et avec lequel il fait alliance. Le peuple d’Israël, relisant son histoire, se voit comme la vigne, tantôt choyée, par Dieu qui l‘entoure et la protège, tantôt envahie et dévastée, par l’ennemi. Dans la parabole de Jésus (évangile), la vigne devient l’image d’un Royaume nouveau, dont Israël et l’Église sont déjà les signes, royaume toujours à bâtir, et pour lequel Dieu à besoin d’ouvriers. L’embauche se fait tous les jours et à toute heure. Quant au salaire, qu’elle sera la récompense pour ceux qui répondront à l’appel du maître ? Ouvriers de la première heure ou de la dernière heure, tous recevront la même récompense car Dieu ne fait pas de différence entre les personnes, et ce qu’il donne est d’abord le fruit de sa grâce et de son amour.

 â Une bonté qui dépasse la stricte justice.

Que penser d'une entreprise dont les ouvriers, travaillant à temps partiel, gagneraient autant que ceux qui travailleraient à temps plein? 

Le Propriétaire de la vigne obéit à deux logiques: la logique de la raison, et c'est la justice; la logique du cœur, et c'est le don.  Toutes deux sont nécessaires, et elles sont indispensables l'une à l'autre. Comme toute parabole, celle de ce dimanche a pour but de nous faire prendre position. À nous de choisir

En cette saison des vendanges, trois dimanches vont nous offrir des paraboles évangéliques concernant la vigne. La première, que nous entendons aujourd’hui, vient heurter notre sens de la justice sociale : ceux qui n’ont travaillé qu’une heure dans la vigne reçoivent le même salaire que ceux qui ont travaillé toute la journée ! Souvent, pour échapper au malaise que provoque le comportement du patron, on déclare, à juste triste, qu’il représente Dieu, que les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées, (première lecture) et que sa manière d’agir est tout autre que la nôtre. Certes, mais cela ne résout pas la difficulté. On n’a peut-être pas assez prêté attention à la phrase où il est dit que le maître se mit d’accord avec les ouvriers embauchés dès le matin sur le salaire d’une pièce d’argent. A cette époque, le salaire normal d’une journée est d’un denier, le maître respecte ce que l’on appelle aujourd’hui les conventions collectives. Il honore le travail accompli durant la journée entière. On ne peut l’accuser d’injustice.

 â La règle du jeu

Au petit jour, à midi, vers le soir, le Seigneur sort. Es-tu prêt pour l’embauche ? A l’heure imprévisible, se tend une main ; un cœur te dit sa peine ; un peuple est en détresse ; l’Église t’appelle ; une voix te parle au cœur. Es-tu prêt pour l’embauche ? Es-tu prêt pour son règne ?

Ne calcule pas ton salaire, tu y perdrais ! Ne mesure pas ta peine : ″Vivre, pour nous, c’est le Christ.″ Sans compter, veux-tu jouer le jeu ?

 â Une bonté qui dépasse la nôtre.

″On ne force pas la main de Dieu. Il n’a pas à régler sa justice et sa bonté sur les nôtres. S’il sort à toutes les heures du jour pou embaucher qui que ce soit, actifs et oisifs, c’est par pure bonté. S’il  verse aux derniers le même salaire qu’aux premiers, c’est par pure bonté. S’il s’intéresse aux situations de chacun, c’est par pure bonté. Il n’est jamais trop tard pour bénéficier d’un tel amour.″

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