PAROLES DE VIE POUR LA
SEMAINE |
â Profitons
de l’été : pour faire confiance
Cette
page de l’évangile de Matthieu offre un étonnant contraste entre le calme du
soir, où Jésus s’est retiré pour prier, et la mer agitée, symbole des
difficultés de la foi. Silence et solitude comme lieu de la rencontre de
Dieu : tel est aussi le thème de la première lecture. On y voit Élie, le
prophète persécuté, se rendre à l’Horeb, la montagne où Dieu s’est manifesté à
Moïse dans le tonnerre et les éclairs. C’est ainsi qu’Élie se représente le
Dieu d’Israël. Mais voici que sonne pour lui l’heure, d’une conversion
capitale : il doit apprendre que le Dieu de l’Alliance n’est ni dans la
tempête, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu. C’est le murmure
d’une brise légère qui témoigne de son passage. À travers l’épisode de la
marche de Jésus sur les eaux, l’évangile de Matthieu relate la conversion de
Pierre, que Jésus fait passer de la présomption à la foi.
La foi se décline par bien des
manières dans la riche diversité du peuple de Dieu. Quand on demande à une
personne qui dit avoir la foi. On peut être étonné par la diversité des
réponses. Pour les uns, la foi, c’est croire qu’il y a ″quelque chose après la
mort″ ; pour d’autre, c’est croire qu’il y a ″quelqu’un″ c’est-à-dire un
Dieu Créateur. Chacun y va de son
refrain, ce qui est normal : tous n’ont pas la même expérience de Dieu et
de sa présence agissante.
-La foi est de
l’ordre surnaturel, et la raison humaine à toujours besoin de s’y articuler.
Cette articulation, ou adaptation, ne se
fait pas sans implication de la part du disciple.
-La foi n’est pas uniquement de
notre côté ; elle est aussi – et
surtout – du côté de Dieu. Aux défaillances de notre cœur pallie l’action de
Dieu. À notre manque de confiance répond la fidélité de Dieu.
-La foi est un don de Dieu, une
vertu théologale qui nous est donnée au baptême. Elle nous introduit dans une
relation indélébile et indéfectible avec Dieu.
Il en est encore ainsi
aujourd'hui. Croire n'est jamais une
chose acquise une fois pour toutes. On
peut se méfier des gens qui ne doutent jamais parce que leur foi semble alors
être de l'ordre de l'idée pure. Tout
vrai croyant est partagé entre le doute et la foi. Nous traversons tous le désert, portant en
nous le poids du doute et du silence de Dieu ainsi que la force de la foi en sa
présence toujours recherchée, jamais possédée.
Qui de nous peut affirmer n'avoir
jamais douté de la bonté de Dieu devant les injustices de ce monde, face aux
catastrophes qui se produisent un peu partout dans le monde, face aux maladies
qui frappent l'être humain à tout âge, face à ces milliers de gens fuyant des
régimes totalitaires, dans l'espoir de trouver une terre amicale que certains
n'atteindront jamais ?
Croire en Dieu, c'est toujours
traverser un désert, c'est passer sans cesse de la nuit au jour, du doute à la
confiance, du désespoir à l'espérance parce que Dieu est discret, effacé au
point qu'à peine reconnu, il disparaît et s’efface.
Rendant grâce à chaque
eucharistie pour la victoire de Jésus sur la mort le chrétien tend la main vers
son frère qui cire au Christ : ″Seigneur, sauve-moi !″
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