18 juillet 2020

16ème dimanche ordinaire — Année A >>>

Première lecture : Sg 12, 13.16-19
Psaume : 85
Deuxième lecture : Rm 8,26-27
Evangile : Mt 13,24-43





PAROLES DE VIE POUR LA SEMAINE

🞽 Profitons de l’été pour cultiver la Patiente 

La parabole du bon grain et de l’ivraie met en relief la sagesse et la patience du propriétaire. Non, il ne veut pas que ses serviteurs aillent arracher dès maintenant la mauvaise herbe ! C’est aussi la clémence et la longanimité de Dieu que conclut le sage qui s’exprime dans notre première lecture. Le Seigneur maîtrise sa force et juge avec une sereine équité. Par là, il apprend à son peuple à être ″humain″. En exaltant la patience de Dieu, les auteurs inspirés dénoncent simultanément nos excès de zèle et notre incorrigible propension à exclure et à condamner. Nos particularismes ne doivent pas devenir des barrières discriminatoires. Non sans humour, Jésus nous invite à assumer avec réalisme notre condition historique : tous, ensemble, nous formons un champ extraordinairement mêlé !
La patience n'est pas une qualité évidente surtout à l'heure actuelle où nous aimons l'efficacité dans la rapidité, le bonheur dans l'immédiat et la facilité. Par contre la tolérance est honorée dans notre société multiculturelle où nous devons apprendre à vivre avec des personnes qui ne pensent et ne vivent pas comme nous.
La patience est sans aucun doute la vertu première de l'amour. Les parents, comme tous ceux qui aiment…  en savent quelque chose!


🞽 Profitons de l’été pour prier avec l’Esprit : viens au secours de notre faiblesse.
Notre faiblesse dont parle Paul, est notre incapacité à vouloir ce que Dieu veut, à entrer dans son dessein. Notre prière a du mal à s’accorder à la volonté de Dieu ; continuellement c’est nous que nous mettons en avant, nos projets, nos besoins, nos craintes. Seul l’Esprit Saint peut donner à notre prière de vouloir ce que Dieu veut, d’entrer dans son projet pour le monde et d’y puiser la force pour agir. Mais cette prière de l’Esprit en nous ne tombe pas sous nos sens ; il s’exprime en termes divins, inexprimables. Nous savons seulement qu’il nous transforme, si nous avons quelque peu l’expérience de la prière.
-Me tenir devant toi, dans la prière, Seigneur, sans toujours trop savoir comment m’y prendre. Croire qu’alors l’Esprit intercède pour moi, et que toi, Père, qui voit le fond des cœurs, tu exauces sa prière. Voilà qui me donne le désir de le prier, même quand l’envie me manque. ″L’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse″, car ″nous ne savons pas prier comme il faut″, nous ne savons pas écouter la Parole.


🞽 Profitons de l’été pour comprendre les paraboles.

″Ivraie″Le mot vient du latin populaire «ebriaca», qui vient lui-même de «ebritus», ivre, parce que certaines variétés de cette graminée portent des graines susceptibles d’enivrer ! Intéressant, en effet. Mais il y a plus ! Le mot grec utilisé par Matthieu, pour parler de cette « ivraie enivrante dont les épis ressemblent à ceux du blé », c’est «zizanion». D’où en français zizanie et l’expression» semer la zizanie !» Ainsi, c’est la parabole biblique qui a donné ce sens figuré.
Nous admettons qu'en chacun il y a une part d'ivraie et une part de bon grain, nous  sommes quand même tentés de croire que globalement le bon grain c'est nous et l'ivraie les autres! 
Dans beaucoup de domaines nous cherchons la perfection, parfois même en usant de la force pour y parvenir, mais nous devons nous résigner et reconnaître que la perfection telle que nous l'imaginons n'existe pas. Il construit sa propre loi de sainteté et s'érige en juge de la vie.