11 juillet 2020

15ème dimanche ordinaire — Année A >>>


Première lecture : Is 55, 10-11
Psaume : 64
Refrain : Tu visites la terre et tu l’abreuves, Seigneur, tu bénis les semailles.
Deuxième lecture : Rm 8, 18-23
Evangile : Mt 13,1-23
Pu : Sur la terre des hommes, fais briller, Seigneur, ton amour.


PAROLES DE VIE POUR LA SEMAINE

🞽 Profitons de l’été pour cultiver la Parole semée qui porte du fruit.

● La première lecture rappelle aux rescapées de l’exil qui s’apprêtent à repeupler Jérusalem qu’une seule voie conduit au bonheur : l’accueil de la Parole de Dieu, qui ne déçoit jamais. Elle est féconde et efficace comme les précipitations qui abreuvent la terre. Dans la parabole du semeur, la Parole de Dieu est comparée aux grains qui tombent sur différentes sortes de terrains. L’évangile de Matthieu insiste sur les grains perdus, picorés par les oiseaux, brûlés par le soleil ou étouffés par les épines. Ces images visent les difficultés d’une vraie conversion et les obstacles que rencontre l’annonce de la Bonne Nouvelle. Mais la puissance inhérente à la Parole de Dieu se manifeste dans les grains tombés sur la bonne terre, qui rachètent superbement les pertes subies par ailleurs.

🞽 Profitons de l’été pour cultiver ces Paroles d’espérances.

La parabole décrit un fait historique : le Christ est venu dans le monde pour semer la Bonne Nouvelle. C'est aussi une histoire que Jésus raconte pour nous faire comprendre quelque chose d'important.  Sur Dieu son Père.  Sur lui.  Et sur nous... Vraiment!  Il y a dans chaque parabole comme un trésor caché.  Une Bonne Nouvelle ». Parce que le royaume de Dieu est une entreprise d’amour, il ne s’établit pas sans la libre collaboration des hommes. Seuls les disciples qui entendent la Parole avec foi, peuvent comprendre que le Fils du Dieu tout-puissant ait accepté les limites que la liberté humaine impose à sa Parole, au risque de l’étouffer.
Durant trois dimanches, en communauté, nous lirons des extraits du 3è discours de Matthieu.  Le « Discours en paraboles ». Sept paraboles ayant trait au développement u Royaume de Dieu.

🞽 Profitons de l’été pour cultiver cette parabole du semeur.

Juillet. Splendeur de l'été. On rêve de vacances à moins qu'on n'en jouisse déjà. On se promet de "profiter de la nature", mer, montagne ou vertes contrées. Or voilà qu'en ce dimanche, tous les textes de la liturgie utilisent un vocabulaire emprunté au monde rural. Il est question de germination et de moisson, de sillons et de pâturages "qui se parent de troupeaux" tandis que les plaines "se couvrent de blé". Séduisantes images bucoliques. Aujourd'hui, la parabole du Semeur, c'est l'image de Jésus qui a proclamé la Parole de Dieu. 

Cette période estivale qui commence est un bon moment pour cette renaissance. Laissons la Parole du Seigneur pénétrer en nous  nous imprégner pour qu’elle produise son fruit.
Prenons le temps pour cela. La moisson est mûre, le Seigneur veut faire sa récolte.
Dans l’Église, nous avons tout reçu : ce que les prophètes attendaient a été révélé dans le Christ. Il nous incombe, donc, de nous nous nourrir de cette Parole : serons-nous imperméable à cette Parole que nous connaissons si bien, ou la laisserons-nous prendre racine en nous ? Quel est mon terrain ? Quel est le terrain de mon cœur ? Pierreux ? Envahi de ronces ? Est-ce de la bonne terre. Aspirons-nous de toutes nos forces à voir la révélation des fils de Dieu.
  
Tous ceux qui ont des enfants ou travaillent dans l’éducation connaissent parfois des doutes et des moments de découragement : sans cesse il faut répéter, redire les mêmes choses. Il semble que ça rentre par une oreille et ressort par l’autre. J’entends aussi parfois la même réflexion de la part des catéchistes qui au bout de 2 ans de préparation à la profession de foi ou à la confirmation disent : « qu’en restera-t-il » ? Ils ont semé mais quels seront les fruits, personne ne peut le dire.
Une chose est certaine, la Parole semée finit toujours par porter du fruit, parfois là où on ne s’y attendait pas. Nous avons probablement connu de ces garnements dont on n’espérait pas grand-chose et qui devenaient des personnes très bien.