04 juillet 2020

14ème dimanche ordinaire — Année A >>>


Première lecture : ZA 9, 9-10
Psaume : 144
Refrain : Mon Dieu, mon Roi, je bénirai ton n om toujours et à jamais !
Deuxième lecture : Rm 8, 9…13
Evangile : Mt 11, 25-30
Pu : Écoute nos prières, Seigneur, exauce-nous.


🞽 Profitons de l’été pour cultiver notre âme.

L’évangile de ce dimanche est une sorte d’invitation aux vacances : venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je procurerai le repos. Puisque dans le cours de l’année nous avons peu de disponibilité pour prier, pour nous imprégner de la Bible, pour fréquenter l’enseignement de l’Église, profitons de l’été.

● Profitons de l’été pour lire. Pas seulement des choses divertissantes, mais des textes nourrissants. Doctrinaux, comme le Catéchisme ou une encyclique, mais aussi des vies de chrétiens qui touchent le cœur, et même de la littérature : il y a des auteurs, des histoires, qui dilatent l’âme et font grandir, à tour âge.

● Profitons de l’été pour prier. Ouvrir chaque jour le missel et méditer sur l’évangile, ou le psaume. Nous pourrons retrouver la fraîcheur de la parole de Dieu, pourquoi pas dans l’écrin que nous offre la nature.

● Profitons aussi de l’été pour parler. En famille, mais aussi en couple. Le mariage chrétien ne peut marcher que si les époux font appel à la grâce. Il n’est pas superflu pour des couples chrétiens de prendre au moins un week-end de réflexion dans un lieu de prière pour faire le point. Pour redécouvrir le regard aimant de Dieu sur nous.

● Profitons encore de l’été pour ouvrir les yeux. Pour découvrir des réalités qui nous sont insolites. Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour être dépaysé. Il y a souvent à deux pas de chez nous tout un peuple que nous ignorons : les malades dans les hôpitaux, les pauvres de toute sorte qui campent dans nos murs. Il n’est pas si facile de les rencontrer vraiment nous qui passons souvent devant eux sans vouloir vraiment les voir.

● Oui, profitons des vacances pour commencer à entrer dans le repos de Dieu, pour nous dégager davantage de l’éphémère et nous enraciner toujours plus dans l’éternel : c’est là qu’est notre véritable patrie. À mesure que nous donnerons du temps à Dieu l’été, seul ou en famille, dans le silence d’un prieuré, etc.…, dans cette mesure même nous transfigurerons nos temps de travail et de vie stressée durant l’année. Nous vivrons alors dans le monde sans être du monde, capables de voir l’invisible.


🖝Le coin des enfants : un roi d’humilité.

Le temps des vacances est toujours un temps de découverte, de repos, de loisirs, mais aussi de croissance ou de maturité. Spécialement pour les enfants, les adolescents et les jeunes qui découvrent d’autres horizons.

Les camps d’été sont souvent l’occasion d’un apprentissage à la juste autonomie. La liturgie de la Parole de ce dimanche donne le tempo pour cette période : ce qui est caché aux sages et aux savants sera révélé aux tous petits. Pour une saine vie de communauté, l’humilité  doit primer, sinon le plus fort dominera les autres. Jésus est tout-puissant à la manière d’un roi humble. Il s’est fait serviteur, il révélé les mystères de son Royaume aux serviteurs.

Dans notre paroisse, sommes-nous attentifs aux plus faibles, aux plus petits qui certainement nous relèveront les mystères de la Sainte Trinité : la petite grand-mère qui vient déposer un cierge à sainte Thérèse tout l’été durant, dans la chapelle ou l’église que nous fréquentons, est un exemple parmi tant d’autres. Le temps des vacances est un temps spirituel. Profitons-en !