🞽 Pour la semaine qui vient…Qui perd gagne.
DIFFICILE D’ENTENDRE, dans l’évangile de ce
dimanche, les paroles de Jésus, tant elles peuvent provoquer le scandale.
Pourtant, elles nous mettent face à l’enjeu de toute vie chrétienne : savoir
aimer selon le dessein de Dieu.
La première lecture esquisse déjà une réponse
: la générosité désintéressée avec laquelle le prophète Élisée est accueilli ne
tarde pas à recevoir sa récompense. Mais il ne s’agit là que d’une première ouverture
sur l’enjeu de l’amour. Car il ne s’agit pas tant d’aimer l’autre que de
découvrir la source de notre amour, Dieu lui-même.
″Garder sa vie″, c’est prendre le risque de
nous arrêter aux évènements de nos vies, et surtout à ceux qui établissent une relation
affective. Nous nous enfermons alors sur nos propres façons d’aimer sans jamais
rechercher où s’origine notre amour.
″Perdre sa vie″, c’est la donner, en acceptant
de laisser le Christ traverser nos affections humaines pour parvenir, avec lui,
à la révélation de Dieu qui fonde tout amour. Aimer le Christ plus que tout,
perdre sa vie pour lui, c’est vraiment nous débarrasser de tout amour possessif
pour aimer, jusqu’au don total de nos vies ; c’est accepter l’expérience
pascale en suivant le Christ là où il va (deuxième lecture).
🞽 Reconnaître l’envoyé.
A l’époque de la Bible, tout hôte, mais
surtout celui dont on reconnaissait la sainteté, était considéré comme l’envoyé
de Dieu et méritait le respect dû à celui qui l’envoyait (première lecture, évangile).
Savoir apprécier les valeurs dont témoignent les vies de ceux et celles que
nous côtoyons, c’est commencer à reconnaître la présence constante du Christ
dans nos vies quotidiennes. Nous le ferons d’autant mieux que nous aurons
appris à lire les rites et les gestes de la messe : tous nous parlent du Christ
et nous dévoilent un aspect, peut-être moins connu ou peu accentué, de sa
personne et de sa mission. L’ayant repéré au cours de la célébration, nous le
reconnaîtrons plus facilement ensuite dans les signes de la vie courante.
🞽 Choisir le Christ
Aucun
de nous n’ignore l’importance et l’impact des choix posés dans une vie. En
particulier quand ces choix fondent une existence entière, et qu’ils en sont la
colonne vertébrale. Jésus semble donner, pour qui veut le suivre, des repères
aussi indispensables qu’incontournables. Celles et ceux qui veulent le suivre
doivent prendre conscience de l’importance des ruptures et des choix à poser
pour être ouvrier du Royaume. Jésus ne nous dit pas qu’il ne faut pas aimer
père, mère, enfants, et même notre propre vie. Il nous invite de manière
radicale à poser les choix fondateurs qui donneront à notre vie une réelle
capacité à aimer comme lui-même nous a aimés. Suivre le Christ, choisir le
Christ pour maître et pour ami, suppose un renoncement radical et sans appel à
ce qui n’a rien à voir avec l’Évangile. C’est à cela que le Christ appelle ses
disciples. Hier, comme aujourd’hui encore !
Vivre l’Évangile change tout dans la vie de
celui qui choisit le Christ pour maître et pour ami. Vivre l’Évangile, c’est
donner à notre vie la source où puiser ce dont nous avons besoin pour être
Visage du Christ pour nos frères.
Prière d’enfant.
Le matin au réveil :
Me voici Seigneur, ma journée est pour toi.
Je veux la vivre avec toi.
Béni sois-tu Seigneur, au début de ce jour.
Béni sois-tu pour ceux que je vais rencontrer.
Donne-moi ton Esprit saint pour que je fasse
ce qui te plaît.
Donne-moi ton Esprit saint pour que je vive
dans ton amour. Baptiste
(11ans)