Première
lecture : Gn 1, 1 – 2,2
Psaume 103 :
Refrain : O Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la
terre
Deuxième
lecture : Ex 14, 1b – 15,1a
Cantique de
Moïse : Chantons pour le Seigneur ! Eclatante est sa gloire !
Troisième
lecture : 55, 1 – 11
Cantique d’Isaïe
12 : Exultant de joie, vous puiserez les eaux aux sources de salut.
Epître aux Rm 6, 3b–11
Psaume 117 :
Alléluia
Evangile : St Mt
28, 1 - 10
Veillée Pascale
Le élébrant rappelle que Dieu est
feu d’amour et lumière. Il bénit le feu. Le nouveau cierge
pascal, qui symbolise le Christ ressuscité, est allumé avec une flamme
provenant de ce feu. On commence la procession de la lumière qui pénètre dans
l’église obscure et qui manifeste la sortie des ténèbres à la suite du Christ. À l’entré de l’église le diacre
tient le cierge élevé et chante "lumière du Christ" et l’assemblé
répond "Nous rendons grâce à Dieu et chante "Joyeuse lumière,
splendeur éternelle du Père, saint et bienheureux Jésus-Christ". Au milieu
de la nef, on renouvelle l’acclamation et la lumière est transmise aux cierges
des fidèles. On est pris par ces centaines de bougies qui brillent dans la
nuit. Après une troisième acclamation au pied de l’autel, le diacre chante
" l’Exultet".
Veillée Pascale - La liturgie de la parole
Puis c’est une longue
et très riche liturgie de la Parole qui évoque toute l’histoire du salut.
Chaque texte met en évidence un aspect du mystère pascal, en le référant au
baptême qui incorpore au Christ ressuscité. Le rituel propose sept lectures,
mais il est possible de n’en faire que deux. Comme lectures, on choisi souvent
le poème de la création (Genèse 1,1 -2,2), l’épreuve d’Abraham (Genèse
22,1...18), la sortie d’Égypte, le passage de la mer rouge (Exode 14,15 -
15,1), le don d’un esprit nouveau (Ezékiel 36,16-18). Au moment du Gloria
solennel, on fait sonner joyeusement les cloches qui sont restées silencieuses
depuis le Jeudi saint. St Paul ( Rm 6/3-11) donne le sens du baptême qui nous
fait participer à la mort et à la résurrection du Christ.
L’évangile chanté, si
cela est possible, marque le sommet de la liturgie de la parole. Il rapporte
qu’au matin de Pâques, les femmes ont trouvé le tombeau vide et qu’un ange leur
a annoncé la résurrection de Jésus. Le texte varie selon les trois années
liturgiques (Année A Mt 28/1-10, Année B Mc 16/1-8, Année C Lc 24/1-12).
Veillée Pascale - La liturgie baptismale
* On célèbre ensuite la liturgie
baptismale, la liturgie du baptême car la nuit de la Résurrection est, par
excellence, la nuit de la naissance à la vie nouvelle dans le Christ. Après
avoir chanté la litanie des saints (qui remplace la prière universelle) et
procédé à la bénédiction de l’eau baptismale, le célébrant baptise les
catéchumènes, s’il y a lieu. Le baptême par immersion des petits enfants laisse
une impression inoubliable. De toute façon, on fait la rénovation de la
profession de foi baptismale et l’aspersion des fidèles en mémoire de leur
baptême. Lorsque c’est l’évêque qui baptise des adultes, il leur donne
normalement aussi la confirmation.
Ténèbres du samedi
Saint
Le Samedi Saint est
un jour sans sacrements, à part celui de la réconciliation et de la pénitence.
L’absence d’Eucharistie (la communion n’est conférée qu’en urgence, en tant que
viatique), de baptêmes (qui attendent la grande nuit de Pâques), ou d’autres
manifestations de notre salut laissent la place à une magnifique célébration :
celles des « Ténèbres ».
LA VEILLÉE PASCALE (Vigile pascale) - La
liturgie de la lumière
La Veillée Pascale ne
peut commencer qu’après la tombée de la nuit. La célébration commence par la
bénédiction du feu nouveau. Un grand feu est allumé si possible à l’extérieur
de l’Eglise, sinon à l’intérieur.
Le long silence du
samedi Saint cesse ! La nuit de la joie et de la délivrance s'ouvre.
Nuit de veille, nuit
de vie
Au cours du rituel de
la Pâque juive, on veille pour faire mémoire de Dieu qui, le premier, a veillé
pour faire passer son peuple de l’esclavage à la liberté. La Pâque chrétienne
est, elle aussi, une veille pour commémorer le passage du Christ – et par
extension, le nôtre – de la mort à la vie.
Le samedi saint est,
pour les chrétiens, un jour de silence, d'attente et de recueillement. Ils
méditent sur les souffrances de Jésus Christ, sa mort et sa mise au tombeau. La
célébration de la Résurrection commence le samedi soir lors de la veillée
pascale.
Nuit de veille, nuit
de vie
Au cours du rituel de
la Pâque juive, on veille pour faire mémoire de Dieu qui, le premier, a veillé
pour faire passer son peuple de l’esclavage à la liberté. La Pâque chrétienne
est, elle aussi, une veille pour commémorer le passage du Christ – et par
extension, le nôtre – de la mort à la vie.
Le Samedi saint est
ce linge étendu sur nous du deuil, du grand silence, du vide et de
l'anéantissement où nous foulons notre désespoir comme la grappe pressée de la
promesse d'où sortira la vie au cours de la nuit pascale.
La Pâque juive est
une veillée où l'on fait mémoire de Dieu qui, le premier, a veillé pour faire
passer son peuple des ténèbres à la lumière; la Pâque chrétienne, elle aussi,
est une veille où les chrétiens ravivent leur mémoire : en cette nuit, Dieu
fait passer son Fils de la mort à la vie ...> la sortie d’Égypte fait entrer
le peuple dans la Première Alliance; le matin de Pâques fait entrer les
disciples du Christ dans la Nouvelle Alliance ...> avec Moïse, le peuple
juif passait de l'esclavage à la liberté; en Jésus, qui nous libère de la nuit
du péché, nous passons à une vie nouvelle ...
Et parce qu'elle est mémoire des merveilles réalisées par le Dieu de l'Alliance, la Veillée pascale est action de grâce. Faire mémoire commence par dire merci : merci pour les merveilles accomplies pour le peuple choisi, merci pour celles accomplies pour le nouvel Israël. Il reste que toute Veillée pascale doit nous laisser une faim. Certes, le Christ est ressuscité; certes, il se donne à nous dans sa Parole et dans son Corps. Mais sa seigneurie n'est pas encore pleinement accomplie.
Et parce qu'elle est mémoire des merveilles réalisées par le Dieu de l'Alliance, la Veillée pascale est action de grâce. Faire mémoire commence par dire merci : merci pour les merveilles accomplies pour le peuple choisi, merci pour celles accomplies pour le nouvel Israël. Il reste que toute Veillée pascale doit nous laisser une faim. Certes, le Christ est ressuscité; certes, il se donne à nous dans sa Parole et dans son Corps. Mais sa seigneurie n'est pas encore pleinement accomplie.
Prière :
Dieu vivant, Père
aimant et fidèles, tu es venu dissiper nos ténèbres
Comme le jour se lève
à la fin de la nuit.
Que toute la terre
t’acclame aujourd’hui,
Car tu as fait
resplendir la lumière de la vie
en relevant de la
mort ton Fils bien-aimé.
Par l’eau du baptême,
tu as voulu nous libérer de nos idoles.
Mets en nous ton
Esprit saint
Et que ton printemps
réjouisse tous les cœurs !
″RESSURECTION
DU SEIGNEUR″
• Pour entrer dans la résurrection
du Christ, dans le sens, de ce que signifient Pâques pour nos vies, nous avons
fait ensemble tout un parcours, une longue veillée parsemée de symboles. Et
d’abord ce feu brillant dans l’obscurité. Ce cierge dont nous avons suivi la
lumière. Sa flamme que nous avons reçue et qui peu à peu a illuminé toute la
nef de cette église.
• À Pâques, un feu a
pris dans le cœur des apôtres, et peu à peu, il s’est répandu dans le monde, il
a traversé les siècles. Il est venu jusqu’à nous ce soir.
•Je suis venu allumer un feu sur
la terre, a dit Jésus : ne laissons pas mourir ce feu ! Ce soir, le
Christ ressuscité nous refait gardiens de ce feu, porteurs du feu de son amour
pour en réchauffer la terre, pour en réchauffer nos frères.
Nous avons, ensuite,
ouvert longuement les Écritures : elles nous ont parlé de ce que Dieu veut
faire pour nous : il vient nous créer et nous recréer sans cesse -pour que
nous mettions de la vie et de la beauté autour de nous ; pour que nous prenions
soin de sa création. Il vient aussi pour nous mettre en exode : nous
libérer de ce qui nous emprisonne, de ce qui nous empêche d’avancer, du mal qui
détruit. Il vient sans cesse nous tirer du côté de sa lumière, du côté de la
vie et de la vraie liberté. Isaïe nous a dit que l’amour de Dieu pour nous et
sa Parole sont comme une eau qui féconde nos vies, qui apaise nos soifs les
plus profondes.
• C’est ce qui se passe dans le
baptême : nous avons été plongés pour toujours dans l’amour de Dieu et
dans son pardon. Le baptême est une chance merveilleuse, laissons-nous,
replonger avec joie dans ce sacrement où Dieu est venu à notre rencontre pour
faire de nous ses enfants bien-aimés. Ce soir il revient vers et nous dit à
nous aussi ce qu’il a dit à Marie-Madeleine et son amie Marie au matin de
Pâques : Je vous salue ! Dans le texte écrit par saint Matthieu
en grec, c’est plus exactement : Soyez dans la joie -et il
ajoute : Soyez sans crainte. C’est ce que le Christ ressuscité nous dit
à chacun cette nuit. Quoique nous vivions dans notre cœur, il vient à notre
rencontre nous apporter sa joie, plus forte que nos peurs, plus forte que toute
mort.
• Dans son évangile, Matthieu dit
que, devant le tombeau, les grands-prêtres avaient mis des gardes : pour
que Jésus reste bien enfermé dans ce tombeau scellé… Ils sont là un peu comme
des gardiens de la mort. L’actualité nous le montre hélas : dans ce monde,
les gardiens de la mort ne manquent pas. Mais ce que Pâques vient nous dire,
c’est que Dieu est plus fort que la mort. La mort peut blesser, parfois
durement. Mais elle n’aura pas le dernier mot, telle est notre foi. Les
chrétiens d’Orient persécutés nous le montrent : ils ont leurs martyrs
mais ils gardent foi et espérance ; même dans la nuit, ils sont fidèles.
• Ces deux femmes qui ont fait
l’expérience bouleversante que Jésus est vivant : Jésus nous les envoie à
nous aussi ses disciples d’aujourd’hui : pour relancer notre foi, et nous
allons la proclamer dans un moment tous ensemble avec feu, avec
confiance !
Jésus envoie ces femmes,
mais il nous envoie nous aussi. Face à ces gardiens de la mort, qui maintenant
sont morts de peur, le Ressuscité nous envoie pour être là où nous sommes des
gardiens de la vie, des gardiens de l’amour, des gardiens du pardon.
• Comme Jésus le leur demande, ces
femmes vont partir avec les disciples en Galilée. La Galilée, c’était le lieu
d’où venaient les apôtres. C’est là qu’ils avaient leur famille, leur village,
leur métier
C’est là que Jésus
nous envoie, dans nos vies ordinaires, dans notre quotidien, en plein
monde : c’est là que nous pourrons voir que Pâques cela se passe
aujourd’hui, que la résurrection est à l’œuvre maintenant : quand nous
continuons de faire ce que Jésus faisait et qu’il nous demande de faire avec
lui, par lui, en lui.. Comme lui : relever nos frères et nos sœurs ;
comme lui relancer la vie par notre amitié envers tous, dé-paralyser ceux que
fige le manque d’espérance, exorciser le mal, pardonner, réconcilier… Oui, être
des gardiens de la vie. Être aussi gardien de Dieu dans ce monde où on le met
souvent à la périphérie, comme la dernière de nos préoccupations. Nous allons
veiller sur la vie de la foi, celle de nos communautés et donner à d’autres le
goût de devenir disciples du Christ.
Et cette joie-là nul
ne pourra vous la ravir !