Première lecture: Is
60, 1-6
Psaume : 71
Refrain: Toutes les
nations, Seigneur, se prosterneront devant toi.
Deuxième lecture :
Ep 3, 2-3a. 5-6
Evangile: Mt
2, 1-12
PU: Ô,
Christ, Emmanuel, exauce-nous
Définition: … L’Épiphanie… !
● Ils venaient on ne sait d’où,
mais une chose est certaine c’étaient des étrangers.
Ils
avaient quitté leur pays pour une raison mystérieuse, personne ne sait
pourquoi.
Ils
étaient sans doute à la recherche d’une meilleure étoile, d’une meilleure
sécurité ou tout simplement d’un sens à leur vie.
Ils
n’étaient pourtant pas n’importe qui, comme on dit, c’étaient des
diplômés dans leur pays. Mais toute leur
science ne suffisait pas à leur donner une raison de vivre, leur grand savoir
ou leurs richesses ne suffisaient pas à leur procurer le bonheur.
Ils
prirent le risque de quitter leur bureau et leurs livres et se mirent en route
pour trouver la réponse, ou plus exactement pour trouver celui que tout le
monde appelle « Dieu ». Mais où trouver ce Dieu qui viendra donner
sens à leur vie ? Tout naturellement ils se dirigèrent vers la ville
sainte, la soi-disant capitale de Dieu avec ses temples et ses édifices
prestigieux.
Mais
là comme dans toutes les autres villes qu’ils avaient traversées, ils
trouvèrent un homme puissant et redoutable, ici il s’appelait Hérode. Ils
trouvèrent aussi des prêtres et des pharisiens, des spécialistes en religion
qui connaissaient tous les commandements et leur catéchisme par cœur. Ils
avaient la réponse à tout. C’étaient des gens très sûrs d’eux-mêmes, ils
n’avaient même plus besoin de chercher puisqu’ils ne se posaient plus de
questions. Très forts en théorie, ils l’étaient beaucoup moins en
pratique.
● Les mages, en hommes
intelligents, comprirent vite et quittèrent la ville en se disant qu’ils n’y
reviendraient jamais puisqu’ils n’y avaient pas trouvé Dieu.
Ils
repartirent donc comme guidés par une étoile, une lumière intérieure qui les
conduisit jusque dans une espèce de grotte où un enfant nu était couché sur la
paille, bien loin des palais scintillants. Ils se prosternèrent, lui offrirent
ce qu’ils avaient de meilleur.
● Les années passèrent et
l’histoire ne cessa de se répéter, chaque siècle connu ses Hérode puissants et
cruels qui usurpaient tous les biens au mépris de leur peuple. Mais heureusement,
tout au long des siècles il y eu aussi des mages, poussés par un feu intérieur,
que certains appelleront « le feu de l’Esprit », qui se mettront en
route, humblement, patiemment pour aller au devant de ces visages souffrants,
oubliés, douloureux et qui y reconnaîtront le visage de Dieu.
● Mes chers amis, aujourd’hui rien
n’a changé, même dans un pays de cocagne comme le nôtre, nous voyons une
minorité de plus en plus riche, détenant tous les pouvoirs et une majorité
vivant dans une situation de plus en plus précaire, désastreuse. Oui, il ne
faut pas aller très loin sur la route pour rencontrer des hommes qui se
débattent dans leur misère, leur souffrance et leur solitude, et qui ne voient
pas comment ils pourront un jour en sortir.
● En ce début d’année, je vous
souhaite de rencontrer Dieu là où il se trouve vraiment, le rencontrer
mais aussi le servir en lui donnant ce que vous avez de meilleur. Je vous
souhaite également d’aider celles et ceux qui le cherchent encore dans
les villes saintes et les grandes cathédrales, les aider à se remettre en route
pour le trouver vraiment dans la fragilité de leur vie. Je vous souhaite aussi
de découvrir ce Dieu qui vient remplir nos vides, combler nos pauvretés et
raffermir notre fragilité, en un mot, le Dieu qui nous fait advenir à une
véritable humanité. . Avançons et regardons vers le bas alors nous pourrons le
voir, nous agenouiller, nous abaisser car il est toujours sur la paille
aujourd’hui.
🖝 Le coin des enfants : L’Épiphanie :
Les
mages de Matthieu sont des sages, des savants, des gens importants (la porte
des rois leur est ouverte). Et pourtant... ils n'hésitent pas à s'incliner
devant un enfant. Malgré toutes leurs connaissances, ils savent rester
humbles. Pour s'approcher du mystère de Dieu, sans doute faut-il garder un
cœur empli d'humilité ("Heureux les pauvres de cœur!")
Les
mages de Matthieu sont des étrangers, des païens. Ils ne font pas partie du
peuple de Dieu.
Dieu n'a semble-t-il, jamais fait Alliance avec eux... On pourrait penser
qu'ils n'ont aucune chance d'approcher le Royaume. Pourtant, ce seront les
premiers à adorer Jésus, à entrer dans l'Alliance.
Une clé de leur mystère: ce sont des chercheurs, c'est à dire des personnages
qui ont une faim, une soif de découvrir et aussi un vide, un creux à combler...
Ils sont toujours en recherche, toujours en marche! Même si nous sommes enfants
de Dieu, n'oublions pas de toujours chercher... ("Heureux ceux qui ont
faim et soif...")
Les
mages de Matthieu n'hésitent pas à tout quitter, à tout abandonner, à se
laisser déplacer à la vue d'un signe durable, à la vue d'une étoile qui se lève...
(L’étoile symbolise le Don de Dieu, Don qui aide à découvrir l’essentiel).Pour
marcher sur le chemin de Dieu, il faut être prêt à abandonner beaucoup. En
quittant certaines habitudes, nous pourrons nous ouvrir plus pleinement au Don
gratuit de Dieu.
Les
mages sont des êtres emplis de confiance et cette confiance les
entraîne vers une très grande joie (Mt 2,10), une adoration (Mt 2,11) et une
offrande. La confiance, l'adoration, l'offrande pourront rappeler le chemin
d'Abraham et celui de tous les marcheurs du Royaume de Dieu. Dieu désire
vraiment notre bonheur: Heureux!.....