06 novembre 2021

32ème dimanche ordinaire – Année B >>>

Première lecture : 1 R 17, 10-16
Psaume : 145
Refrain : Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur !
Deuxième lecture : He 9, 24-28
Evangile : Mc 12, 38-44
PU : Ô, Seigneur, écoute nos appels !


PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

â Pour la semaine qui vient à méditer sur : Le don.

Deux figures de veuves dominent aujourd’hui la liturgie de la parole : la veuve de Sarepta, dont la générosité est récompensée grâce au prophète Élie, et la femme pauvre qui, selon l’évangile de Marc, vient déposer deux piécettes dans le tronc du temple. Le miracle relaté dans la première lecture nous apprend que seuls les pauvres sont capables d’accueillir comme un don de Dieu les biens que multiplie l’amour fraternel. Seul un pauvre de la trempe d’Élie est suffisamment désencombré de soi pour que Dieu agisse à travers lui. Quant à la veuve du Temple, elle symbolise en un sens la conduite de Dieu lui-même. Alors que les riches prennent sur leur superflu, la pauvre femme a pris sur son indigence ; elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre. Comme Dieu, lorsqu’il livra son Fils.

â Pour la semaine qui vient : Un cœur de pauvre.

NOUS CONNAISSONS TOUS le comportement de l’homme qui aime se donner une belle apparence et cacher aux yeux du monde son être véritable. Nous aimons nous donner à voir aux hommes ainsi qu’à nous-mêmes à travers nos paroles comme à travers nos actes. À cette hypocrisie que Jésus dénonce chez les scribes, s’oppose la discrétion d’une pauvre veuve devant laquelle il s’émerveille (évangile). Jésus vient nous apprendre à voir au-delà du spectacle visible du monde et nous conduire à la révélation de l’invisible à l’œuvre dans un cœur capable de tout donner. La veuve de l’évangile a su découvrir, sans doute avec le temps qui convient à l’épreuve du deuil, qu’elle n’avait plus d’autre appui que Dieu seul.  

â Pour la semaine qui vient : une vie offerte.

Trois catégories de personnes, souvent évoquées ensemble, inspiraient la pitié dans l’ancien Israël : l’immigré, la veuve et l‘orphelin. N’opprimez pas l’immigré, l’orphelin ou la veuve, déclarait Dieu par Jérémie, et le psaume de cette messe affirme : Le Seigneur protège l’étranger. Il soutient la veuve et l’orphelin. La veuve, en particulier, était socialement fragile. Privée de son mari, elle tombait souvent dans la pauvreté. L’évangile et la première lecture de cette messe mettent  en scène en deux veuves, pauvres l’une et l’autre. On s’attendrait à ce que la Bible exhorte, dans ces passages également, à leur venir en aide. De façon inattendue, la situation est renversée. Ce sont ces pauvres qui deviennent bienfaitrices.

Voir comme Jésus 

Depuis les origines, Dieu ne cesse de nous montrer qu'il est capable de faire des merveilles avec peu de choses :

- son souffle sur un peu de terre et voici l'homme à son image et à sa ressemblance,  

- sa présence amoureuse au cœur de la pauvreté offerte et voici la vie,  

- sa bénédiction sur du pain et des poissons et voici la profusion,

- sa parole sur du pain et du vin  et voici son corps et son sang,

- son pardon sur nos péchés et voici la joie et la paix.

Depuis les origines, Dieu désire continuer son œuvre, mais il ne veut pas la continuer sans nous. Il ne demande pas grand chose, il souhaite seulement que chacun lui apporte le " vrai " de son être, de sa personne. 

Que donnons-nous : des choses ? Des gestes ? Notre cœur ? 

Que donnons-nous? 

Le Don

Prends ton sourire et donne-le à celui qui n'en a jamais eu.

Prends un rayon de soleil et fais-lui percer les ténèbres.

Découvre une source et purifie celui qui est dans la boue.

Prends une larme et dépose-la sur le visage de celui qui ne sait pas pleurer.
Prends le courage et mets-le au cœur de celui qui ne peut plus lutter.
Découvre un sens à la vie et partage-le avec celui qui ne sait plus où il va.
Prends dans tes mains l'Espérance et vis dans la lumière de ses rayons.
Prends la bonté et donne-la à celui qui ne sait pas donner.

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