03 juillet 2021

14ème dimanche ordinaire – Année B >>>

Première lecture : Ez 2, 2-5
Psaume : 122
Refrain : Nos yeux, levés vers le Seigneur ; attendent sa pitié.
Deuxième lecture : 2 Co 12, 7-10 
Evangile : Mc 6, 1-6


Définition "les prophètes" 

 Moi, les histoires de famille… Moins je m'en mêle, et mieux je m'en porte! Oh, pas d'abord par paresse, mais parce que c'est en général tellement compliqué. Trop souvent, à vouloir arranger les choses, on ne fait que les envenimer. Ne serait-ce qu'au sein de notre propre famille. En tout cas, Dieu lui-même semble avoir des problèmes de famille, et des gros!

C'est d'abord son peuple, le Peuple de Dieu qu'il qualifie de: "nation rebelle qui s'est révoltée contre moi". Ouf! Rien que ça! C'est ensuite son Fils, son Fils unique, qui n'arrive pas à se faire entendre dans son propre village. Et même St Paul, le dévoué St Paul, qui reconnait avoir en sa chair "une écharde, un envoyé de Satan qui est là pour me gifler".

Revenons à l'Evangile. Apparemment, et au moins depuis le début de son ministère public, Jésus n'habite plus à Nazareth, le village de son enfance, mais à Capharnaüm dans la maison de Simon Pierre. Cela se comprend aisément: Capharnaüm est une ville-carrefour, alors que Nazareth reste un village paumé, à l'écart de tout. En plus, visiblement, ça ne se passe pas très bien entre Jésus et sa famille: on veut le faire enfermer parce que, pense-t-on, "il a perdu la tête ? " Malgré tout –et c'est le texte que nous venons d'entendre- Jésus revient dans son village. Et là, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il fait un gros flop. Bon… l'évangile essaie d'atténuer un peu les choses: beaucoup sont "frappés d'étonnement", Mais la réalité est là. On ne l'écoute pas, il ne peut faire aucun miracle, et lui-même s'étonne de leur manque de foi. Histoire de famille? Oui, et qui préfigure le rejet du Christ par son propre peuple.

"Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa parenté, et sa maison". Mais il y a plus: Jésus découvre sans doute peu à peu que sa mission l'appelle plus loin, au-delà des barrières et des frontières: "Alors, il parcourait les villages d'alentour en enseignant". Et sa mission sera universelle, pour les hommes du monde entier, et de tous les temps. Reste que… histoire de famille quand même. Nous sommes aujourd'hui enfants de Dieu. Par notre baptême, nous partageons la même dignité. Avec lui et en lui, ressuscités.

Mais quelle sorte de famille sommes-nous réellement? Une famille ouverte, accueillante, ou au contraire une famille fermée sur elle-même, renfrognée sur ses propres problèmes, incompréhensible et inaccessible pour les autres? Je me demande si nous ne sommes pas nous aussi, et je me mets dedans, un "peuple de rebelles". Rebelles à la Parole de Dieu, aux exigences de l'amour, rebelles à l'Evangile du Christ, Jésus notre frère. Tant de paroles du Christ nous choquent, nous heurtent ou, à tout le moins, nous paraissent inaccessibles: "Aimez vos ennemis" "Va, vends tout ce que tu as et suis-moi" "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés".

Ces paroles, et tant d'autres nous paraissent tellement radicales que, bien souvent, nous préférons ne pas les entendre, ou alors, comme les proches de Jésus, nous nous disons simplement: "Il a perdu la tête". Pourtant, c'est vrai, Jésus nous aime, plus que nous n'aimons notre propre famille. Il nous a aimés jusqu'à la croix. Il nous a aimés jusqu'au matin de Pâques. Et là, tout simplement, il nous dit: "Allez, viens, je t'attends. Parce que tu es de ma famille, parce que tu es mon frère, ma sœur. Parce que je t'aime." Crois seulement: ma puissance donne toute sa mesure dans ta faiblesse.

E Le coin des enfants : Définition : Les prophètes.

Y a-t’il des prophètes aujourd’hui ? Quand les médias parlent aujourd’hui de :″ prophètes″, Ils désignent des personnes qui ont su prévoir des évènements importants : comme s’ils avaient prédit l’avenir. Le prophète biblique, lui est inspiré par Dieu qui l’envoie. Il ne se contente pas de parler, mais sa manière de vivre devient ″parlante″, c’est une parole en acte. C’est aussi ce qui caractérise ceux que l’Église appelle volontiers aujourd’hui des prophètes : des hommes et des femmes qui, au nom de l’Évangile, dénoncent les injustices dues à certaines habitudes et mentalités, et travaillent à les combattre. Tout le monde connaît l’abbé Pierre, Sœur Emmanuelle etc…, mais ils sont nombreux les croyants qui agissent pour changer quelque chose autour d’eux et  ″annoncer aux pauvres le Bonne Nouvelle″. Ils appellent à la conversion, au changement de nos modes de vie, et nous sommes transformés à leur contact ; ils font découvrir une exigence de l’Évangile négligée ou oubliée.

Les prophètes seront toujours des gêneurs, mais des gêneurs indispensables, puisque sans eux, la foi risque de se scléroser en habitudes et la parole de Jésus, de n’être plus que des formules anciennes sans rapport avec la vie. Ils apportent en même temps des paroles d’espérance, rappelant la présence de Dieu qui n’abandonne jamais ceux qui souffrent. Dieu qui a parlé par les prophètes, puis par son Fils, continue de nous appeler à vivre dans son Alliance.

Vive les vacances

Tu as mérité de te reposer après « l’effort le réconfort »

Le jour de ta première communion, de ta profession de foi, de ta confirmation.

« Le Seigneur a fait sa demeure en toi ».

Ne l’oublie pas quand tu t’amuses, quand tu chantes, quand tu danses, et surtout quand tu pries  Rend-Lui visite, afin que Lui t’habites, reçois-le  dans ton cœur comme la première fois : Il t’attend 


PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE

â Profitons des vacances pour méditer sur : les prophètes.

Quel est donc cet homme ? Nous suivons Jésus dans son pays. Comme s’il entrait aujourd’hui un dimanche dans une église – par exemple, ce dimanche, dans notre église. Il se mettait, lui à mire la parole et à prêcher. Nous demanderions-nous, au bout d’un moment : «mais d’où il sort cela, de quel droit dit-il cela ? D’où parle-t-il ?» Serions-nous choqués ? La chronique dirait-elle : Il est venu chez les siens, et ils l’ont mal reçu» ? Trouverait-il dans son pays, dans sa famille, dans sa maison, finalement, l’incrédulité ? Comme avant lui, déjà, un Ézékiel avait été en butte à la dureté de cœur des gens de son pays, lui que le Seigneur précisément avait dépêché «vers ce peuple révolté comme Moi»… Quelle foi il faut pour accueillir la Parole de Dieu !

â Profitons des vacances pour méditer sur : La résistance au Royaume.

Nous pensons connaître une personne et, lors d’un évènement ou dans une situation particulière, nous découvrons qu’elle n’est pas celle que nous pensions. Est-ce alors une occasion de mieux nous interroger sur son identité ou allons-nous l’enfermer dans une image toute faite et refuser l’effort de la découvrir davantage ? La parole de Jésus : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison (évangile) nous fait entrevoir la résistance de l’homme à accueillir le mystère de sa personne, et plus encore pour ceux qui se disent familiers. La puissance de sa parole, l’efficacité de ses actes révèlent son identité. Mais Jésus, comme son Père, respecte infiniment à la liberté de l’homme et lorsque sa parole ne rencontre pas une oreille attentive ni un cœur ouvert, elle ne peut porter du fruit. Pour accueillir le Royaume et demeurer dans l’amour qui unit le Père et le Fils, il nous maintenir avec Jésus, une relation intime où nous n’avons jamais fini de le connaître. Aujourd’hui, lorsque l’Église se rassemble pour célébrer l’eucharistie, elle rend présent ce mystère du Royaume parmi les hommes, que ceux-ci l’ «écoutent ou qu’ils n’écoutent pas» (première lecture).  

â Profitons des vacances pour méditer sur : Reconnaître les messagers de Dieu.

Dieu a besoin des hommes″, titrait jadis un roman. Car il se sert des hommes pour parler à d’autres. Cela pourrait être des personnes de notre entourage, des proches, des amis ou notre curé sans qu’ils soient des prophètes, il peut arriver que Dieu nous parle par eux à des moments importants de nos vies. Telle est la manière de faire qu’il a adoptée dans la révélation biblique : ce ne sont pas les phénomènes naturels (orages, tempête, soleil) qui transmettent ses paroles, mais des êtres humains. Il y a des hommes et des femmes qui parlent au nom de Dieu. Certains le disent explicitement ; d’autres le laissent deviner. Mais de tout temps s’est posée la nécessité du discernement : telle personne qui prétend porter un message est-elle vraiment chargée de mission par Dieu.  Les faux prophètes n’ont pas manqué, et ils ne manquent pas de nos jours non plus. Ils ont souvent du succès à l’audimat. Sommes toujours capables d’accueillir sa Parole sans cesse nouvelle, souvent dérangeante ? Est-ce que j’accepte d’entrer dans son mystère et d’affirmer, en pleine conscience, que nous croyons qu’il est le Messie, fils de Dieu ? La profession de foi nous y invite chaque dimanche.

â Une parole à méditer pour cette semaine.

Ne mettons pas Dieu en vacances, car pendant les vacances, Dieu nous invite, et il nous aime, et nous allons à sa rencontre. Dieu ne prend pas de vacances il nous attend, comme d’habitude avec patience, tout en nous laissant libre. Pendant les vacances, il y a des chrétiens qui se rassemblent le dimanche… et donc aucune excuse. Un choix difficile peut-être, mais il vient nous rejoindre, il se fait proche des hommes…nous pouvons l’écouter, lui parler, lui demander comment  faire pout être en communion les uns avec les autres.

Les textes de l’Ecriture se chargent bien, s’il le fallait, de nous rappeler, que le Seigneur nous parle. Ce qu’il nous a dit en ce dimanche concerne chacun, en sa vocation personnelle : je t’envoie, et ma grâce te suffit pour affronter les difficultés qui ne te seront certainement pas épargnées… L’été, pour la plupart d’entre nous, nous offre du temps : le temps de nous poser un peu, de réfléchir, de faire le point, de faire le bilan.

âPour la semaine qui vient : Une méditation.

Les prophètes sont des messagers de Dieu. A travers eux, le Seigneur communique avec son peuple. Souvent, ils dérangent. Ils annoncent qu’être fidèle à Dieu n’est pas facile. A leur suite, les chrétiens sont appelés à éclairer le chemin qui mène à Dieu.

ÜUn grand Merci à tous les bénévoles

Je voudrais exprimer ma gratitude envers les nombreux bénévoles qui s’impliquent, avec générosité,  dévouement et  passion, pour les différents projets, vous êtes toujours prêt à répondre à l’appel, vous êtes tous et toutes des perles rares que nous apprécions. Du fond du cœur merci. Merci : un petit mot de cinq lettres seulement, et pourtant si important pour vous encourager à poursuivre vos activités à la rentrée.

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