Première lecture: Dt 8, 2-3.14b-16a
Psaume : 147
Refrain : Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Deuxième lecture : Co 10, 16-17
Evangile: Jn 6, 51-58
PU: Toi qui nous aimes, écoute-nous Seigneur.
Définition: …Le Saint Sacrement
● Aujourd'hui, tant de pays encore sont soumis à la faim. Même dans nos sociétés dites évoluées, des hommes, des femmes des enfants ne mangent pas à leur faim. Contre des situations de ce genre, les pouvoirs publics mais surtout des associations se mobilisent pour tenter de lutter contre ces fléaux. C'est dans ce climat que nous venons d'entendre la lecture du Deutéronome où Dieu ose dire à son peuple, par l'intermédiaire de Moïse, que la longue traversée du désert avait aussi pour but de faire éprouver la faim à son peuple.
● Éprouver la faim ! Je ne sais pas si cela vous est arrivé. C'est une expérience dure. C'est une expérience que bien des chrétiens n'ont plus guère l'occasion de connaître car le jeûne est devenu rare. C'était jadis le sens du jeûne qui précédait la communion. Pour communier, il fallait être à jeun. Il fallait avoir faim. Nous communions aujourd'hui plus facilement qu'autrefois. Nous sommes libres et par rapport à la confession qui devait précéder presque chaque communion et vis-à-vis de ce jeûne. Pourtant une autre dimension nous manque sans doute. Il manque la faim, il manque le jeûne, il manque l'approfondissement de notre désir.
● Le jour où, pour la première fois, il a célébré la fraction du pain, le jeudi saint, Jésus a dit : «J'ai désiré d'un grand désir manger cette Pâque avec vous ». Lorsque nous partageons le corps et le sang du Christ c'est d'abord à son désir à lui que nous répondons. Car ce qu'il a dit ce soir-là à ses disciples, il nous le dit encore aujourd'hui. Nous approcher de l'autel, au moment de la communion, pour recevoir le pain consacré, c'est combler ce désir de Jésus qui veut toujours partager cette Pâque avec nous. Comme il le dit dans l'Apocalypse, Jésus se tient à notre porte et il frappe. C'est lui qui est demandeur. Il attend que nous lui ouvrions la porte pour partager le repas avec nous.
● Notre désir à nous est parfois sans doute un peu court. Il n'est même pas exclu qu'il se glisse un peu d'habitude, de routine dans nos communions. Pour beaucoup d'entre nous c'est devenu comme naturel. À peine prenons-nous vraiment la peine de nous préparer à cette incroyable rencontre. Dans ce partage nous sommes associés à la communion de Jésus avec son Père dans le mystère de sa mort et de sa résurrection. Comme l'écrit l'Apôtre Paul, la coupe que nous bénissons est communion au sang du Christ. Elle est union au sang versé par amour pour le Père et pour nous.
● On n'est jamais seul quand on communie. Le désir qui nous y porte n'est pas seulement le nôtre. C'est celui de tant de gens dans le monde. Dans l'eucharistie, dans la prière, dans chaque rencontre avec le Christ, nous pouvons nous sentir comme les porteurs du désir de l'humanité. Tout à l'heure, juste avant la communion, je vais vous présenter le pain consacré. Je vous dirai alors : « Voici l'agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Dans chaque messe, c'est le désir de Jésus qui rencontre le désir des hommes et pas seulement le désir de ceux qui viennent communier.
● Il y a dans le monde tant de gens qui travaillent à ôter le mal de ce monde. Ce sont ces gens-là que nous représentons. Certains connaissent le Christ, d'autres l'ignorent ou le combattent mais la communion que nous faisons prend en compte cet immense effort de l'humanité. Jésus est venu pour que tous aient la vie. Cette vie qu'il communique en nous donnant son corps à manger, c'est au monde entier que, par nous, elle est communiquée. Nous accomplissons, par la communion, le désir du Christ qui est de rejoindre tous les hommes en un seul corps pour la gloire du Père.
🖝Le coin
des enfants : Le Saint Sacrement.
Le signe du pain et du vin:
Au cœur de la messe, le prêtre prend du pain et du vin; il remercie Dieu; il partage le pain et le donne. Le pain, c'est ce qui nourrit, ce qui permet de vivre, de grandir, de s'épanouir... Pour avoir du pain, il faut le travail de nombreuses personnes et Le Don de Dieu (la pluie, le soleil, la terre,...).
Le pain dit la vie, la vie venant du travail de l'homme et du Don de Dieu.
Le vin réjouit le cœur de l'homme. Comme le pain, il est fruit du travail des hommes et du Don de Dieu. Le vin dit la fête, la joie, la rencontre... Le pain et le vin disent le manque à combler pour vivre, pour vivre dans la joie...La parole:
Au cours de la messe, le prêtre prononce ces paroles: "Prenez et mangez, ceci est mon corps; prenez et buvez, ceci est mon sang." Ces paroles, ce sont celles que Jésus a prononcées au cours de son dernier repas. Ce soir là, Jésus a comparé son corps au pain et son sang (sa vie offerte) au vin. Le pain et le vin nourrissent et réjouissent le cœur de l'homme...
Jésus offre sa vie, il la donne pleinement pour nourrir, pour combler, pour ouvrir ses amis au Bonheur d'Une Rencontre Toute d'Amour. Lors du repas de La Pâque, le peuple juif réactualise le passage et le Don de Dieu: ce que Dieu a fait autrefois pour le peuple juif, Il le fait toujours aujourd'hui. Le repas de Jésus, qui est un repas pascal, n'est donc pas un repas du souvenir. C'est un repas du moment présent, un repas à réactualiser... Aujourd'hui, Jésus nous parle toujours; il se propose... "Veux-tu?""Veux-tu prendre ma main? Veux-tu te laisser entraîner sur le chemin du Père?"