15 mai 2020

6ème dimanche de Pâques — Année A >>>


Première lecture: Ac 8, 5-8.14-17
Psaume : 65 
Refrain : Terre entière, acclame Dieu, chante le Seigneur !
Deuxième lecture : 1P 3, 15-18
Evangile: Jn 14, 15-21 
PU: Seigneur, donne-nous ton Esprit pour bâtir ton royaume.


Définition: …L’Esprit Saint

Au moment d’un départ bien souvent les relations sont mises à vif. Vous l’avez sans doute déjà remarqué dans les aéroports, sur le quai des gares ou plus encore au chevet des mourants.
Les sentiments de présence et d’absence se bousculent et s’embrouillent. Les visages sont attristés, les sourires un peu forcés, les yeux brillants et sur les joues des larmes. On voudrait ne pas devoir se séparer. On a difficile d’accepter ou refuser de voir l’être aimé s’éloigner ou disparaître à nos sens.

Pour Jésus et ses amis, l’heure de la séparation se rapproche. La situation a pris des allures alarmantes. Le mouvement de haine contre lui s’est accentué et nous savons comment cela a tourné. Jésus, conscient de ce qui l’attend adresse à ses disciples des paroles pleines de sollicitude « Je ne vous laisserez pas orphelins ». dit-il.  Il prépare donc ses disciples à affronter ce douloureux bouleversement. Il sait que bientôt ceux-ci ne verront plus son visage et n’entendront plus ses paroles.  Eux qui étaient si fiers d’avoir été choisis par le maître non seulement vont être humiliés, mais alors qu’ils se sentaient si forts et assurés, ils seront envahis par la peur et l’incertitude. Tout cela Jésus le pressent, c’est pourquoi il veut aider les siens à passer de la proximité d’un Jésus visible à celle d’un invisible Jésus ; les aider à passer d’une présence charnelle à une présence tout autre, difficile à qualifier tellement elle peut être forte, tellement elle relève de l’Esprit et non plus du corps et des sens. La présence physique de Jésus n’étant que passagère, la présence par l’Esprit sera toujours avec eux. En ce moment de départ, Jésus lance donc une invitation à passer d’une présence du dehors à une présence du dedans.

Désormais l’essentiel ne sera pas d’avoir des apparitions du ressuscité, mais d’avoir un cœur de croyant pour percevoir Jésus dans le quotidien de la vie. Mais comme le souligne lui-même Jésus, si sa présence sera évidente pour ceux qui vivent dans l’Esprit étrangement « le monde », comme il dit, sera incapable de le percevoir !

Pourquoi cette discrimination ? Pourquoi y-a-t-il ceux qui peuvent percevoir la présence de Dieu et ceux qui ne le peuvent pas ? N’en va-t-il pas de même dans nos relations humaines ? Il y a des personnes à qui vous pouvez manifester votre amitié, votre sympathie et même votre amour mais qui n’entendent rien, ne voient rien et son incapables d’une quelconque réciprocité, ils semblent impénétrables et ne manifestent aucune sensibilité. Ainsi en-va-t-il avec Dieu, certains restent imperméables à l’action de l’Esprit, toute relation avec Dieu les laisse indifférents. Ils ne pourront donc ni le voir ni percevoir les signes de sa présence et de son amour.

Nous avons chacun une sensibilité différente, une sensibilité plus aiguisée chez les uns que chez les autres.  Il est vrai que certains considèrent la sensibilité comme un manque de virilité ou une faiblesse féminine, alors qu’elle est la qualité indispensable à l’amour.  
-Cette sensibilité à l’action de l’Esprit a sur nous un multiple effet :
C’est elle qui nous permettra de ressentir et goûter à la présence de cet hôte intérieur, discret et invisible.  Comme ce personnage qui s’appelait Zachée, l’Esprit de Dieu accueille celui qui désire faire chez lui sa demeure, habité au plus profond de son être.
-Cette sensibilité à l’action de l’Esprit, loin de provoquer une évasion hors de nos tâches terrestres, ravivera en nous l’enthousiasme et le dynamisme pour nous engager à vivre selon son commandement d’amour.

Même si autour de nous le monde semble se désarticuler, nous pouvons être assurés que c’est d’abord au cœur de la tourmente que l’Esprit de Jésus surgit pour nous relever et nous faire croire à la vie.  


🖝Le coin des enfants : Les fruits de l’Esprit Saint

Avant de mourir, Jésus dit des choses importantes: Jésus va mourir. Avant sa mort, il parle à ses amis. Il leur dit des choses très importantes, essentielles, des choses qui vont permettre à ses disciples de continuer la route de la meilleure des façons possibles. Voici l'une de ses paroles: "Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements." Jésus invite ses amis à rester dans l'Amour: Aimer Dieu, passer du temps avec Lui, passer ses jours avec lui, et aimer son prochain.

Le temps passé avec Dieu nous donnera la force d'aimer notre prochain.

Jésus n'oubliera pas ses amis, il priera le Père pour eux: Jésus va prier le Père pour que tous ses amis aient un défenseur toujours à leur côté. Un défenseur, c'est quelqu'un qui nous vient en aide dans les difficultés. Il nous soutient, nous accompagne, nous porte, nous encourage, nous aide à être plus fort. Si nous le voulons, nous ne sommes pas seuls. L'Esprit Saint peut vivre avec nous et en nous. Jésus aimerait nous voir entrer dans la communion avec le Père: Si nous aimons Jésus, nous allons suivre ses commandements et nous rapprocher du Père. Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements: Aimer Dieu et son prochain. Du Père, nous recevrons l'Esprit Saint demandé par Jésus. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera l’Esprit de vérité. Par la présence du Saint Esprit en nous, nous verrons et nous vivrons vraiment! Vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. Nous rentrerons dans la communion avec Dieu. En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. Jésus veut que nous ayons la même relation que lui avec son Père. 
Peut-être Jésus veut-il notre bonheur? Peut-être qu'il aimerait nous voir devenir semeur de joie, d'Amour, de douceur, de bonté,...

Connais-tu les fruits de l'Esprit Saint? « Le fruit de l'Esprit est amour, joie, paix, patience, bienveillance, bonté, fidélité (ou foi), douceur, maîtrise de soi.» St Paul aux Galates 5-22
 
Quelles dispositions pour communier?

-Communier non parce que nous le méritons, mais parce que nous avons besoin du Christ : Elles nous rappellent aussi notre foi, à l’instar de celle des juifs se faisant guérir par Jésus, n’est pas parfaite. Nous communions, non parce que nous avons besoin du Christ pour vivre : ″Celui qui me mange vivra par moi.″ L’Eucharistie est sacrement de la foi, aussi car elle la donne !

-Se réconcilier avec Dieu quand nous sentons que nous avons blessé son amour. Mais alors, peut-on communier en état de péché, Le péché est le refus d’amour que Dieu m’offre. Si je suis dans cet état passager de refus, il est incohérent de communier au sacrement de l’amour ! Si j’ai refusé cet amour dans les jours ou semaines passés, et que je désire refaire alliance avec le Seigneur, alors je n’attends pas : je me confesse et je communie pour reprendre ces forces d’amour.

-Notre guérison intérieure dépend de notre foi : l’Eucharistie est mystère de la foi, comme on le chante à la consécration car elle est le sacrement, qui exprime notre foi. Donc la première disposition à avoir pour une réception fructueuse du sacrement, c’est la foi. Foi en Jésus, foi en sa présence réelle comme vraie nourriture qui donne la vie éternelle.